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Troisième temps de son entreprise d'hommage paradoxal aux célébrations animalières de son maître et ami Maeterlinck, Robert Goffin passe outre, dans cette évocation des araignées, à toutes les préventions que peuvent provoquer ces arachnides aussi fascinants qu'intrigants. Ignorant toute animosité ou méfiance, guidé seulement par sa curiosité sans préjugé, il s'incline, se penche et s'agenouille devant cette singulière espèce où les extrêmes de la petitesse et de l'ingéniosité se rejoignent.
Et il est récompensé dans sa quête, puisqu'il découvre des prodiges de hardiesse et d'obstination. Même si, en tant que mâle, il ne peut que frémir de ce qu'aurait été son sort s'il avait été d'espèce arachnéenne...
Clôturant un triptyque aussi savant que poétique, propulsé par un style à la souplesse et au raffinement admirables, cette évocation confirme qu'avec cet ensemble d'une rare originalité Robert Goffin s'impose comme l'une des figures les plus fascinantes des lettres belges.
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