"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Bis-tan-clac, les machines des soyeux lyonnais bourdonnent. À l'aube d'une journée radieuse du mois de mai 1920, le corps d'une vieille femme est retrouvé dans un sac de jute. Pour décrypter les secrets de ce cadavre putréfié, le commissaire Kolvair aura besoin de l'expertise du professeur Hugo Salacan, directeur du premier laboratoire de la police scientifique de Lyon. L'occasion de prouver aux Brigades du Tigre que leurs méthodes passéistes sont bel et bien révolues...
Une plongée passionnante dans la société lyonnaise des Années folles, aux origines de la police scientifique, sur les traces d'un enfant de la Croix-Rousse devenu tueur en série.
Bien les personnages, très bien le contexte : Lyon 1920, les début d'une police scientique. Bien aussi l'intigue. J'en reprendrai bien un peu!
Plutôt bien réussi, malgré des maladresses et quelques lourdeurs, ce roman policier se lit très vite. D'abord parce qu'il n'est pas très épais, 276 pages en caractères assez gros et ensuite, parce que l'intérêt du lecteur -au moins le mien- est piqué à vif et que l'envie de connaître le dénouement et l'évolution des personnages est réelle. Commençons par les personnages : Kolvair est un rescapé de la Grande Guerre, amputé d'une jambe, qui marche avec une prothèse en bois et qui a été réintégré dans la police grâce à ses excellents états de service dans les années d'avant guerre. Hugo Salacan est un professeur éminent, père de famille nombreuse qui invente sans cesse de nouvelles méthodes pour trouver des indices, aidé en cela par un jeune scientifique, Jacques Durieux. N'oublions pas l'indispensable médecin légiste, Damien Badou et la très belle psychopathologiste Bianca Serraggio qui apparaît en milieu d'enquête. Voilà l'équipe du laboratoire au complet qui va pouvoir traquer le tueur des vieilles dames.
Odile Bouhier a inventé des personnages attachants, maladroits pour certains, prévisibles sûrement, mais qu'il est très agréable de suivre dans leur cheminement.
Poursuivons par l'enquête qui est un peu plan-plan dans la première moitié du bouquin et qui prend de l'ampleur par la suite, notamment lorsque le lecteur découvre -ou devine facilement- qui est le tueur alors que les policiers ne le savent pas encore.
Finissons par le contexte, l'arrière-plan : l'auteure nous promène littéralement dans la ville de Lyon. On a le droit à une description en règle des inévitables traboules bien sûr mais aussi des nouvelles -pour l'époque- constructions. Elle pousse parfois même le vice jusqu'à nous expliquer comment historiquement est né tel ou tel quartier. Gonflé et intéressant, même pour moi qui n'ai jamais mis les pieds dans cette ville. Grâce à ses digressions architecturales ou urbanistes, Odile Bouhier enracine son roman dans Lyon et dans le début du vingtième siècle. Bien vu, même si parfois la description a du mal à s'intégrer au récit.
Un roman policier qui change des polars traditionnels et qui, s'il ne révolutionne pas le genre fait passer un très agréable moment de lecture, et ça c'est déjà un énorme bon point. Je suivrais bien la suite des aventures de ce laboratoire moi. Siouplait, Madame Odile Bouhier, c'est prévu ?
suite sur www.lyvres.over-blog.com
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