"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Mademoiselle Brodie est enseignante dans une école de filles, école huppée d'Edimbourg dans les années 30. Son enseignement est bien loin de ce qu'à l'époque on considérait comme académique. En effet il est quelque peu avant-gardiste et choque certains de ces collègues et particulièrement la directrice de l'établissement mais il fait l'admiration de certaines élèves.
Ces élèves que Mademoiselle Brodie estime "supérieures" forment un groupe soudé avec lequel l'enseignante entretient des relations qui dépassent le cadre scolaire. Mais jusqu'où peut aller cette enseignante et comment les jeunes filles vont se comporter en vieillissant ?
Ce roman, loin de nous donner une photographie de l'enseignement de l'époque, est tourné vers la personnalité de Mademoiselle Brodie qui donne l'impression, sous couvert d'empathie avec une partie de ses élèves, d'être le centre du monde ayant besoin d'une cour.
Il est le condensé de ce que peuvent être des jeunes femmes sous l'influence d'une femme qu'elles admirent et qui deviennent traîtres quand leurs avis divergent.
Ce petit roman de 216 pages a été un des plus long qui m'ait été donné à lire car il ne se passe jamais rien. J'ai pourtant persévérer espérant un petit déclic mais jusqu'au bout cela a été la monotonie assurée.
Le point positif en est ses belle écriture et excellente syntaxe. Mais ça ne suffit pas à le recommander.
https://quandsylit.over-blog.com/2021/11/les-belles-annees-de-mademoiselle-brodie-muriel-spark.html
À l’école de filles Marcia Blaine, une institutrice atypique, répondant au nom de Jean Brodie, professe en classe des « petites » (les fillettes de moins de douze ans) depuis un bon nombre d’années. C’est de son cours que sont sorties les héroïnes du « Clan Brodie » : Monica Douglas, Rose Stanley, Eunice Gardiner, Sandy Stranger, Jenny Gray et Mary Macgregor. Nous sommes en 1936 et ces demoiselles sont à présent à l’école « des grandes », mais continuent à jouer le rôle de confidentes auprès de Mademoiselle Brodie, qu’elles admirent depuis leur dix ans (en 1930)
La directrice, Mademoiselle Mackay se passerait bien des services de cette maitresse peu ordinaire, qui enseigne à ses élèves des « matières hors programme », peu orthodoxes et réprouvées … (elle se vengera d’ailleurs de son enseignante de la façon la plus cruelle qui soit …) Le but de Jean Brody est de faire de ses petites élues « la crème de la crème » selon sa vision du monde … Sauf que certains points de vue – un peu faussés, avouons-le – ont de quoi surprendre ou même choquer leur entourage, dans cette période d’entre deux guerres …
Un récit inattendu, un peu « loufoque » qui a dû interloquer plus d’un lecteur lors de sa première édition, au début des années soixante … L’écriture et le style sont impeccables – même si un peu surannés – les propos culottés … Une lecture qui change de l’ordinaire …
Rien de moins littéraire qu'un Curriculum vitae : ce document détaillant le parcours et les compétences d'un individu, candidat à un poste .
C'est pourtant ce terme qui sert de titre à l'ouvrage dans lequel la romancière anglaise Muriel Spark (1918- 2016 ) trace l'autobiographie de ses 40 premières années . On en saisit la portée et les intentions dès la première page « Depuis que je suis devenue célèbre, on a rédigé tant de relations étranges et erronées de certaines parties de ma vie que je me suis dit qu'il était temps de rétablir la vérité . J'ai résolu de ne rien écrire qui ne puisse être étayé par des preuves matérielles ou par des témoins oculaires ».
Son objectif est clair : se défendre contre « les nombreuses inexactitudes........inventions exotiques …...sous-entendus mesquins …..de scribouillards téméraires » grâce à nombre de « preuves objectives de la réalité », c'est à dire de vastes archives qu'elle a scrupuleusement accumulées depuis ses débuts en littérature.
On devine que l'ouvrage témoigne d'une volonté d'auto-réhabilitation . Il se transforme aussi en une sorte de règlement de comptes, en particulier avec celui qui fut son ami pendant quelques années et qui s'est donné le rôle de porte-parole officiel . C'est surtout vrai dans le dernier tiers du récit, celui des débuts en littérature de Muriel Spark , et de ses premiers succès. Une partie basée sur des faits très précis mais qui m'a semblé fastidieuse . C'est dommage de terminer une lecture sur une telle impression !!!
Les parties précédentes prennent les chemins balisés de la chronique sociale et familiale, des années 30 à 50, ceux du récit de formation rédigé au passé simple : enfance, adolescence, entrée dans la vie conjugale , qui présente les personnes marquants de son parcours ;
: famille, professeurs, amis, avec un traitement particulier pour celles qui deviendront plus tard personnages marquants de ses oeuvres , placés dans un contexte romanesque différent. On y perçoit les différentes étapes par lesquelles s'affirme un goût pour l'écriture et un talent littéraire .
Somme toute, un ouvrage de souvenirs dont j'ai apprécié au début le caractère classique, mais dont le contenu a progressivement pour moi perdu de son intérêt, et que j'ai eu hâte de terminer .
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !