Il est en tête du palmarès des romans étrangers préférés de la rentrée sur lecteurs.com
À la fois fresque épique, reconstitution historique et oeuvre politique, un premier roman à l'ampleur exceptionnelle, qui nous mène du Saigon de 1975 en plein chaos au Los Angeles des années 1980. Saisissant de réalisme et souvent profondément drôle, porté par une prose électrique, un véritable chef-d'oeuvre psychologique. La révélation littéraire de l'année.
Au Vietnam et en Californie, de 1975 à 1980 Avril 1975, Saïgon est en plein chaos. À l'abri d'une villa, entre deux whiskies, un général de l'armée du Sud Vietnam et son capitaine dressent la liste de ceux à qui ils vont délivrer le plus précieux des sésames : une place dans les derniers avions qui décollent encore de la ville.
Mais ce que le général ignore, c'est que son capitaine est un agent double au service des communistes.
Arrivé en Californie, tandis que le général et ses compatriotes exilés tentent de recréer un petit bout de Vietnam sous le soleil de L.A., notre homme observe et rend des comptes dans des lettres codées à son meilleur ami resté au pays. Dans ce microcosme où chacun soupçonne l'autre, notre homme lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, parfois au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Et face à cette femme dont il pourrait bien être amoureux, sa loyauté vacille...
Lauréat du Translation Prize 2018 de la French-American Foundation, Prix Pulitzer 2016, Prix Edgar du Meilleur Premier Roman 2016, finaliste du prix PEN/Faulkner, un premier roman choc.
Lauréat du TRANSLATION PRIZE 2018 de la FRENCH-AMERICAN FOUNDATION PRIX DU MEILLEUR LIVRE ETRANGER 2017 MacArthur Foundation Fellowship, Genius Grant, 2017 Lauréat de l'Association for Asian American Studies Award for Best Book in Creative Writing (Prose) 2017 Prix Pulitzer 2016 Prix Edgar 2016 Andrew Carnegie Medal for Excellence in Fiction 2016 Prix Dayton Literary Peace for Fiction 2016 Asian/Pacific American Award for Literature (Adult Fiction) 2015-2016 California Book Award for First Fiction 2016 Prix Center for Fiction First Novel 2015
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Les Explorateurs de la rentrée, cinquième édition !
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Pour mieux comprendre l'après guerre du Vietnam : c'est drôle et grinçant avec un héros qui ne se prend vraiment pas au sérieux
Tortueux, alambiqué, complexe ...
Du Saigon de 1975 à Los Angeles dans les années 80 ; de l'Indochine française au Vietnam en guerre et à la diaspora vietnamienne post boat-people, tout un pan de l'histoire des années 50 à 90 est retracée dans cet ouvrage foisonnant.
Le narrateur annonce la couleur dès le début de l'ouvrage : il est une taupe, un infiltré, un espion communiste devenu aide de camp et confident d'un général de l'armée du sud-Vietnam
Lui le fils bâtard d'un missionnaire français et d'une mère indochinoise, celui qui avait du mal à trouver sa place a en fait une double face.
Et ce livre est sa confession ...
Bref, il faut se laisser emporter par ce livre, par ses descriptions de l'ambiance des différents lieux traversés : de la touffeur de l'Asie du sud-est au froid climatisé sans âme des banlieues américaines, aux échoppes sans grâce devenues les meilleurs restaurants asiatiques qui redonnent aux 'réfugiés' les goûts du pays ...
Une lecture qui m'a paru longue mais globalement intéressante .. .
"J'avoue que bien qu'il fut mon ennemi, je l'admirais. Il vaut toujours mieux admirer les meilleurs parmi nos adversaires que les pires parmi nos amis."
Les vietcongs sont aux portes de Saigon, le narrateur prépare l’évacuation du général sud vietnamien dont il est l’aide de camp. L’attente à l’aéroport, la promiscuité,les bombes, le départ pour Guam une ville de tentes provisoires, faire la queue pour manger, ils sont devenus des réfugiés apatrides.
