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L'île de Groix, à la fois charmante et sauvage, fait rêver et attise les convoitises, y compris celles de gens peu scrupuleux... C'est le cas d'un promoteur immobilier qui projette d'y construire un hôtel de grand standing. Mais la disparition de son fils Jules sur l'île vient bouleverser ses plans. Katell Le Scornec, du commissariat de Quimper, est chargée d'enquêter. Coïncidence, Perrot est lui aussi dépêché sur Groix pour une série de décès par overdose. Ils vont tout naturellement se prêter main forte dans ces deux affaires indépendantes l'une de l'autre. Indépendantes, vraiment ? Quand sur Groix, alors que les éléments se déchaînent, des oiseaux morts sont retrouvés devant les portes des maisons, des voitures sont sabotées, les policiers comprennent qu'ils ne sont pas les bienvenus sur cette île dont ils troublent la tranquillité...
Un jeune homme, fils d'un riche promoteur immobilier disparaît sur l'île de Groix. Le projet de son père qui ne fait pas que des heureux parmi les îliens est-il lié à cette disparition ? Katell Le Scornec, capitaine de police de Quimper se rend sur l'île pour enquêter.
Jean-Louis Perrot, son ancien chef, patron de la PJ de Nantes est aussi sur Groix pour enquêter sur les morts suspectes par overdoses de jeunes gens a priori assez éloignés de la drogue.
Tous les deux vont s'épauler dans leurs affaires totalement indépendantes... au moins au début.
Un petit voyage sur l'île de Groix, ça vous dit ? Bon, en janvier, comme pour les deux flics, le climat est humide, venteux et froid, mais l'île a son charme et peut-être même qu'elle gagne à être connue sous les éléments si ce n'est déchaînés au moins très présents. Anne-Solen Kerbrat jour les guides de jolie manière, elle décrit les paysages, les lieux et agrément de quelque anecdote sur tel personnalité locale connue ou sur l'origine du nom de certains lieux, tel celui qui donne son titre à son roman. Son polar débute -comme les précédents que j'ai lus d'elle- assez mollement, histoire de bien replacer ses héros dans leurs lieux respectifs : l'équipe s'est éclatée entre Nantes, Quimper et Lorient. Puis, le rythme accélère au gré des avancées des enquêteurs, et ce qui devait arriver arrive : les deux enquêtes se lient de manière habile et la tension monte d'un coup. Et d'un coup, on se prend à ne plus vouloir fermer le livre avant d'en connaître le dénouement. Ce qui, dans le cas d'un roman policier, est un très bon point.
Si l'on excepte le stéréotype de l'homosexuelle un peu masculine (p.26), et une cloche qui bizarrement sonne 13 coups à 13 heures, on se plaira à chercher et trouver pas mal de références dans les noms de famille des seconds rôles : Enid Blyton pour la commissaire de Quimper et des noms d'îles pour d'autres : Hugo Molène, Enzo Hoedic, Tyfenn Hoat, Mathis Batz... et peut-être d'autres références que j'ai ratées.
Lire un roman policier écrit par Anne-Solen Kerbrat fait toujours passer de bons moments, celui-ci ne déroge pas à la règle. Équipe de flics sympathique, intrigues bien menées et paysages bretons superbes ou, pour ne pas user de superlatifs convenus, à couper le souffle.
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