"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Au début des années 70, Amir et Hassan, frères de lait, embrasent le ciel de Kaboul de leurs cerfs-volants. Jusqu'à ce jour, terrible, où Amir abandonne Hassan à un sort tragique et se réfugie aux États-Unis. Vingt ans plus tard, en quête de rédemption, il devra affronter l'Afghanistan ravagé sous le joug des talibans... et le poids de son propre passé.
Portrait d'un homme en proie à son passé, ce premier roman de Khaled Hosseini dit aussi l'histoire d'un peuple. [...] Le tableau qu'il dresse [de son pays], tout de contraste entre un passé idéalisé et la tourmente du présent, offre un très beau témoignage sur ce lien viscéral qu'entretient un homme avec sa terre natale.
Pauline Perrignon - Télérama Traduit de l'anglais (États-Unis) par Valérie Bourgeois
Amir, fils d'un riche entrepreneur, et Hassan, fils d'un domestique poliomyélite, porteur d'un bec de lièvre, sont amis, frères de lait, élevé ensemble, ils grandissent tous les deux privés de leur mère. L'un est cultivé, l'autre illettré, mais c'est ensemble qu'ils partagent leur enfance, jusqu'à l'hiver 1975 où leur vie est bouleversée, ils ont 12 ans. Ensuite, rien ne sera plus comme avant.
Un récit écrit à la première personne du singulier. C'est Amir qui raconte son histoire. Il revient sur son passé douloureux, lui l'exilé aux États-Unis. Il a un regard extérieur sur ce qui se passe dans son pays. Ses racines, son passé, son histoire le rattrapent.
Dès les premières lignes j'ai été happée par ma lecture. Je me suis laissée emporter à Kaboul en compagnie de ses deux garçons. Les mots m'ont emporté au-delà des frontières dans ce récit profondément humain.
Un périple en Afghanistan au milieu de la guerre et des Talibans, mais aussi un voyage dans la conscience d'un homme meurtri par son passé.
Un récit poignant qui interroge sur nos actes et leurs conséquences futures. Et si c'était à refaire, que ferions nous ?
"Lorsqu'on tue un homme, on vole une vie. On vole le droit de sa femme à un mari, on prive ses enfants de leur père. Lorsqu'on raconte un mensonge, on dépossède quelqu'un de son droit à la vérité. Lorsqu'on triche, on dérobe le droit d'un autre à l'équité."
"Parce que l'histoire ne s'efface pas facilement. De même que la religion. Au final, je restais un Pachtoun et lui un Hazara. J'étais sunnite et lui chiite. Personne n'y pouvait rien changer. Personne.
Nous n'en étions pas moins des garçons qui avaient appris à marcher ensemble, et cela, l'histoire, les ethnies, la société et la religion n'y changeraient rien non plus."
Récit pudique et poignant. On suit Amir, fils du riche entrepreneur et Hassan, fils de son serviteur en Afghanistan dans les années 70. Deux amis, deux frères de lait séparés par un drame. Loyauté et dévotion de l'un, lâcheté et trahison de l'autre, rongé par la honte. Après 20 ans d'exil aux Etats-Unis, Amir revient sur sa terre natale, aux mains des Talibans pour y affronter ses fantômes et gagner sa rédemption.
Un magnifique roman sur l’amitié. Amir et Hassan,deux enfants vivent ensemble dans un quartier résidentiel de Kaboul. Amir est le fils de Baba,un commerçant prospère et Hassan est le fils d'Ali ,le serviteur de Baba. Amir vit dans la maison principal et Hassan dans une hutte au fond du jardin.Hassan voue pour Amir une amitié sans failles jusqu'au jour où Amir,jaloux d'Hassan , va le trahir en le faisant accusé de vol.Leurs destins vont alors se séparer .
