Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
C'est pas Dieu possible d'être aussi conne. J'ai beau frapper la touche Eject de mon index, l'appareil ne veut rien savoir. Je pourrais m'y briser le doigt que cela n'y changerait rien. La cassette est là, sous mes yeux, coincée derrière le clapet en plastique transparent. La fonction lecture ne veut rien entendre non plus. La bande magnétique demeure immobile, agrippée aux bobines crantées comme si elle m'en voulait d'avoir mis près de trente ans à venir la récupérer.
Sur l'étiquette verte derrière la paroi translucide, quelques mots écrits à la main il y a vingt-sept ans. A presque quarante ans, je pensais m'être suffisamment échauffée pour clore ce soir un lourd chapitre. Visiblement, mon antique ghetto-blaster en a décidé autrement. Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent est le récit d'une quête. Pour devenir une adulte à part entière, Violette n'a pas d'autre choix que celui de récupérer une cassette.
Pour que l'enfant qu'elle était grandisse en paix.
Violette 10 ans vit entre son père instituteur dans la même école qu’elle, sa mère qui tient un salon de beauté et ses deux grands frères qui ont quitté la maison pour suivre leurs études. Une nuit elle surprend son père en train de vomir et le lendemain, il ne va pas à l’école pour cause de migraine. Les vacances arrivant, les frères reviennent et on éloigne Violette. En fait, son père a fait une rupture d’anévrisme soignée à grands coups d’aspirine pour « ses migraines ». Violette ne reverra pas son père, il sera enterré quand elle reviendra.
En voulant la protéger, sa mère lui a volé son deuil et elle devra attendre d’avoir plus de 40 ans et être plus âgée que son père à sa mort pour pouvoir le pleurer.
C’est un écrit très touchant que nous livre l’auteur. Il aborde le problème du deuil des parents subi par les enfants mais surtout du mensonge et des non-dits qui peuvent marquer un enfant toute sa vie.
Très bon premier roman
"C'est cela, sans doute, faire son deuil : accepter que le monde continue, inchangé, alors même qu'un être essentiel à sa marche en a été chassé. Accepter que les lignes restent droites et les couleurs intenses. Accepter l'évidence de sa propre survie. - Blandine Le Callet, "La Ballade de Lila K."
"Et de toute façon, Paul n’allait pas mourir : un papa, ce n’est pas un cow-boy ou un brigand. Un papa, ça ne meurt pas."
Comme elle est tendre et pudique Alexandra Alévêque pour évoquer la perte d’un être cher, la douleur indicible d'avoir été privée d’adieux.
Comme il est incompréhensible pour Violette Delabbé (vous voyez le clin d’œil, n’est-ce pas ?), 10 ans à peine, de perdre son père d’une rupture d’anévrisme et d’être tenue à l’écart des funérailles par ses deux frères et sa mère.
"Les autres fleurs font ce qu’elles peuvent" est un 1er roman, une autofiction pour être exacte, sur les difficiles progrès d’une femme de presque quarante ans pour accepter le décès de son père survenu 27 ans auparavant. Intelligemment construit sur une alternance de chapitres qui nous placent en 2009 ou nous ramènent vers 1982, le roman donne à lire deux points de vue d’une même personne, celui de Violette enfant, écrit à la 3e personne
"Son enfance n'était plus. À dix ans fraîchement célébrés, elle venait de se faire brutalement débarquer d'un monde qui promettait il y a peu de temps encore son lot d'insouciants instants pour basculer avec fracas dans celui de l'âge adulte, sans tambours ni trompettes, mais avec la violence d'un coup de fouet qui vous lacère les chairs."
et celui de Violette femme qui tente d’affirmer un "Je"
"Que serait ma vie s’il n’était pas parti ? Qui serais-je si un anévrisme n’avait pas rompu une nuit d’octobre 1982, si l’aspirine n’avait pas coulé à flot durant plusieurs jours, si nous avions vécu près d’un hôpital digne de ce nom ? J’ai conscience d’être en quête d’un trésor sans avoir la certitude de l’existence du moindre magot. Je fouille, en vain."
celui du passé et celui du présent, celui de la nostalgie et celui de la vie comme elle va, comme elle vient. Une construction habile donc qui repose sur la déconstruction d’une chronologie pour mieux rendre compte du chemin à parcourir pour devenir pleinement soi après un traumatisme d’enfance.
