"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 25 juin 2005, lassé d'attendre que son pantalon se défroisse, Éric Veillé décide de partir à la recherche du sens de la vie. Equipé d'un carnet à dessin et d'une paire de lunettes, il mène sa quête entre Pornic et Le Pouliguen. Se faufilant entre boulimiques en anorak et Nadine habituelles, il recueille chuchotis, grommelots et ronchonnages dans de petits sachets.
Sous ses yeux, une humanité doucement abrutie profite de l'absence du chef pour siffler au bureau, grignote de petits apéritifs en papotant et attend la mort pour pouvoir dire : « Ah, la voilà ». Les hommes ressemblent parfois à Gérard Jugnot. Ils portent souvent une moustache à la place d'un prénom et regardent leurs semblables mâcher de la nourriture.
Ce n'est pas passionnant mais ça change. L'ennui se glisse dans les plis de la peau et pour se distraire d'un quotidien au goût de francfort industrielle, on évoque les mauvais moments ou les meilleurs, qui sont d'ailleurs les mêmes. On parle, on parle et un jour ça s'arrête. On se rend compte, alors, que pour le sens de la vie, il fallait prendre la sortie d'avant.
De toute façon, à cause des bouchons, on ne serait pas revenu à temps pour le dîner.
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