"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'Antiquité eut ses divinités assoiffées, le Moyen Âge ses pervers sanguinaires. Au XVe siècle, l'Église immortalisa les morts-vivants en les reconnaissant. Le vampire eut dès lors le droit de cité. Trois siècles plus tard, en pleine raison triomphante, la psychose est générale. Le vampire est connu, décrit : un «revenant en corps», réfractaire à la croix, éventuellement à l'ail... Le théâtre de la terreur est posé. La littérature romantique va le consacrer, avec, dans le rôle du saigneur, Dracula, de Bram Stoker. Un siècle plus tard, le cinéma lui donne corps, dans tout l'achèvement de sa terrible splendeur.
Jean Martigny traque cette figure polymorphe dans les lieux mêmes où elle se réfugie : la nuit, la mort, le temps perdu.
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