L’incipit
"C’est pas Dieu possible d’être aussi conne."
est une apostrophe aussi crue que trompeuse, mais qui contient pourtant l’essentiel. La cassette récupérée 27 ans après le drame reste prisonnière du ghetto blaster comme Violette reste prisonnière du passé, faute d’avoir pu faire son travail de deuil. Et l’exaspération le dispute à l’urgence d’enfin savoir ce qu'il s’est réellement passé ces jours funestes où sa famille l’a exclue, tenue à la marge, laissée dans le décor.
L’humour n’est jamais loin pour apporter une légèreté et une distance bienvenues dans les moments pénibles où l’émotion pourrait rafler la mise.
"Un père, on n’en a qu’un, ce qui est extrêmement touchant mais fort embarrassant quand il disparaît brutalement. La mort a cet avantage qu’elle n’est pas versatile. Quand elle a pris sa décision, il y a de fortes chances pour ce que soit irréversible. Et si elle a élu un membre de votre clan, ce n’est certainement pas pour vous le rendre quelques semaines plus tard."
Si, levant déjà les yeux au ciel - ne niez pas, je vous vois - , vous pensez que "Les autres fleurs font ce qu’elles peuvent" est un énième roman larmoyant et pathétique sur le deuil, vous faites fausse route. L’autrice pose des mots justes, délicats, sans sensationnalisme aucun, sans jamais chercher à jouer sur la corde sensible.
La lecture de cette cassette va trouer un silence vieux de presque trois décennies, et permettre de dépasser la douleur et le sentiment de culpabilité, une culpabilité bien insondable pour ceux à qui une telle épreuve a été épargnée, mais que je ne connais que trop bien. Débloquer cette cassette et faire qu’elle puisse enfin être lue, c’est soulager Violette du poids du passé.
"Je l’ai tant attendu, cet instant. Enfin, je commence à m’approprier une histoire qui m’a échappé à cause d’une de ces innombrables erreurs qui jalonnent nos vies graciles.
On a tort parfois de vouloir protéger les enfants."
Ce récit bref, d’à peine plus de 120 pages que certains auront vite lues et peut-être vite oubliées, témoigne que, pour l’enfant, il est plus traumatisant d’être volée de ces derniers moments que de les vivre au milieu des siens. Cette mise à l’écart, pourtant faite avec la meilleure des intentions, est perçue comme une trahison, soulève des questions et sème, au bout du raisonnement, un germe de culpabilité quand Violette reste avec ses interrogations en suspens.
"Elle n’avait pas posé un pied dans ce foutu service où Paul avait cuvé ses dernières heures, pourtant elle se projetait sans cesse dans ce lieu qu’elle fabriquait de toutes pièces. Elle forçait son imagination pour entrer dans la chambre, comprendre, peut-être, ce qui s’y était passé, pour le voir une dernière fois."
Écouter cette cassette est dès lors un acte fort, presque militant. Pourtant, "Les autres fleurs font ce qu’elles peuvent" n’est pas le roman de la rage contenue ni de la crispation. En disant les choses simplement, toute rancœur vidée, il est celui de l’apaisement enfin trouvé où les mots se frayent un chemin jusqu’au père :
"Comment pouvions-nous imaginer être un jour plus âgés que toi ? Tu vois un peu le bordel ? […] Nous sommes vieux. Plus que tu ne le seras jamais, papa."
Un 1er roman juste sur une situation que beaucoup d’enfants des années 1960-70 ont connue. O tempora, o mores.
