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Les deux narrateurs sont deux frères, Malrich et Rachel, nés de mère algérienne et d'un père allemand, Hans Schiller. Tous deux ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif. En 1994,. le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour l'aîné, le deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père. En effet, Hans Schiller, chimiste de valeur avant la guerre, a rejoint le parti nazi puis la Waffen SS. Affecté à Auschwitz, il a participé activement à l'extermination de milliers de personnes. À la fin de la guerre, comme beaucoup d'officiers et de scientifiques nazis, il a pu s'échapper via la Turquie vers l'Égypte, où ses compétences ont été utilisées. Puis Nasser l'a « prêté » au FLN algérien naissant. Après l'indépendance, il s'est installé à Aïn Deb, où il a fondé une famille, et où il jouissait du prestigieux titre de moudjahid.
Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d'un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l'extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s'y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. « À ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles. » En croisant les journaux des deux frères, dont les natures sont aussi divergentes qu'intimement liées, Boualem Sansal livre un dialogue posthume haletant, qui mêle le désespoir et l'humour, l'abattement et l'énergie, et parvient à faire entendre une voix d'une sincérité bouleversante.
Une belle découverte pour moi. Ecriture magnifique et visionnaire sur la société française (à la fin du roman). Plusieurs histoires y sont mêlées (le devenir des bourreaux nazis dans l'après 45, l'Algérie) : j'aime beaucoup cette littérature qui dit ce qu'on cache, une écriture engagée. Un regard posé sur l'Histoire exprimé via une très belle écriture.
Un enfant peut t'il ou doit t'il se sentir responsable du comportement passé de son père qui resurgit soudain. Histoire émouvante sur la recherche d'une identité au travers du passé de ses parents. La montée de l'islamisme radical et de son emprise croissante sur les esprits semble bien être une préoccupation majeure de l'auteur.
Les livres de Boualem Sansal ne peuvent laisser indifférents , ils nous font réfléchir ...que ce sera demain ? L'horreur peut-elle recommencer ?
Une analyse subtile du nazisme, de l'intégrisme, mais aussi de la faute et du poids de la culpabilité quant à la faute des parents.
De la banlieue parisienne au village algérien, l'hstoire de deux fréres, deux réactions différentes mais réalistes.
C'est intelligent et particuliérement bien écrit. Ce livre me donne envie de mieux connaître cet auteur.
Deux frères issus d’un mariage mixte, mère algérienne et père allemand, vivant chez un oncle immigré en banlieue parisienne ont pris des parcours antagonistes. L’ainé, Rachel (contraction de Rachid et Helmut) a choisi la voie de l’intégration et a fait un parcours sans faute pour devenir cadre dans une multinationale, épouser une jolie femme et acheter son pavillon. Le cadet Malrich (contraction de Malek et Ulrich), 17 ans, traîne avec les sinistrés de la cité sans se poser de questions ni sur son passé ni sur son avenir.
L’histoire de leur père, héros de l’indépendance algérienne mais aussi ancien soldat SS de l’armée allemande, va les réunir autour de son itinéraire monstrueux que Rachel, le premier, va découvrir en parcourant l’Europe sur ses traces et dont il endosse la responsabilité morale. Ce sera pour lui un choc insurmontable qui le conduira au suicide et conduira Malrich à reprendre sa quête en mémoire de son frère.
Mais est-on coupable des crimes commis par ses parents ? Est-on coupable de ne pas ¬savoir, de ne pas connaître l'Histoire, de tout ignorer des génocides, des guerres ?
Au travers de ce récit qui nous plonge dans l’horreur des massacres perpétrés par le GIA en Algérie, puis dans les l’horreur de la Shoah, en Allemagne sur la piste d’anciens nazis et à Auschwitz, Boualem Sansal rappelle que la diaspora nazie ne s’est pas installée uniquement en Amérique latine après la guerre mais aux quatre coins du monde, y compris en Algérie, où, aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’Holocauste est à peu près ignoré de tous… !
En établissant un parallèle entre les méthodes nazies et l’islamisme montant, en pointant du doigt l'islamisation des banlieues, il insiste également sur l’urgence d’une prise de conscience de la mainmise de l'islamisme sur le monde, prise de position radicale et courageuse mais qui ne lui vaut certainement pas que des amis dans son pays…
A souligner enfin un procédé narratif original qui fait s’entremêler les voix des deux frères, le journal de Rachel et celui de Malrich rédigé en écho au premier, deux voix à qui Boualem Sansal réussit brillamment à donner deux langues différentes.
Un roman puissant que j'ai beaucoup aimé, remarquable autant pour sa liberté de ton que pour le courage de ses prises de position.
Je ne peux pas le lâcher pour le moment !
je ferai le commentaire dès la dernière page !
Si seulement tous les jeunes qui se cherchent et qui plongent tête baissée dans des guérillas idéologiques pouvaient lire ce récit.... Belle leçon d'histoire et de tolérance.
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