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Après son voyage chaotique en Russie, voilà tintin envoyé en reportage au Congo. Sur place il y fera la connaissance des peuples noirs, de la faune sauvage et de son premier ennemi, un américain du gang d'Al Capone.
Contrairement au précédent tome qui était en roue libre, nous avons ici un début de scénario, même si le fil rouge semble décousu. Aujourd'hui, cet album peut paraître extrêmement raciste, tintin arrivant en sauveur blanc au milieu de petits noirs totalement ignorant. Autre point "choquant", tintin n'hésite pas à tuer un éléphant pour ses défenses, ou faire exploser un rhino à la dynamite.
Une aventure à 100 à l'heure où nous croiserons furtivement les Dupont.
Une des toutes premières aventures du petit reporter, connu pour les polémiques que l'album a pu engendrer.
Malgré tout l'histoire est bien construite, il y a de nombreux rebondissements, et Hergé nous tient encore une fois en haleine du début à la fin de l'album.
C'est une de mes BD préférées parmi la série !
Je n'ai jamais beaucoup apprécié les albums de Tintin. Enfant déjà, je lui préférais de très loin les hilarantes aventures d'Astérix et Obélix.
Pourtant, dans le cadre de la polémique dont cet album fait l'objet et, surtout, pour ne pas en parler sans savoir, j'ai acheté et lu ce tome hier après-midi.
Reflet de son époque (il ne faut pas oublier que cet album est paru en 1931!), cet album gagnerait à être utilisé comme fondement d'un cours de morale/citoyenneté ou autre plutôt que d'être supprimé de la vente comme certains le demandent.
Pour le reste, Tintin ne me fait toujours pas rêver, je m'en tiendrai donc là pour mes relectures.
Sans doute ma première vraie lecture, quelque part au-dessus du continent africain entre Bobo-Dioulasso (Burkina) et Mopti (Mali), lors d’un voyage de retour en France. J’ai six ans et, pour m’occuper dans l’avion (un DC3 avec quelques heures de vol, comme on dit) ou m’empêcher de me demander pourquoi la carlingue vibre tellement et ce qui se passerait si un des deux moteurs venait à s’arrêter, ma mère m’a offert mon premier Tintin, pendant que mon père court encore la savane dans quelque mission dont nous ignorons tout.
Et je découvre Tintin, bien sûr, mais aussi et surtout Milou car, si l’on prend bien la peine de relire l’album comme je viens de le faire, le héros de Tintin au Congo, c’est Milou. Echappant à la psittacose, au bistouri d’un médecin, au gourdin d’un malfrat, aux dents d’un requin, à celles d’un crocodile, à la noyade, kidnappé par un singe, avalé par un boa, il réussit à mettre en fuite un lion et à sauver son maître et ami Tintin de la noyade.
Et puis, il est amusant de noter que le malfrat de l’histoire, celui qui poursuit Tintin et Milou dans leur périple africain est, pour peu qu’il soit coiffé d’un casque colonial, la préfiguration graphique à peu près conforme de ce que sera un des personnages les plus fameux de la saga, j’ai nommé le capitaine Haddock. Ouvrez l’album, allez de la page 42 à la page 47, et vous en conviendrez.
Oh oui, aujourd’hui, je trouve que Tintin a la gâchette facile, je n’aime pas le voir tirer sur mon animal fétiche, l’éléphant, je n’apprécie pas ses tirs répétitifs sur des gazelles ou le voir endosser la peau d’une girafe pour approcher ses congénères. Je trouve que ses Africains sont très stéréotypés, limités à des rôles de figurants gentils mais un peu demeurés, même si le personnage du chef de la tribu rivale me fait irrésistiblement penser à Mobutu ou à Idi Amin Dada. Mais je note que les vrais « méchants » de l’histoire ont la peau claire, commandités qu’ils sont par la pègre de Chicago, ce qui nous amènera très bientôt en Amérique. J’avoue que la relecture politique d’aujourd’hui me semble hors de propos concernant une œuvre, conçue il y a soixante-dix ans, qui, que cela plaise ou non, aura marqué non seulement le vingtième siècle mais aussi l’histoire de la bande dessinée. Elle aura bercé mes années d’enfance, constituant, à chaque nouvelle parution, un objet de désir longtemps attendu et un délicieux moment d’évasion.