Premier roman,
Lu pour la session automne 2019 des #68premieresfois
https://www.calliope-petrichor.fr/2020/01/07/les-autres-fleurs-font-ce-qu-elles-peuvent-alexandra-alévêque-sable-polaire/
«Son enfance n’était plus. A dix ans fraîchement célébrés, elle venait de se faire brutalement débarquer d’un monde qui promettait il y a peu de temps encore son lot d’insouciants instants pour basculer avec fracas dans celui de l’âge adulte, sans tambours ni trompettes, mais avec la violence d’un coup de fouet qui vous lacère les chairs.»
Ce court roman commence le 7 mars 2009. Le jour où Violette, qui approche de la quarantaine, tente de lire la vieille cassette audio qu’elle vient de récupérer. Cette dernière reste bloquée dans son appareil, provoquant sa colère, car tout indique que cet enregistrement est important pour elle.
Après ce chapitre d’ouverture, on retourne en 1982, le 17 octobre très exactement. Violette a dix ans. Elle voit Paul, son père, vomir puis s’aliter. Sa mère lui explique qu’il a une forte migraine et qu’il ne pourra la conduire à l’école où il enseigne et où elle est élève. Au fil des jours les informations sont de plus en plus diffuses. Une migraine peut-elle durer aussi longtemps et faut-il pour la soigner être hospitalisé? Violette reste avec ses questions alors que son père rend son dernier souffle. Mais sa mère ne lui avouera qu’après les obsèques desquelles elle est tenue éloignée.
Un drame qui se double d’une incompréhension. Une trahison qui se double d’un sentiment de culpabilité. Un traumatisme qui ne s’effacera pas de sitôt: «Son enfance n’était plus. A dix ans fraîchement célébrés, elle venait de se faire brutalement débarquer d’un monde qui promettait il y a peu de temps encore son lot d’insouciants instants pour basculer avec fracas dans celui de l’âge adulte, sans tambours ni trompettes, mais avec la violence d’un coup de fouet qui vous lacère les chairs.» La vie n’a alors plus guère de sens. Même Marc et Bertrand, ses grands frères qui avaient quitté la maison pour suivre des études, ne trouveront les mots pour la consoler, malgré leur bienveillante attention
On comprend dès lors cette obsession, un quart de siècle plus tard, à vouloir remettre la main sur l’enregistrement de l’enterrement. Si seulement cette satanée cassette n’était pas aussi récalcitrante!
Alexandra Alévêque a parfaitement construit ce roman, la chassé-croisé entre 1982 et 2009 permet tout à la fois de retrouver l’innocence et le chagrin de l’enfant, la colère froide et le besoin de comprendre de l’adulte. Une confrontation qui trouvera dans les paroles de «J’arrive» de Jacques Brel une parfaite illustration des sentiments qui perdurent, mais aussi le titre du livre :
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
La mort potence nos dulcinées
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent
De chrysanthèmes en chrysanthèmes
Les hommes pleurent, les femmes pleuvent.
Un premier roman délicat et sensible, une nouvelle voix à suivre.
https://urlz.fr/bkCK
Violette à dix ans en 1982 quand la vie bascule, son père adoré est malade. Instituteur, fumeur invétéré, papa sérieux et mari aimant, il est un père vite idéalisé.
Mais quand la maladie arrive, brutale, au diagnostic mal posé, la petite Violette est mise à l'écart. Selon un théorie fausse qui veut que l'on doit protéger les enfants dans certaines situations douloureuses, elle sera envoyée en vacances chez des amis.
Quarante ans plus tard, cette blessure la touche encore et le travail de deuil n'est toujours pas accompli.
Un roman émouvant, où les choses sont dites avec douceur et réalisme. C'est à la fois vivant et triste. En parallèle du drame familial il y a les souvenirs heureux d'une enfance passée dans une famille aimante, l'école, les copines, les rêves.
Une jolie lecture malgré le thème qui aurait pu être pesant. Une auteur que je découvre avec grand plaisir.
