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Dans les Misérables, tome V, Hugo interrompt le récit pour faire une histoire des égouts de Paris en 6 petits chapitres.
Ce texte est étonnant par sa modernité : véritable pamphlet écologique, il mêle les préoccupations de l'écrivain et de l'homme politique. À un tableau dantesque de ces lieux souterrains et à leur histoire, Hugo associe une réflexion sur l'urbanisme, l'économie, l'hygiène publique et le confort des habitants de la ville.
Il invite à réorganiser l'économie : pourquoi aller chercher du guano dans les terres australes pour enrichir les champs alors qu'on pourrait utiliser le fumier humain, comme le font les Chinois, et ne plus polluer les rivières et la mer ?
Retraçant l'histoire des égouts depuis l'Antiquité, Hugo rend hommage à l'ingénieur Bruneseau qui, en 1805, alors que personne n'osait s'aventurer dans ses lieux abandonnés à eux-mêmes, décide d'en dresser le plan et de les restaurer. C'est le début des égouts modernes qui vont permettre d'améliorer l'hygiène à Paris, de purifier l'eau et l'air de la ville pour éviter les épidémies.
Mais Hugo n'oublie pas que l'égout est le pays des ténèbres, la conscience de la ville qui abrite le crime comme la protestation sociale. Bruneseau dans son exploration rencontrera aussi bien le linceul de Marat que le squelette d'un orang-outan disparu des Jardin des Plantes en 1800...
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