Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Depuis 20 ans, la Belgique est tombée aux mains d'une dictature féministe dirigée par les " Bergères ", Ingrid et sa fille Judith. Un groupe d'intellectuels parisiens reçoit l'autorisation d'aller y réaliser un reportage : une première ! Mais ils ne verront que ce qu'on voudra bien leur laisser voir. Seul le journal d'Astrid, une résidente, nous renseigne sur ce qu'il se passe vraiment dans l'Empire des Femmes.
Je ne sais pas d'où vient ce livre coincé dans ma PAL depuis des années.
Acheté où, quand, pourquoi ?
Mystère.
Donc, découverte totale, et découverte complètement inattendue.
C'est de la science fiction, ou plutôt de la politique fiction.
Dans les années 70, en Belgique, les femmes ont pris le pouvoir.
Dirigée par Ingrid, puis par sa fille Judith, nommées « Les bergères », les hommes sont relégués au dernier plan, utilisés, très souvent émascules.
Le pays est complètement fermé au monde extérieur, personne n'entre plus en Belgique.
C'est le royaume des femmes qui vouent toutes un culte sans limite à La bergère.
Description d'un monde totalitaire comme il en existe, mais l'originalité ici est que ce sont uniquement des femmes qui mènent le jeu.
L'histoire est racontée par un groupe de français qui a obtenu une autorisation exceptionnelle pour entrer dans le pays, et par une habitante du pays.
C'est assez inédit, décalé, pas mal écrit.
J'ai parfois trouvé que c'était un peu longuet, mais globalement, ça se laisse lire.
L'auteur renverse totalement le schéma occidental. Ce sont les femmes et que les femmes qui sont au pouvoir. L'objectif est de dénoncé tous les excès. J'ai adoré l'exercice même si le texte présente quelques longueurs, elles sont gommées par un style agréable à lire et par la progression dans l'excès. Un livre qui permet une remise en cause de la pensée "banale".
Né en 1978 en Belgique, Bernard Quiriny a publié deux recueils de nouvelles dont le très remarqué "Contes carnivores" en 2008 au Seuil. "Les assoiffées" est son premier roman.
Inventer une telle histoire n'était pas gagner d'avance mais Bernard Quiriny, jeune auteur prometteur, s'en sort plutôt bien malgré quelques points négatifs.
La psychologie des intellectuels français qui visitent la Belgique est assez plate. J'aurais aimé qu'elle soit plus recherchée, qu'on en sache davantage sur le passé de ces personnages.
Si la délégation française est "aveugle" et se laisse convaincre par les propos et explications de Kristin, leur guide (désignée par la Bergère) lors de leur visite officielle, la face cachée du régime, véritable dictature, est révélée au lecteur par le journal d'Astrid, une jeune infirmière. Les hommes se font émasculer et sont parqués dans des camps. Quant aux femmes, elles vivent dans des "appartements sororaux" et doivent se conformer à un état d'esprit bien précis.
Le régime totalitaire de la Belgique a inventé une technique artificielle pour la fécondation mais celle-ci est loin d'être infaillible. En effet, Judith qui possède un fils, le cache chez une nourrice et écrit à ce sujet : "Notre pays est conçu pour les femmes parfaites ; pour nous, qui aspirons à la perfection sans l'atteindre, c'est en permanence la peur du faux pas, la peur d'être en dehors des lois."
En fait, les deux récits (la visite des intellectuels français et le journal d'Astrid) s'enchevêtrent et dévoilent au lecteur un régime où la terreur et la peur oppressent hommes et femmes.
"Les assoiffées" est un roman audacieux, burlesque, féroce, traité avec intelligence. Dommage qu'il souffre de nombreuses longueurs.
Personnellement la fin du livre m'a surpris mais je ne la dévoilerai pas ici pour ceux qui n'ont pas (encore) lu le livre. Sinon, c'est un roman que je verrais bien adapté au cinéma.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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