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Epa a été enrôlé de force dans les troupes d'Isilo, un mégalomane qui rêve de rendre sa grandeur à toute une région de l'Afrique équatoriale.
Emmené au coeur d'une zone isolée, il découvre qu'il est entouré de présences mystérieuses : plusieurs fois, il aperçoit des ombres enchaînées demander réparation pour les crimes du passé. Sur tout le continent, les esprits des disparus de la traite négrière distillent l'amertume et la folie en attendant que justice leur soit rendue... Parvenant à s'échapper, Epa retrouve Ayané, une fille énigmatique et attentionnée qui l'aide à reprendre goût à la vie.
Comment donner à l'Afrique la chance de connaître des aubes lumineuses ? Pour conjurer le passé d'une terre qui ne cesse de se faire souffrir elle-même, Epa devra rechercher ses compagnons d'infortune et les rendre à leur famille.
Ce roman semble conclure une trilogie sur l'Afrique commencée avec « L'interieur de la nuit » et « Contours du jour qui vient ».
Les aubes écarlates nous réexpédient au Mboasu, pays d'Afrique imaginaire en proie au chaos et à la violence d'une guerre civile, où l'association caritative « La colombe » fait figure de havre de paix. Parmi ses pensionnaires, Epa,ancien enfant soldat qui a déserté les rangs rebelles, et Ayané enfant perdue, chassée par les femmes de son village et découverte dans le premier volet de la trilogie.
Epa, blessé parle de son enlèvement, de son apprentissage au maniement des armes, des rapines, des viols, des incendies. Il parle de son frère tué et mangé par les villageois sous la contrainte des soldats, il parle des enfants battus que l'on retrouve morts dans la brousse.
Leurs discussions donnent la matière au roman qui s'articule en deux pans. Le premier est une peinture d'une Afrique subsaharienne et de ses maux (guerres intestines, soif de pouvoir des chefs politiciens). Le deuxième est un chœur d'âmes errantes d'esclaves déportés. Ses ombres erratiques sans sépulture lancent des incantations qui portent en elles la mémoire des souffrances de l'Afrique. Et cette mélopée scande le récit.
Roman fort plein du bruit des hommes et des armes mais parfois un peu embrouillé (lire les premiers tomes semble nécessaire à la compréhension). Les passages dans lesquels les esprits des disparus de la traite négrière lancent leurs récriminations donnent un rythme au roman mais peuvent parfois, par leur style prophétique gêner le lecteur.
Pour les amateurs du continent noir et les autres.
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