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" Pour tout dire, les Chinois ne sont pas nos amis " ; c'est ainsi qu'au détour d'une phrase, le jésuite Adriano de Las Cortes prend le contre-pied d'un discours dominant largement laudatif.
Il est vrai qu'il vit la Chine dans des circonstances particulières. En 1625, cet Aragonais quitte Manille pour une mission diplomatique à Macao à bord d'un navire chargé d'hommes et d'argent. Pris par les vents, il se fracasse sur les côtes de la région de Chaozhou, à l'est de Canton : une belle aubaine pour les Chinois qui s'empressent de capturer les rescapés du naufrage et de les dépouiller, avant d'en occire quelques-uns.
Commence alors une longue série d'épreuves, sous la houlette des soldats chinois : la pérégrination sur les mauvais chemins, les comparutions devant les tribunaux, la résidence surveillée dans d'incertains villages, jusqu'à ce que l'affaire se résolve à Canton. Libéré, Las Cortes rédige sa Relation dans laquelle il narre ces péripéties et surtout les réalités de la vie quotidienne : du vêtement des Chinois aux objets rituels des temples, en passant par les châtiments corporels, rien n'échappe à son regard.
Sa description, écrite sans sinophilie de principe, n'est pas dénuée d'un certain relativisme culturel qui en fait toute la richesse. De plus, l'auteur a pris le parti d'illustrer son propos en faisant exécuter, à son retour à Manille, une cinquantaine de dessins à l'encre d'une grande valeur ethnologique. Invitant à entrer de plain-pied dans la culture d'un homme, ce manuscrit est un véritable récit anthropologique avant l'heure.
Il paraît ici pour la première fois en français.
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