San Diego, un travail administratif au sein de l’université, et l’envoi des premières lettres avec entre les lignes un message rédigé à l’encre invisible à base d’amidon de riz, car le narrateur est un espion communiste. Le général et Claude un agent de la CIA sont persuadés qu’il y a parmi eux un espion et cet espion il faut l’éliminer…
Une plongée à l’intérieur de la guerre du Vietnam, à travers la confession d’un agent secret. La chute de Saigon, la confusion, le chaos et la terreur, les bombes au napalm, les camps de rééducation, les interrogatoires où le prisonnier est prêt à avouer n’importe pour abréger ses souffrances. Les tortures psychologiques qui vous font perdre votre identité .A la fois thriller et drame historique,un roman dont la lecture n’est pas facile qui apporte une perspective différente sur la guerre du Vietnam et ses conséquences.
Si vous pensiez avoir tout vu et tout lu sur la guerre du Vietnam, il va falloir réviser votre jugement. Et oui, ce que vous avez vu ou lu jusqu'alors, c'était surtout le point de vue des américains. Les vietnamiens, eux, se sont très peu exprimés sur ce conflit. Mais ça c'était avant...
Avant que les Éditions Belfond ne publient le premier roman de Viet Thanh Nguyen, Le Sympathisant. Alors si l'envie de porter un autre regard sur la guerre du Vietnam vous titille, je ne peux que vous conseiller la lecture du roman de Viet Thanh Nguyen, vous ne le regreterez pas !
Viet Thanh Nguyen est amérasien. Enfant, il a fui le Vietnam après la chute de Saïgon pour se réfugier aux Etats-Unis. Il a vécu la guerre, l'exil, le déracinement, les camps de réfugiés et le racisme. C'est justement parce qu'il a connu la guerre de l'intérieur et qu'il ne retrouvait pas son histoire dans les films ou les livres qui témoignaient de ce conflit, que Viet Thanh Nguyen a souhaité rétablir certaines vérités et imposé le point de vue des vietnamiens. C'est cette quête qui l'a conduit à écrire Le sympathisant.
Le héros du sympathisant, dit le Capitaine, est lui eurasien. Il est né d'un père français et d'une mère vietnamienne. Tout comme Viet Thanh Nguyen, il est déchiré entre deux cultures. Nulle part, il n'est vraiment chez lui. Où qu'il aille, il est étranger. Alors lorsque le moment venu, il lui faut choisir, il se remémorera ce que sa mère lui disait "Tu n'es pas l'union de deux moitiés mais au contraire, tu as tout en double". Binational, il jouera de sa double culture. Il sera agent double. Envoyé comme espion aux Etats-Unis, il incarnera l'Occident et l'Orient, le capitaliste et communiste, l'humanité et l'inhumanité.
Le sympathisant est un roman foisonnant, dense et complexe qui oscille entre confessions, témoignages et œuvre politique. A l'instar du narrateur, il est double, drôle et léger, cynique et caustique. Viet Thanh Nguyen voulait juste écrire un bon roman qui rende hommage au peuple vietnamien. Malgré quelques longueurs, il a plus que rempli son objectif puisqu'il offre à ce peuple meurtri, rien de moins que le Prix Pulitzer.
https://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/10/mon-avis-sur-le-sympathisant-de-viet_10.html
Tout d'abord, je remercie NetGalley et les éditions Belfond pour l'envoi de ce roman dont la 4ème de couv' m'avait titillée!
Le sympathisant est un petit pavé dense, complexe et riche mais avant tout, c'est la confession d'un bâtard.
Bâtard par sa naissance d'une mère sud-vietnamienne et d'un prêtre français. Il ne sera jamais accepté par les siens.
Bâtard et déraciné de sa terre natale, réfugié aux États-Unis au moment de la débâcle américaine lors de la guerre du Vietnam, dans les années 70. Il ne sera jamais intégré sur sa terre d'accueil et restera orphelin de sa terre d'origine.
