"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Siméon, quinze ans, mi-humain mi-vampire, attendait avec impatience d'entamer sa première année à l'école de Minuit pour échapper à l'emprise de sa mère et avoir, enfin, une vie sociale. Ses espoirs se concrétisent quand il se lie avec deux élèves de sa promo : Joël, un mort-vivant, et Colin, un garçon sirène. Mais très vite Colin, dont les écailles valent de l'or, disparaît. Eir, une louve garou protégée par un feu follet agressif, est-elle dans le coup ? Siméon tente d'obtenir des réponses. Quand sa soeur aînée, vampire jusqu'au bout des ongles, disparaît à son tour, il se lance avec ses alliés dans une enquête dont les dessous vont le mener plus loin qu'il ne l'avait imaginé.
L’école de minuit est une école/pensionnat un petit peu particulière. Elle accueille les jeunes des différents monstres, personnages des folklores… A l’école de minuit, on enseigne aux sirènes, vampires, loups-garous… On découvre la première rentrée de notre narrateur Siméon, un petit gros qui a toujours été un peu persécuté. Il est moitié vampire avec tous les inconvénients du vampire mais sans les avantages. J’ai eu un petit peu peur au début parce que je me braque facilement quand un personnage et/ou narrateur ne fait que se plaindre non-stop de sa vie et tout ce qu’il lui arrive. J’avais donc hâte que Siméon se mette un petit coup de pied aux fesses, se secoue et arrête de s'auto-apitoyer. Heureusement c'est quand même bien fait que ça ne dure pas trop longtemps et qu’il évolue juste dans les temps qui me convenait. Notre brave jeune Siméon va devoir découvrir l'école et il s'aperçoit petit à petit qu’il y a des disparitions personnes des personnel mais le plus surprenant quand des élèves disparaissent, tout le monde à l'air d'en avoir absolument rien à faire. Siméon et sa bande de nouveaux amis, tous plus farfelus les uns que les autres, vont essayer de résoudre cette énigme. Dès qu'on commence l'enquête, l’histoire prend une toute autre ampleur. Si le début est vraiment chouette, dès la mise en place de l’enquête on se régale. L’univers est vraiment intéressant et accueille tout un monde haut en couleur. L’aspect métisse de Siméon, moitié peuple de minuit et moitié humain aide à entrer dans l’univers car il a encore des choses à apprendre du côté du fonctionnement du peuple de minuit. L’inverse qui correspond à ceux qui ont toujours grandi à minuit et doivent apprendre comment ça fonctionne chez les humains donne une touche d’originalité face à une situation récurrente dans les littératures de l’imaginaire.
Entre personnages plus ou moins bizarre et manigance, tout est excuse à des questionnements sur les classes sociales et sur l'influence du flouz. Ces aspects sont très bien amenés. C’est la première fois que je lisais cette autrice et j'avais entendu parler de son humour fun et bien dosé. Je rejoins les autres avis, j'aime énormément moi aussi son humour : les petits gags, les petites pointes d’humour, les punchlines qui sont insérées au fur et à mesure… De nombreuses références à la culture pop ajoute un côté fun à l’ensemble. Tout marche nickel. C’est un roman qui peut marcher en tome unique mais j'avoue que j'aimerai bien avoir la suite de la scolarité de Siméon pour retrouver cet univers et cet humour.
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