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On connaît le drame de cette fin de millénaire : penser le totalitarisme, afin de n'y pas revenir.
Certains concepts sont désormais condamnés pour avoir soutenu les doctrines tyranniques de l'enfermement: tout, système, identité, unité, universalité. Ces concepts auraient favorisé les exclusions, contribué à renforcer le tort fait aux victimes. A leur encontre, des philosophes contemporains, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Michel Foucault, Jean-François Lyotard, veulent promouvoir la différence, le réseau, la marge, les confins, susceptibles de s'organiser en archipels et non plus en système.
Ils décident d'intervenir et de prêter leurs voix aux victimes mises au rebut. Contre la politique du même, de la réduction des écarts et des réconciliations forcées - pour lesquelles Hegel leur semble témoigner au premier chef - ils dressent les vigueurs des altérités irréductibles, les dissidences et des répétitions différentes. Quoique par des biais sans mesure commune, ces philosophes ont le mérite de s'inquiéter des certitudes trop rapidement affichées, de suspecter les pensées toutes faites et de demander à la philosophie qu'elle ouvre de nouveaux champs de recherche et d'analyse.
Cela étant, en dressant des monuments aux parts sombres des systèmes - et du Système hégélien en particulier - ne risquent-ils pas de favoriser, malgré eux, le surgissement de ce qu'ils redoutent : l'émergence d'une différence pulvérisée en îlots entre lesquels tout contact serait rompu ? En les interrogeant de ce point de vue, il apparaît que le concept de différence laisse se répandre quelques ambiguïtés.
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