Je referme l’album, je dis adieu à la chaleur infernale et aux mouches envahissantes de l’escale de Mopti. Mais, avant de ranger Tintin au Congo dans la bibliothèque, je contemple encore une fois sa couverture, magnifique et intemporelle invitation au voyage, ciel bleu, terre de savane plus verte que dans la réalité, nos petits héros installés dans la voiture progressant paisiblement sous le regard d’un des plus gracieux symboles de l’Afrique, la girafe. Ce n’est pas le meilleur Tintin, mais ce fut mon premier, il est donc inoubliable. Pour quelques minutes, j’ai encore six ans, toutes mes envies de voyages lointains et toutes mes illusions.
Deuxième album de Hergé édité en 1931. Une aventure au Congo (belge) du célèbre reporter Tintin, éternel adolescent, et son chien Milou que même les tribus de Pygmées au fin fond des forêts connaissent et reconnaissent !
Le thème de base est toujours le même soit la lutte entre les gentils et les méchants, le bien et le mal, et c’est toujours le remarquable, intelligent, brave et bon Tintin qui gagne sans jamais faire de reportage, sinon la BD en elle-même, et on s’en réjouit !
Pourtant, à la fin de ma lecture, je me suis dit qu’aujourd’hui il serait impossible d’éditer telle histoire relatant la suprématie de l’homme blanc sur une population africaine (dite ‘nègre’ à l’origine de l’édition), ignare, idiote, paresseuse et sauvage, sans compter ce massacre d’animaux en toute impunité : 15 gazelles laissées mortes entassées au sol (sauf une qui va être dépecée pour la manger), un éléphant dont Tintin charge les deux défenses en ivoire sur son épaule, léopards, lions, singes, crocodiles, hippopotames, rhinocéros, enfin tout ce qui bouge : un safari géant à lui tout seul ! Seul Milou se fait avoir en se faisant mordre la queue par un perroquet et piquer la truffe par des moustiques.
Je me suis aussi demandé si Hergé avait été au Congo. En posant la question sur Google, s’affichent un nombre incalculable de polémiques par lesquelles l’œuvre de Hergé est sujette à sérieuses controverses et ce, jusqu’à nos jours puisque cette année encore une association contre le racisme a été coller des stickers sur la couverture des ‘Tintin au Congo’ exposés à la FNAC quand d’autres demandent son retrait du rayon des livres pour enfants comme c’est le cas en Angleterre, Australie et Nouvelle Zélande… Certaines bibliothèques suédoises l’interdisent. La bibliothèque de Brooklyn à New-York n’en dispose que sur commande. En 1960, l’album a été censuré et mondialement retiré des ventes. En 1970, il a été réédité en UK où on peut toujours le trouver mais avec la condition sine qua non d’avoir une préface explicative et de remise en contexte.
Bon… Donc, Hergé n’a jamais été au Congo. Les paysages sont vert prairie et que nenni de boa en Afrique… Il s’agissait d’une commande de son journal pour susciter l’envie des jeunes à se diriger vers des professions de cadres spécialisés dont on avait alors besoin aux colonies pour les industries de l’ivoire et du diamant. Hergé s’est basé sur des articles de journaux, des récits d’explorateurs, des visites au musée ainsi que sur l’exposition coloniale de Paris.
Du coup, Tintin au Congo est le témoignage d’une époque et je me suis dit que malgré tout, en à peine un siècle, l’Humanité avait bien évolué quant à la prise de conscience en matière d’écologie, de respect envers l’Être humain et ses droits.
Hergé dit avoir écrit cette BD avec légèreté et c’est ainsi que je l’ai lue m’imaginant être un enfant des années 30 ce qui aurait sans nul doute éveillé en moi le goût de l’aventure face au serpents et crocodiles toujours, soit dit en passant, tués en masse de nos jours en Australie tout comme autres massacres de phoques, baleines, rhinocéros, etc…. L’Homme continue à détruire sa faune animale et végétale de par le monde sauf qu’à la différence des années 30, au-delà de savoir la souffrance animale, nous connaissons l’impact désastreux que cela a sur notre planète. Quant à la suprématie de l’homme blanc paternaliste et sa mission civilisatrice, c’est un long débat…
Bon… Je me suis un peu investie dernièrement dans des lectures sur le Congo et ‘Tintin au Congo’ est un incontournable témoignage de notre Histoire et de ce qu’était, en 1931, l’imaginaire occidental.
