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Le tricot

Couverture du livre « Le tricot » de Jacques Goldstyn aux éditions La Pasteque
Résumé:

Depuis qu'elle est petite, la grand-maman de Madeleine tricote. Elle a fabriqué des foulards pour son frère parti à la guerre, des bas pour conserver les orteils au chaud de ceux qu'elle aime et aussi des mitaines, des tuques et des bonnets. Mais l'ouvrage dont elle est le plus fière est son... Voir plus

Depuis qu'elle est petite, la grand-maman de Madeleine tricote. Elle a fabriqué des foulards pour son frère parti à la guerre, des bas pour conserver les orteils au chaud de ceux qu'elle aime et aussi des mitaines, des tuques et des bonnets. Mais l'ouvrage dont elle est le plus fière est son tout premier foulard, qu'elle offre à Madeleine. Ravie, la fillette l'enroule autour de son cou avant de partir pour l'école sans remarquer qu'un brin de laine s'est accroché à la porte de la maison...

Depuis quelques années, Jacques Goldstyn publie à La Pastèque des livres qui à chaque parution, ajoutent une part importante à l'oeuvre de cet auteur inestimable. Le tricot est une histoire tendre sur la passation des savoirs entre générations.

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Avis (1)

  • Tendre comme du bon pain, chaleureux, « Le tricot » un album jeunesse (mais pas que). On aime cette histoire de transmission aiguilles de haute voltige. Laine en diapason, cette enfant narratrice (l’auteur Jacques Goldstyn en porte-voix) contant sa jeunesse est du pur nectar. « Il faut savoir...
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    Tendre comme du bon pain, chaleureux, « Le tricot » un album jeunesse (mais pas que). On aime cette histoire de transmission aiguilles de haute voltige. Laine en diapason, cette enfant narratrice (l’auteur Jacques Goldstyn en porte-voix) contant sa jeunesse est du pur nectar. « Il faut savoir que dans ma famille et dans le village, toutes les femmes tricotaient. Elles me donnaient des conseils et aussi leurs restants de laine. » Maille après maille, ce temps frais où les moments doux s’alliaient au tricot. Chacun (e) son écharpe, son chandail, ses chaussettes de laine. Les heures symboliques où l’agréable devenait utile. Une belle leçon de vie ! « Et c’est comme ça que j’ai persévéré et que j’ai tricoté mon foulard. Mon premier foulard à vie. Et je l’ai conservé. » Recevoir sa première pelote de laine signifiait l’heure pleine de l’apprentissage. Le passage à l’acte de la création à la réalisation. Plus que cela, tricoter était synonyme d’autonomie et de sagesse. Savoir se poser et composer avec ses mains. Pouvoir se protéger soi-même du froid, du manque. L’économie récompensée par cette fierté de tricoter. C’était un habitus. A chacun sa couleur pour sa représentation dans sa vie et dans son travail. Vert pour les militaires, rouge pour les communistes etc. « Le tricot » est olympien. Les illustrations raffinées, douces et colorées sont des mélanges de laine. L’enfant observe et se prend à vouloir tricoter lui aussi. Cette histoire générationnelle, idiosyncrasie de ce temps de fusion de laine et de patience, de cette douceur de vivre dans la simplicité, qui semble aujourd’hui une pelote de laine trop rare, bien trop rare. C’est ici toute l’ampleur de cet album. Prendre le temps de créer, de s’arrêter et de souffler. Cet album plaira à toutes les tranches d’âge. Tant les signaux sont subtils et nombreux. J’ai ressenti en le lisant, en observant les traits magnifiques des personnages si heureux, la nostalgie d’un Carpe Diem pour notre contemporanéité. Prendre cet album et le faire sien. Mémoriel, incontournable, pour les enseignants cet album est une passerelle, la pelote de discussions à tricoter avec délice. Publié par les Éditions La Pastèque.

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