"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Lorsque, dans une des écoles de filles les plus huppées et les plus conventionnelles de l'Angleterre des années trente, une institutrice se met non seulement à avoir des idées non conventionnelles sur des sujets aussi divers que les buchmanites et Mussolini, les peintres de la Renaissance italienne, les avantages de l'hamamélis pour la peau, la décoration de la résidence londonienne de l'auteur de Winnie l'ourson, Einstein, les vies amoureuses de Charlotte Brontë et Mlle Brodie en personne, ainsi que le sexe en général, mais encore à les inculquer aux six adolescentes privilégiées qui forment le " clan " Brodie, les choses ne peuvent que prendre une tournure peu anglicane: au beau milieu de ce qu'elle se plaît à appeler ses " belles années ", la trop sulfureuse maîtresse d'école sera trahie. Qui, de Monica Douglas, célèbre pour ses talents de mathématicienne et ses colères, ou de Rose Stanley, célèbre pour son sex-appeal, ou de Eunice Gardner, célèbre pour sa gymnastique et sa natation prestigieuses, ou de Sandy Stranger, célèbre à la fois pour ses petits yeux presque inexistants et ses sons vocaliques, ou de Jenny Gray, célèbre pour sa beauté, ou encore de Mary McGregor, célèbre pour sa bêtise, qui a bien pu perpétrer ce forfait?...
Poétesse, nouvelliste, biographe, Muriel Spark, née en Ecosse, a vécu en Afrique noire et à Londres, avant de s'installer en Italie. Parmi ses romans, citons: Intentions suspectes, l'Unique Problème, Ne pas déranger, l'Ingénieur culturel, les Consolateurs, le Banquet, l'Abbesse de Crewe. Fayard a également publié l'ensemble de ses nouvelles sous le titre Pan, pan, tu es morte!
Mademoiselle Brodie est enseignante dans une école de filles, école huppée d'Edimbourg dans les années 30. Son enseignement est bien loin de ce qu'à l'époque on considérait comme académique. En effet il est quelque peu avant-gardiste et choque certains de ces collègues et particulièrement la directrice de l'établissement mais il fait l'admiration de certaines élèves.
Ces élèves que Mademoiselle Brodie estime "supérieures" forment un groupe soudé avec lequel l'enseignante entretient des relations qui dépassent le cadre scolaire. Mais jusqu'où peut aller cette enseignante et comment les jeunes filles vont se comporter en vieillissant ?
Ce roman, loin de nous donner une photographie de l'enseignement de l'époque, est tourné vers la personnalité de Mademoiselle Brodie qui donne l'impression, sous couvert d'empathie avec une partie de ses élèves, d'être le centre du monde ayant besoin d'une cour.
Il est le condensé de ce que peuvent être des jeunes femmes sous l'influence d'une femme qu'elles admirent et qui deviennent traîtres quand leurs avis divergent.
Ce petit roman de 216 pages a été un des plus long qui m'ait été donné à lire car il ne se passe jamais rien. J'ai pourtant persévérer espérant un petit déclic mais jusqu'au bout cela a été la monotonie assurée.
Le point positif en est ses belle écriture et excellente syntaxe. Mais ça ne suffit pas à le recommander.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/11/les-belles-annees-de-mademoiselle-brodie-muriel-spark.html
À l’école de filles Marcia Blaine, une institutrice atypique, répondant au nom de Jean Brodie, professe en classe des « petites » (les fillettes de moins de douze ans) depuis un bon nombre d’années. C’est de son cours que sont sorties les héroïnes du « Clan Brodie » : Monica Douglas, Rose Stanley, Eunice Gardiner, Sandy Stranger, Jenny Gray et Mary Macgregor. Nous sommes en 1936 et ces demoiselles sont à présent à l’école « des grandes », mais continuent à jouer le rôle de confidentes auprès de Mademoiselle Brodie, qu’elles admirent depuis leur dix ans (en 1930)
La directrice, Mademoiselle Mackay se passerait bien des services de cette maitresse peu ordinaire, qui enseigne à ses élèves des « matières hors programme », peu orthodoxes et réprouvées … (elle se vengera d’ailleurs de son enseignante de la façon la plus cruelle qui soit …) Le but de Jean Brody est de faire de ses petites élues « la crème de la crème » selon sa vision du monde … Sauf que certains points de vue – un peu faussés, avouons-le – ont de quoi surprendre ou même choquer leur entourage, dans cette période d’entre deux guerres …
Un récit inattendu, un peu « loufoque » qui a dû interloquer plus d’un lecteur lors de sa première édition, au début des années soixante … L’écriture et le style sont impeccables – même si un peu surannés – les propos culottés … Une lecture qui change de l’ordinaire …
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