Ils sont nés à un an d'intervalle, se sont nourris du lait de la même nourrice, ont grandi sans la tendresse d'une mère. Amir et Hassan étaient les meilleurs amis du monde, partageant leurs rires, leurs chagrins, leurs jeux et leur passion des cerfs-volants. Kaboul en ce temps-là était une vile grouillante de vie, d'odeurs, de couleurs. Insouciants, les deux garçons faisaient fi de leurs différences. Amir le Pachtoune, Hassan L'hazâra, le premier fils d'un riche hommes d'affaires, le second celui d'un domestique. Amir toujours en quête de la reconnaissance paternelle, Hassan couvé par un père aimant. Et si, en grandissant, Hassan continue d'adorer son compagnon de jeux, Amir, lui, se fait fuyant, marque sa supériorité, multiplie les mesquineries, les lâchetés, les petites trahisons, jusqu'à la trahison suprême qui les sépare, et devient définitive quand Amir et son père fuient la guerre avec l'Union soviétique et s'exilent en Amérique. Loin de son pays, de son enfance et de ses remords, Amir s'épanouit, fait de brillantes études, se marie et mûrit. Jusqu'au jour où un coup de fil le ramène en Afghanistan...
Enorme coup de cœur pour l'écriture de Khaled Hosseini qui à travers cette histoire d'amitié et de trahison parle de son pays l'Afghanistan de ses belles années à jamais perdues jusqu'à la guerre avec l'URSS puis la terrible arrivée des talibans. Coup de cœur aussi pour pour les personnages d'Hosseini. Hassan et sa bouille ronde, sa gentillesse, son innocence, sa dévotion, son amitié bafouée mais indéfectible. 'Baba'', le père d'Amir, un homme entier, courageux, exigent mais juste, qui n'a pas hésité à laisser derrière lui tout ce qu'il possédait pour assurer à son fils un avenir meilleur aux Etats-Unis. Et Amir, victime de ses sentiments contradictoires, de sa jalousie, de sa lâcheté, de son désir perpétuel de faire oublier à son père que sa mère est morte en le mettant au monde. Et coup de cœur pour ce pays au destin tragique où les cerfs-volants n'éclaboussent plus le ciel de leurs couleurs chatoyantes depuis belle lurette.
Un bel hommage à l'Afghanistan et aux Afghans. Une histoire passionnante, bouleversante, magnifique, inoubliable.
On voit enfin l’Afghanistan d'une façon différente.
Un livre touchant. Après l'avoir lu on ne regarde plus les migrants avec le même regard ...
Un roman superbe à mettre dans toutes les mains. L'Afghanistan vécue par 2 enfants, 2 vies totalement différentes, l'un fils d'un riche entrepreneur de Kaboul, et l'autre, fils de son serviteur. Les 2 enfants sont amis et inséparables, jusqu'au jour ou tout bascule.... et là, leur amitié se brise et ils continuent chacun leur vie de leur coté. L'un en restant à Kaboul, et l'autre en désertant le pays pour espérer un avenir meilleur.... moins violent.
Ce roman est très "violent" et terriblement dur. Mais il parle d'une réalité, et de la souffrance vécue par les gens de ce pays tourmenté. Même si l'histoire est dure est violente, c'est superbement bien écrit et tout en élégance et délicatesse.
Ce très beau livre qui porte sur la relation entre deux enfants issus de deux peuples d'Afghanistan (Patchoun et Hazara) et de deux mondes différents puisque l'un est le maître de l'autre. Relation de complicité, de fraternité mais avec parfois de la distanciation et quelques pointes de jalousie. Il évoque aussi la descente aux enfers de ce qui semblait être un beau pays, pays qui a d'abord été le "jouet" des puissances occidentales avant de tomber aux mains des plus ultras de leur religion.
Ce livre, s'il est emprunt d'humanité, n'en est pas moins réaliste et montre combien c'est toujours le peuple qui n'aspire qu'à vivre heureux qui souffre en premier.
je le conseille fortement
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