Bâtard dans une existence louée à l'idéologie communiste du Vietcong alors que son quotidien est aux côtés des sud-vietnamiens et des américains. En choisissant l'espionnage, il renonce à sa propre essence.
Bâtard, finalement, car il n'a même pas de nom dans ce roman...
La plume de l'auteur est caustique, noire et n'épargne rien ni personne. Si le moteur de cette confession est un passage dramatique de l'Histoire, le conflit vietnamien, elle ne donne aucune leçon: l'ombre et la lumière forme un couple aux facettes changeantes et troubles.
L'Histoire est trop souvent un ramassis de dates indigestes et de résumés stériles alors que l'humain en est le terreau trop souvent occulté.
Avec Le sympathisant, c'est l'intimité d'un chaînon entre les ennemis d'une même terre, vietcongs et sud-vietnamiens, entre deux idéologies opposées, le communisme totalitaire et l'impérialisme américain.
C'est l'intimité de l'enfant de ce couple qui se déchire sans issue.
Si le choc est idéologique, l'auteur analyse finement et souvent avec humour le choc également culturel de l'Orient et de l'Occident. Quand le Sympathisant est nostalgique de sa terre et de ses spécificités sociales, il n'en reste pas moins admiratif de l'américan way of life.
Paradoxe de l'espion qui bataille parfois pour préserver la "pureté" de ses convictions quand il épouse, dans les apparences, une cause opposée...
Où se situe la vérité et les mensonges quand l'homme est déchiré entre ses deux frères de sang, Man et Bon. Man, agent communiste et Bon, bras armé du sud? Quand l'un est à ses côtés et l'autre, resté au pays? Quand la loyauté et l'amitié se disputent la morale?
Quand l'homme vit et s'abreuve au sein capitaliste alors que ses convictions intimes sont inverses?
Quand l'abandon par les alliés d'hier ne résiste pas à l'horreur des camps de rééducation des gagnants d'aujourd'hui?
Ce roman va bien au-delà du choc des idéologies politiques véhiculé par la guerre du Vietnam, c'est une grande fresque humaine de la scène de théâtre hypocrite de la société: les personnages sont les masques interchangeables de chacun. Madame, l'Auteur, le Capitaine, le Général ne sont que les symboles de l'ambivalence identitaire de tout un chacun.
En ne donnant pas de nom à son personnage, l'auteur nous renvoie, à des degrés moindres à nos propres contradictions, au combat entre notre nature profonde, nos convictions intimes et les concessions que nous sommes obligés de d'adopter dans la société dans laquelle nous évoluons. C'est la sphère intime qui s'entrechoque avec l'intérêt général et les girouettes gouvernantes.
Je dois bien avouer que j'ai arrêté ma lecture par certains moments. Les récits à la première personne m'ennuie parfois par leurs longueurs, leur égotisme et leur redondance. Toutefois l'histoire est captivante et l'analyse du déracinement du personnage est passionnante. Elle est faite de mille petits riens et de blessures profondes. C'est le deuil de son statut et de ses repères, l'assassinat d'un passé, un échouage dans l'inconnu, une agression perpétuelle de ses racines et la difficulté à s'intégrer dans un monde qui n'est pas le sien. L'auteur alterne grandes réflexions quasi-philosophiques avec des anecdotes plus légères. Je pense que la scène du calamar restera inoubliable!
Viet Thanh Nguyen évoque avec pudeur et retenue les Boat People, symbole de la répression communiste sur le peuple vietnamien, tout comme le racisme des américains envers les témoins vivants de leur défaite. Que ce soit la politique occidentale ou le communisme révolutionnaire, le sympathisant en dévoile les violences et manipulations, les mensonges et les libertés idéologiques. Les idées volent, s'envolent, endoctrinent, emprisonnent, trahissent et au final, les morts de chaque camp rougissent du même sang la terre qui les porte.
