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En novembre 1938, Otto Silbermann devient un homme traqué du jour au lendemain. Il a beau être un industriel respecté et ancien combattant de la Grande Guerre, rien n'arrête désormais ceux qui s'en prennent aux citoyens juifs allemands. Quand il se retrouve chassé de son appartement - son épouse aryenne est déjà partie se cacher à la campagne - il envisage d'abord de rejoindre son fils, en exil à Paris. Mais comment faire pour quitter le territoire quand les frontières sont bouclées et le pays en état d'urgence ? Il se résout à brader les parts qu'il possède dans sa société, puis, avec une serviette remplie de tout l'argent qui lui reste comme seul bagage, il tente de disparaître. De train en train, de gare en gare, son voyage se transforme en fuite effrénée. Il rencontre d'autres Juifs en danger comme lui, mais aussi des Allemands ordinaires et des Nazis convaincus.
Le voyageur est un témoignage littéraire unique de la situation en Allemagne au moment de cet événement que les manuels d'Histoire appellent aujourd'hui la « Nuit de cristal ». L'indifférence ou la haine d'un côté, la peur panique et la volonté de survivre de l'autre - aucun roman de l'époque n'a su capter avec autant de justesse et de force ce jour qui marquera pour toujours un point de basculement collectif dans l'Histoire européenne.
La publication du roman de Boschwitz, Le voyageur, permet la découverte d'un roman extraordinaire que l'on croyait perdu et nous offre un regard exceptionnel sur les heures les plus sombres de l'Histoire européenne.
Allemagne, novembre 1938. Otto Silbermann, industriel réputé et installé voit sa vie basculer. Échappant de peu à une arrestation à son domicile il devient du jour au lendemain un homme traqué. Son crime ? Être juif dans un monde qui ne jure que par la race aryenne et dans un pays, à une époque, où les juifs sont impitoyablement pourchassés, déportés, tués.
Séparé de sa femme qui a trouvé refuge auprès de son frère, éloigné de son fils qui vit à Paris et qu’il essaie un temps de rejoindre, Otto Silbermann erre de train en train, tentant de sortir de cette Allemagne nazie qui cherche à l’éliminer.
Voilà un livre pour lequel il est difficile de dire « je l’ai aimé » tout simplement. Ce récit et les sentiments qu’il inspire vont bien au-delà d’un simple ressenti ou d’un simple plaisir de lecteur.
Parce qu’il touche à un thème traumatique du XXème siècle, parce qu’Otto n’est que le porte-parole des millions de personnes qui ont subi cette persécution.
Son statut de personnalité riche, cultivée, combattant de la Première Guerre Mondial, ne le protège en rien et on sent monter en lui la révolte et la peur que cette situation provoque. Sa fuite semble quasiment désespérée, un mouvement inutile qui le ramène inlassablement dans la nasse où il est piégé.
Tout au long de son voyage il va croiser différents personnages, sympathiques ou non, et les échanges qu’il a avec chacun d’entre eux est aussi un éclairage passionnant sur l’état d’esprit des allemands qu’il rencontre.
Ce récit est un témoignage essentiel de cette époque, vécu de l’intérieur par l’auteur qui a commencé à rédiger ce texte au moment de la Nuit de Cristal et qui y a mis beaucoup de sa propre histoire.
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