L'auteur retrace l'histoire, sur les deux derniers siècles, du vignoble mondial. Une production hautement spéculative, et un réel enjeu politique. Son histoire, faite de périodes d'expansion et de crises aiguës, révèle précocement une opposition entre des courants libéraux et des tendances prônant la réglementation, voire le protectionnisme. Entre les deux guerres, l'édifice législatif et réglementaire des appellations d'origine se met en place. Un socle qui, étendu à l'Europe, servira de base au modèle de production de l'Union. Cependant la viticulture s'est développée de manière foudroyante dans les pays du Nouveau Monde, beaucoup moins encadrée par la réglementation. Le modèle viticole européen va-t-il étendre son influence ou régresser ? Le vin d'origine va-t-il maintenir ses droits ou s'effacer devant le vin de marque standardisé ? Le tissu social dense du monde viticole européen, créé par une activité ancestrale, va-t-il se défaire au profit des groupes multinationaux ? Faudra-t-il que l'Europe, pour défendre ses produits de terroir, invoque l'exception culturelle en matière de vin ? La surproduction actuelle amorce-t-elle la fin de la prospérité viticole ?
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