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Le romantisme fasciste

Couverture du livre « Le romantisme fasciste » de Paul Serant aux éditions Pierre-guillaume De Roux
Résumé:

« Paul Sérant analyse méthodiquement l'oeuvre politique de six grands écrivains de la littérature française : Abel Bonnard, Robert Brasillach, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Drieu La Rochelle et Lucien Rebatet. Ces écrivains souhaitèrent la création en France d'un nouvel ordre politique et... Voir plus

« Paul Sérant analyse méthodiquement l'oeuvre politique de six grands écrivains de la littérature française : Abel Bonnard, Robert Brasillach, Louis-Ferdinand Céline, Pierre Drieu La Rochelle et Lucien Rebatet. Ces écrivains souhaitèrent la création en France d'un nouvel ordre politique et social, s'inspirant des expériences italiennes, allemande, espagnole. Au lendemain de la Libération ils furent accusés de trahison. Plus de soixante ans après la fin de la IIe Guerre mondiale le lecteur s'interrogeant sur cette époque pourra, nous l'espérons, examiner avec sérénité une pensée qui a soulevé tant de passions. L'histoire du fascisme français durant la guerre et l'Occupation est donc pour Sérant celle d'une tragédie et d'un immense malentendu que symbolisent les impasses d'une politique de l'État français fondée sur la collaboration et les velléités d'une « internationale fasciste » vantée par Je suis partout depuis les années trente (...) Maurras et les siens, ou plutôt Maurras et ses « dissidents » : voilà beaucoup plus que la question du « romantisme fasciste » et la recherche de sa définition, le coeur même de l'interrogation de Paul Sérant. Car si son approche privilégie effectivement l'esthétique pour rendre compte de ce que fut l'engagement fasciste, son propos n'est nullement d'en proposer, à partir des auteurs français qu'il analyse, l'amorce d'une théorie générale. La démarche est autre. Il s'agit pour Sérant de mettre en scène avec sa plume et un arsenal de citations soigneusement choisies un dialogue post-mortem et jamais achevé entre lui-même, Maurras, et ses disciples devenus des dissidents (principalement Rebatet et Brasillach) quand ce n'est Drieu ou Combelle. Assurément, Le Romantisme fasciste ne se limite à ces auteurs et, comme Sérant en est le premier conscient, Céline ou Chateaubriant n'ont que peu à voir avec le chef de l'Action française. Mais si on se souvient que Sérant a précisé que c'est dans sa conclusion qu'il entendait véritablement se livrer, cette dernière, à travers les objets qu'elle aborde et les questions qu'elle traite peut se lire comme une autobiographie intellectuelle ; celle d'un jeune garçon âgé de 18 ans en 1940, marqué par une Jeune Droite maurrassienne qu'il a lue et dont il rencontre, à travers Brasillach, une des incarnations majeures. Sa fascination ne conduit pas Sérant vers le collaborationnisme mais pour comprendre l'évolution d'un Brasillach, il s'interroge lui-même sur Maurras, sur son positionnement et ne peut se contenter du discours qui voit après la guerre, les maurrassiens orthodoxes rejeter violemment ceux d'entre eux qui ont choisi le camp collaborationniste et qu'ils accusent de trahison. Une position reprise et prolongée des décennies plus tard par Raoul Girardet et plus encore par François Léger qui des années plus tard s'est fait le procureur des Dissidents de l'Action française dans Aspects de la France. Lors de la parution du volume, les positions des maurrassiens face à l'ouvrage de Sérant sont très réservées. L'ouvrage manifestement dérange. (...) Ce « romantisme fasciste », Sérant s'en défie, y compris pendant la guerre d'Algérie où quoique acquis à la défense de l'Algérie française il dénonce la politique des attentats qu'il qualifie en février 1962 de « piège de l'action directe » dans Défense de l'Occident de Maurice Bardèche où il publie alors.» (Olivier Dard in préface à la nouvelle édition) Paul Sérant pose la question : existe-t-il un fascisme français ? Quelles en furent les motivations profondes ? Maurras fut-il ce qu'on appelle un fasciste ? Quelles limites radicales l'occupation allemande opposa-t- elle aux chances de ce mouvement ? A quelles analyses contradictoires parvinrent les historiens ? Quelle réception et quelle portée intellectuelle connut donc l'ouvrage de Paul Sérant ?

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