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« Où est le roman rouge ? ». Il ne sait pas, il ne peut pas savoir que le roman rouge est déjà là et que c'est lui qui l'exprime dans son interrogation. » La tache noire salit le blanc, c'est comme une chemise sale, une veste vérolée qui pend aux branches et tue les Indiens, et pourtant cette salissure est une des racines du roman rouge, d'abord des racines dans le noir de la terre, là où les mouvements sont sismiques et telluriques, absolument désordonnés, des mouvements d'apocalypse. C'est comme un navire qui jette l'ancre dans l'encre noire et qui navigue sans but, vers un sans rive, vers un nulle part, il y a dans le roman rouge cette veine anarchique, cet amour du désordre, de l'impossible et de l'impouvoir.
Le roman rouge met à nu cette matrice qui nourrit le communisme irrigué par une double racine rouge et noire. Il y a dans les histoires du roman rouge cette fantaisie débridée qui ressemble aux galets que l'on jette au loin dans une mer aux yeux pers. Le roman rouge est alors comme une madeleine, bombée sur le dos, il ressemble à une coquille et nous fait partir dans des rêves rouges, rêves de Venise, opérations et airs d'opéra. On dirait que ce roman rouge avance dans le noir, sans lumière, les yeux crevés, comme dans un grand mythe, Oedipe n'est pas loin. Du roman rouge et de sa tache noire, on pourrait dire qu'ils n'entretiennent pas de rapports et c'est précisément le sans rapport qui fait toute l'aventure
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