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Le roman d'aventures ; 1870-1930

Couverture du livre « Le roman d'aventures ; 1870-1930 » de Matthieu Letourneux aux éditions Pu De Limoges
Résumé:

Au coeur d'une jungle aux mille pièges, un explorateur découvre une civilisation disparue, au détour d'une rue étroite du Paris pré-haussmannien, un bretteur tire son épée pour protéger quelque belle lingère des assauts de soudards, ailleurs une fière équipe de scouts décide de faire le tour du... Voir plus

Au coeur d'une jungle aux mille pièges, un explorateur découvre une civilisation disparue, au détour d'une rue étroite du Paris pré-haussmannien, un bretteur tire son épée pour protéger quelque belle lingère des assauts de soudards, ailleurs une fière équipe de scouts décide de faire le tour du monde sans un sou en poche ou sans jamais recourir à la technologie moderne, quand d'autres, au contraire, partent à l'assaut du ciel dans une machine extraordinaire.
Tous ces récits illustrent la plasticité du roman d'aventures, genre du dépaysement, du hasard et de la violence. A partir d'un vaste corpus d'oeuvres publiées en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Italie et en Allemagne, issues aussi bien de la littérature légitimée que des formes les plus sérielles, cet ouvrage cherche à définir l'identité d'un genre qui est resté au coeur des imaginaires occidentaux pendant plus d'un siècle. En considérant le roman d'aventures dans sa plus grande extension, sans craindre d'empiéter parfois sur les territoires de la science-fiction, du roman historique ou du roman criminel, pour en déterminer les traits signifiants, il met en évidence des choix qui le caractérisent : une logique de l'action qui affecte aussi bien la forme que les thèmes privilégiés, une recherche du dépaysement fondant une esthétique de l'écart romanesque, une organisation en affrontements axiologiques entre un ordre renvoyant à la civilisation, à la rationalité, et un autre rapporté à la sauvagerie et aux pulsions.
A travers ces choix se dessine une logique de la « mauvaise foi », un discours contradictoire valorisant à la fois la stabilité sociale et sa transgression, qui serait à la source du plaisir du genre et expliquerait l'efficacité des mécanismes cathartiques qu'il met en jeu.

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