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Écrivain et peintre, Alain Bonnand fait partie des quelques centaines d'expatriés français récemment invités à quitter la Syrie, où il vivait depuis 2004 avec femme et enfants.
Au cours de l'année 2011, entre Reims et Damas, il a adressé à son ami le philosophe nihiliste Roland Jaccard une série de 47 lettres qui forment la matière de ce livre inclassable, journal de bord amusé, sensible et légèrement provocateur d'un artiste aux aguets.
Avec un certain bonheur d'écriture, Alain Bonnand invite à rencontrer une famille de Français installés bourgeoisement dans le quartier Malki, un dictateur idiot, un marchand chrétien, cinq coiffeurs, un ambassadeur de France, un poète au cimetière, des petites poules - et livre d'excellents conseils de lecture.
Comme une menace, cependant, l'écho toujours plus proche des massacres. Une valse de mots et d'idées qui vaut testament.
Quand il ne vit pas au Proche-Orient, Alain Bonnand habite Reims. Né en 1958 à Pont-Sainte- Maxence (Oise). Père boulanger. Adolescence ardennaise. Vient de passer huit années au Proche- Orient : Amman (Jordanie), puis Damas (Syrie).
On lui doit deux recueils d'écrits de grande facture : Les mauvaises rencontres (Grasset, 1988) ; Martine résiste (Le Dilettante, 1988 ; 2003). Deux romans cultes : Les jambes d'Émilienne ne mènent à rien (Le Dilettante, 1987 ; Le Rocher, 1990) ; Feu mon histoire d'amour (Grasset, 1989). Des lettres d'amour :
Je vous adore si vous voulez (PUF, 2003). Une pochade : Il faut jouir, Édith (Puf, 2004 ; La Musardine, 2013).
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