Néanmoins, cette BD, avec un Tintin et un Milou aux traits épurés, m’a propulsée dans une âme enfantine où l’aventure fantaisiste est maître-mot.
Comme des millions de lecteurs dans le monde, (l’œuvre de Hergé caracole toujours en tête des ventes de bandes dessinées les plus lues sur la planète), j’adore lire les aventures de Tintin ce qui ne nous empêche en rien de se poser des questions ou pas.
« Ça y en a Tintin ! »
Cette chronique se découpe en deux parties car j'ai un avis très mitigé sur ce Tintin. Dans un premier temps, j'exposerai ce qui m'a déplu, puis dans un second temps, ce qui m'a plu à la lecture de cette bande dessinée.
Tout d'abord, j'ai été gêné par le racisme sous-jacent rencontré dans ce deuxième tome de Tintin. Ce petit reporter, bien blanc, bien blond, qui arrive au Congo, dans une tribu, se considère immédiatement comme un individu supérieur, au point de croire qu'il pourra enseigner une matière aux enfants du pays. Le dessin comme les dialogues dénigrent le peuple noir tout au long de l'histoire les faisant passer tantôt pour des benêts tantôt comme des sauvages. L'époque à laquelle a été conçu ce Tintin ne justifie pas cette xénophobie masquée derrière de belles paroles. Ensuite, le rapport que Tintin a avec la nature est totalement déplorable et inacceptable, bien que pendant le longtemps la chasse au très gros gibier était un sport reconnu par la société, de nos jours ce n'est plus du tout le cas, et il est dérangeant de voir comment des gens venu d'autres continent dépouille un territoire de ces richesses.
Mais ce Tintin n'est pas un si mauvais Tintin, les dessins, bien que très représentatif de cette époque, sont bien réalisés, le découpage des cases, comme par exemple l'événement de la chasse à l'éléphant (Tintin revient avec les défenses après avoir tué l'éléphant !), permet de donner un rythme à l'histoire et Hergé, déjà, travaillait cette approche très cinématique de ses bandes dessinées. La qualité du dessin malgré tout est bien moindre par rapport à un Tintin au Tibet par exemple, mais il est facile de comprendre le succès qu'il a pu avoir à l'époque de sa sortie. Hergé ne fera qu'améliorer son personnage au fil du temps mais la base est déjà très bonne. L'humour est typique à n'importe quel Tintin qui reste un jeune reporter assez naif, même si certains passages sont déroutants comme la chasse à l'antilope ou la découverte des pygmées, mais encore une fois, et je me répète, l'époque peut justifier quelques fois les dérapages de l'auteur. On imagine facilement les enfants du milieu du XXème siècle lire cette bande dessinée, s'évader dans un pays lointain, peu connu, partir à l'aventure en chassant les animaux de la savane, et aidant les autochtones à trouver le bon chemin, tout en déjouant les plans machiavéliques de personnages peu recommandables.
Ce Tintin est loin d'être le meilleur mais à découvrir tout de même.
Le deuxième album des Aventures de Tintin, toujours aussi imparfait que le premier, se déroule cette fois-ci en Afrique, et plus précisément dans une colonie belge, le Congo. Après une vison erronée du communisme, Hergé, sous les ordres de l'abbé Norbert Wallez, livre ici une vision de ce que les européens pensaient des africains à cette époque. Bien loin des vérités, mais c'est ce que les dirigeants actuels, appuyés par leurs journaux, disaient des africains pour justifier la colonisation, comprenez l'impérialisme de ces grandes puissances, dans le but de piller les richesses de ces pays.
On ne peut pas donc dire que cet album est "raciste", car l'auteur ne possédait aucune source, hormis celles des journaux appuyant l'idée que les noirs ne sont que de grands enfants pleutres et incultes.
Pour en revenir à l'histoire, Tintin est sur un nouveau reportage en Afrique. Seulement, la bande d'Al Capone pense que Tintin est ici pour déjouer les plans du gangster de Chicago, qui se livrent à un trafic de diamants. Tintin sera donc pourchassé par de dangereux malfrats tout au long de son périple. Cette aventure l'amènera par la suite aux États-Unis. Il faut aussi noter que, pour les deux premiers épisodes, ce n'était pas Hergé qui avait décidé d'envoyer son héros en Russie soviétique et au Congo, mais Norbert Wallez, le directeur du Vingtième siècle, pour dénoncer le communisme et pour faire la promotion du colonialisme belge.
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