Le sympathisant est un premier roman auréolé du Prix Pulitzer. Je suis totalement allergique aux bandeaux sur les bouquins et prix de toutes sortes. Mais pour le coup, pour sa trame historique, ses réflexions justes et dérangeantes sur l'âme humaine et ses critiques sociétales, je trouve que c'est une récompense justifiée et méritée pour une jeune plume puissante et profonde!
Nous sommes en présence d'un chef d'oeuvre, ni plus, ni moins. Le héros ? Un métis, au double visage, aux deux cultures, qui ne sait sur quelle rive du fleuve il convient de se reposer, est entraîné dans la chute de Saïgon. Désorienté. On retiendra l'incroyable histoire d'amitiés qui relie les trois protagonistes mais moi, ce qui m'a davantage marqué, ce sont toutes les pages consacrées aux interrogatoire et à cette pseudo confession. Rarement, en littérature, on avait été si loin dans la psychologie du torturé, et du torturant qui, dans le cas présent, se connaissent et se respectent. Peut-être "Où j'ai laissé mon âme" de Jérôme Ferrari aborde le sujet avec autant de profondeur et de maestria. Ue fois de plus, à la lecture d'un si beau roman étranger, on ne peut que regretter l'étroitesse du champ d'investigation de nos écrivains français contemporains qui oscillent, tantôt vers le nombrilisme, tantôt vers la biographie revisitée.
Un grand merci aux éditions Belfond pour ce fascinant voyage que je n'aurais probablement jamais attaqué de moi-même. Au-delà de son intérêt documentaire, le roman n'est pas un prétexte à étalage historico-politique mais une véritable aventure littéraire, et offre une intense réflexion sur la vie elle-même, ce qui fait -ou devrait faire, la vie. L'amitié, l'amour? Le bonheur, ou sa poursuite, garantie par la constitution américaine et si chère à l'Occident? Et quel bonheur? Des notions plus grandes, la fameuse liberté, la fameuse indépendance? L'intégrité? Mais aucune de ces notions peut-elle être définie universellement? Car c'est bien cette interrogation sur le caractère irréconciliable de toute grande notion suivant le point de vue qui l'évoque - oriental ou occidental, vainqueur ou vaincu, communiste ou capitaliste - qui habite ce roman. Le tout habillé d'une plume à l'image de son narrateur, divisée, déchirée entre la poétique orientale et le cynisme occidental, entre l'intellect et l'affect, entre sincérité et artificialité narrative... Une véritable fresque humaine qui n'a pas volé son Pullitzer.
Dans ce récit bien singulier nous faisons connaissance avec un narrateur bien singulier qui dès les premières lignes ne cache pas qui il est: "Je suis un espion, une taupe, un agent secret , un homme au visage double." Et cet homme , dont on ne connait pas le nom, livre ici sans concession l'histoire de sa vie, sous forme de confessions . Son ton froid, clinique mais teinté d'humour permet au lecteur de pénétrer dans un période de l'histoire que je ne connaissais pas forcément: la fin de la guerre du Vietnam, qui débute par la chute de Saïgon en 1975. C'est précisement là que l'on retrouve notre héros, tentant de s'échapper de la ville en flammes avec l'aide des Américains. Mais une fois débarqué à Los Angeles et considéré comme un simple immigré, il va devoir reconstruire sa vie entouré de ces compatriotes exilés.
Ce livre est très fort par son contexte historique bien sûr, mais surtout par sa psychologie très fine. L'écriture ciselé et la narration à la première personne donnent un récit passionnant, voire envoûtant qui accroche. Les faits sont là, fouillés et contés avec talent.
C'est avec délectation, horreur parfois et compassion souvent que l'on découvre la passé de cet homme, ce qui l'a conduit à ses actions ,ses amis, sa famille, la femme qui l'aime. Qui pourra l'arrêter , ou l'influencer ? On plonge tête la première dans ce récit mêlant fresque historique, histoires d'espions, suspicions, meurtres et complots .
Un excellent roman, magnifiquement écrit et qui mérite amplement son prix Pulitzer. A découvrir !
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