"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On ne saura jamais pourquoi les écrivains écrivent. Alors cet essai se penche sur les autres
écrivains qui médisent de l'écriture et qui voudraient s'en passer. « La littérature n'est pas mon
souci cardinal. J'en ai malheureusement de plus grands. J'en ai heureusement de plus profonds »,
note Valéry. Artaud répond : « Toute l'écriture est de la cochonnerie. Les gens qui sortent du
vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des
cochons. » Cioran ajoute : « Que la littérature soit appelée à périr, c'est possible et même
souhaitable. » Essayez, fouillez votre bibliothèque : ils sont partout, ceux que Paulhan appelait les
Terroristes, et qui sont les dictateurs de l'affreux silence moderne. Mais pourquoi sont-ils si
menaçants ? Que leur répondre ? Ou faut-il même les écouter oe
Approchez-vous. Regardez bien ;
c'est mieux qu'un roman. C'est une étrange guerre. C'est un très beau combat. À gauche, il y a
Cioran, Valéry, Bataille, Artaud et la plupart des surréalistes... À droite, on aperçoit Paulhan, Caillois
et Borges, Blanchot et Mallarmé... Profitez-en : pendant la bataille vous ne pourrez plus les
distinguer. Les bannières sont levées. Roland Barthes rassure les uns - sans trop désavouer les
autres. Des Forêts est assis, qui le regarde passer : n'importe où il s'ennuie. Enfin l'arbitre lève la
main pour ouvrir le combat. Il semble très jeune, ses yeux sont très bleus, et l'on ne dirait pas qu'il
a plus de cent ans. Il a deux trous rouges au côté droit.
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