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/12/05/les-autres-fleurs-font-ce-quelles-peuvent-alexandra-aleveque/
Violette a 10 ans lorsqu'en 1982 Paul, son père, meurt brutalement. Pour protéger la fillette, pour lui éviter le chagrin et peut-être aussi parce que les adultes sont persuadés que les mots font davantage de mal que les faits, (ce qui n'est pas dit n'existe pas) on la tient à l'écart de l'hôpital, d'abord, des obsèques, ensuite. La petite fille devra grandir tout autour de ce trou béant que creuse l'absence irrémédiable sans avoir pu dire au revoir à son papa, ni libérer sa peine et la fragmenter au milieu de celle des autres. Trente ans après, cette souffrance empêchée car non-dite continue de saper son existence. Une vieille cassette audio pourrait ouvrir les vannes du deuil non réalisé... si seulement l'antique ghetto-blaster acceptait d'en débloquer l'écoute. Comme un signe et un symbole, les mots qui, peut-être, pourraient recoudre l'enfant et l'adulte restent absurdement enfermés dans une machine vieille de 30 ans...
Cette situation tragi-comique sert de fil conducteur à la narration et trouve son écho dans une écriture tiraillée entre larmes amputées et sourires toniques. Alexandra Alévêque a trouvé, me semble-t-il, le ton le plus juste, la distance exacte, pour tout dire sans enfoncer le récit dans le pathos. Elle parvient ainsi à donner parole et pensée à l'enfant qui sait sans comprendre, qui comprend sans savoir, parce que rien ne lui est explicitement dit et encore moins expliqué. La douleur de la disparition du père, loin d'être allégée par le silence, continue d'encombrer l'adulte car l'enfant a dû substituer ses propres réponses au travail de langage qui permet de donner ses contours au monde mais que les grandes personnes n'ont pas pris en charge au moment opportun.
La construction narrative alterne deux temporalités : celle de l'enfance et celle de l'âge adulte. Ces va-et-vient temporels mettent en évidence la sorte de stagnation dans laquelle étouffe la narratrice, comme bloquée à ses 10 ans, de la même manière que la cassette reste coincée sur la même période, refusant de délivrer les paroles qui elles-mêmes pourront peut-être délivrer Violette. Tout se passe comme si la petite fille de 10 ans continuait d'occuper entièrement un corps de taille adulte et à faire seule ce qu'elle peut pour assimiler la mort de son père.
De grosses bouffées de tendresse et de compassion jaillissent de ce récit gorgé de vie qui tire l'intime vers l'universel et plaide subtilement pour la vérité due aux enfants. La douleur du cheminement vers l'acceptation est sans cesse mise à distance par une façon de raconter pleine d'humour, qui n'occulte rien mais qui refuse aussi l'étalage ostentatoire des émotions. C'est, pour moi, un roman généreux et intelligent par le regard empathique et juste, sans aucun infantilisme angélique, porté sur l'enfant.
Un roman doltoevskien, en quelque sorte !
En 1982, Violette tout juste 10 ans, est confrontée à la mort d'un père terriblement aimé, sans que rien ne lui soit expliqué. Il est hospitalisé pour une rupture d'anévrisme.
"De quel droit les avait-on séparés ainsi sans préavis? Depuis quand une veine pouvait-elle casser comme une branche? ...Est-ce qu'on mourait à cause d'une veine qui rompt?... Un papa, ça ne meurt pas."
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Presque 30 ans plus tard, Violette se débat avec ce manque, ce deuil qu'elle n'a pas pu faire, cet adieu qu'elle n'a pas pu dire parce que par souci de la préserver, on croyait que lui éviter l'enterrement serait mieux pour elle, sans doute jugée trop jeune. Et pourtant...
" La vie tient à peu de choses parfois. Une station de radio plutôt qu'une autre et c'est le destin d'une génération entière qui fait une embardée "
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Dans ce joli roman autobiographique @alexandraaleveque raconte comment la vie de la petite Violette/ Alexandra a basculé et comment elle a lutté pour comprendre et s'accommoder du peu qu'on lui expliquait. Avec beaucoup de sensibilité, sans pathos, parfois avec drôlerie elle passe de 1982 à 2009, alternant entre l'enfant et l'adulte, explorant les non-dits avec lesquels il lui a bien fallu se construire et vivre ...Un premier roman doux et nostalgique, sans amertume, parcouru par la grâce de l'enfance...
