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Avec un goût très raffiné pour les belles choses ? dont notamment les lettres, la musique, la poésie, l'art ? et de bonnes idées, le chauffeur de taxi Gervais estimait que les intempéries de la révolution estudiantine de mai 86, savamment orchestrées par le système en vue de pousser le général Tarzan à la démission, avaient sonné le début du dépérissement de la ville de Sophia-Florès sur le plan culturel. Depuis cette époque jusqu'à nos jours en effet, Gervais était d'avis que la création littéraire, artistique et philosophique dans la ville de Sophia-Florès traversait une période orpheline, car la lumière et les rêves semblaient avoir été confisqués par le système, ce monstre cynique et voleur de rêves, qui ne tient compte d'aucune valeur humaine parce que régi par la tyrannie calculatrice, la peur de l'autre, les préjugés, la perte de repères et une atroce pathologie d'accumulation. Sans maîtres à penser, sans écrivains de renom, sans grands créateurs et artistes pouvant éclairer les citadins de Sophia-Florès et ainsi leur permettre de prendre de la hauteur, de créer, de critiquer, de philosopher et de se révolter en vue de reconquérir la res publica prise en otage par ce système, le chauffeur de taxi Gervais redoutait un risque sans cesse croissant de voir les habitants de Sophia-Florès se murer dans la prison de la finance, sombrer insidieusement dans la banalité des faits divers, la myopie socioculturelle, la misère et l'horreur.
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