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Années 1980. Pharmacien respecté d'une petite ville anglaise, Herbert Grantley se présente un beau jour au commissariat pour confesser le meurtre de sa femme, morte un an plus tôt de causes réputées naturelles. Il déclare à l'inspecteur-chef Lyle l'avoir empoisonnée. Une version de l'histoire qui semble parfaite. Sauf que l'inspecteur-chef Lyle n'y croit pas. Mais si Grantley n'est pas coupable, pourquoi vient-il avouer ainsi ? C'est le début d'un long face-à-face entre les deux hommes.
Un inspecteur et un suspect dans un bureau : John Wainwright reprend ici en l'inversant le dispositif qu'il avait adopté dans son roman À table ! (Gallimard, 1980), dont Claude Miller a tiré Garde à vue. C'est cette fois au suspect de prouver à l'inspecteur dubitatif qu'il est coupable. Entre Le Chat et Les Fantômes du chapelier, un roman plus simenonien que jamais.
Voilà un vrai polar.
Ce nouveau titre de John Wainwright rassemble tous les ingrédients nécessaires pour un roman du genre, et le résultat est bien au-delà de ce que l’on peut en général trouver dans ce registre.
Tout repose sur les protagonistes et sur l’ambiance qui entoure l’intrigue, et à la lecture des Aveux, on se rend compte que pour certains auteurs particulièrement talentueux, il n’en faut pas plus pour nous offrir une excellente histoire.
Herbert Grantley se présente un matin au bureau de l’inspecteur Lyle pour avouer le meurtre de sa femme, Norah.
Mais Lyle doute. Pour lui, quelque chose cloche.
Et bien que Grantley maintienne qu’il a empoisonné son épouse, le policier, lui, décide de profiter de cette déposition spontanée pour faire toute la lumière sur cette affaire qui n’en était pas une.
L’histoire débute ainsi, deux hommes qui s’affrontent dans un face à face aussi déroutant que surprenant pour l’un comme pour l’autre.
Pourquoi ce policier refuse-t-il de croire cet homme ?
Pourquoi Grantley vient-il subitement s’accuser d’un meurtre qui n’a absolument pas l’air d’en être un ?
Quels sont les secrets camouflés derrière le rideau opaque de ce couple de petits bourgeois ?
Alors, non, il n’y aura ni course poursuite, ni coups de feu. Pas de prise d’otages ou autres scènes d’action spectaculaire.
John Wainwright n’a aucunement besoin de tous ces artifices pour nous prendre dans sa toile.
Ni pour nous y maintenir fermement jusqu’à la dernière ligne.
Et pourtant, malgré cette absence d’actions, le roman défile à une allure folle.
Le lecteur, tout comme le pharmacien ou l’inspecteur, est pris dans cette confrontation comme s’il y assistait.
La pression augmente page après page, de façon régulière et sans jamais faiblir.
Pour arriver à un final en apothéose.
Les Aveux est clairement un excellent polar. Un polar parfait même, de ceux que l’on oublie pas, de ceux dont on fait des films qui restent très longtemps en mémoire.
Un polar « à l’ancienne », tout en subtilités et en nuances, comme on en voudrait plus.
Une de mes meilleures lectures du genre, sûrement même LA meilleure de cette année dans cette catégorie.
À lire sans hésiter !
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