Dans ce court récit, à la fois léger et triste, Alexandra Alévêque raconte l’effondrement d’une petite fille de 10 ans, Violette, à la mort de son père. Elle vivait calmement mais joyeusement dans son cocon familial quand tout à coup Paul, qu’elle n’appelle jamais Papa, meurt. Pour protéger l’enfant la famille se tait. A la quarantaine la jeune femme qui se raconte alors à la première personne, n’a toujours pas accepter cette absence.
Ce récit est délicat, sensible, émouvant, avec de l’humour. C’est un texte autobiographique puisque tout le monde sait qu’Alexandra Alévêque, sœur de Christophe, l’humoriste, a effectivement perdu son père dans les mêmes conditions.
D’une lecture agréable, c’est, pour moi, un « vite lu/vite oublié ».
Un point positif : cette lecture m’a donné envie de réécouter Brel.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2019/11/03/les-autres-fleurs-font-ce-quelles-peuvent-de-alexandra-aleveque/
Alexandra Lévêque est journaliste. S'appuyant sur son expérience professionnelle, elle a publié en 2017 le récit de ces souvenirs de tournage de la série documentaire 21 Jours. Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent est son premier roman. Un roman autobiographique découvert dans le cadre des 68 premières fois.
C'est pas Dieu possible d'être aussi conne. J'ai beau frapper la touche Eject de mon index, l'appareil ne veut rien savoir. Je pourrais m'y briser le doigt que cela n'y changerait rien. La cassette est là, sous mes yeux, coincée derrière le clapet en plastique transparent. La fonction lecture ne veut rien entendre non plus. La bande magnétique demeure immobile, agrippée aux bobines crantées comme si elle m'en voulait d'avoir mis près de trente ans à venir la récupérer. Sur l'étiquette verte derrière la paroi translucide, quelques mots écrits à la main il y a vingt-sept ans. A presque quarante ans, je pensais m'être suffisamment échauffée pour clore ce soir un lourd chapitre. Visiblement, mon antique ghetto-blaster en a décidé autrement.
Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent est le récit d'une quête. Pour devenir une adulte à part entière, Violette n'a pas d'autre choix que celui de récupérer une cassette. Pour que l'enfant qu'elle était grandisse en paix.
Qu'il est douloureux, enfant, de perdre un être cher, un être fondateur. Mais n'est-il pas plus dévastateur d'être écarté des funestes célébrations ? Dès lors, comment comprendre, comment accepter l'inacceptable ? Comment se construire sur un tel néant ?
Avec une infinie tendresse, Alexandra Alévêque évoque cette douleur, le cheminement de cette petite fille devenue malgré tout femme, du travail qu'elle a dû entreprendre pour enfin laisser partir ce père, et une fois ce chemin réalisé, accepter tout simplement de vivre quand bien même elle vivrait plus longtemps que lui. L'auteure alterne les chapitres écrits à la première et à la troisième personne, le passé et le présent, les souvenirs d'enfance et ceux plus récents. Le tout est harmonieux, parfaitement construit. Il y a du rythme, de la délicatesse, de la justesse et de l'émotion dans Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent. Quant à la plume d'Alexandra Alévêque, elle est agréable, son style également. L'auteure n'a aucune volonté de faire pleurer, juste peut-être celle d'apporter un témoignage et de délivrer un message aux parents. Leur dire qu'à trop vouloir bien faire, ils finissent par faire mal. À trop vouloir protéger, ils détruisent.
Les autres fleurs font ce qu'elles peuvent est un roman touchant, attendrissant qui une fois ouvert capture. Mais que peut donc contenir cette cassette tout droit venue d'un autre temps ?
https://the-fab-blog.blogspot.com/2019/10/mon-avis-sur-les-autres-fleurs-font-ce.html
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