80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Ils sont assis, l'un derrière l'autre, sur le fond du canot effilé. Ils sont vêtus, tous les deux, d'un pantalon de toile épaisse, indigo, d'une chemise à carreaux et d'un gilet de faux baroudeurs, bariolé, large et informe, encombré d'une multitude de poches bien trop remplies et boursouflées. L'homme qui est assis à l'avant est petit, très blanc de peau, avec des yeux remplis de larmes, à cause des éternuements, et des paupières irritées et enflées. Il porte un bonnet rouge, très enfoncé jusqu'à ses oreilles ourlées d'un bourrelet épais et violacé. Derrière lui, l'autre homme, qui vient de rire, est plus grand, brun de visage. Il ne porte pas de chapeau sur son crâne rasé et brillant. Il rit encore, mais tente de se contenir. Il sait son compagnon irascible dans ces moments de crise. Ses lèvres se serrent et se pincent pour modérer les effets cette hilarité incoercible. Ses joues et sa gorge se gonflent. Il feint de ne s'intéresser qu'à la bonne marche du canot au-dessus des eaux vertes. Il fait celui qui est désolé, qui s'applique uniquement à maintenir la frêle embarcation au meilleur du courant, en faisant de réguliers et profonds coups de rames. » Extrait
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