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On se souvient que Valéry et Breton étaient tombés d'accord pour s'interdire d'écrire : « La Marquise sortit à cinq heures. » Or, sous son élégance, l'interdiction formulée était terrible. Elle frappait d'ostracisme rien moins que la réalité. Surtout, avant tout, c'était ridicule et ce roman vous invite à en rire : l'auteur a choisi pour ça un genre léger, la sotie, histoire de mêler au rire une dose polémique. Mais ce livre avant tout est un pari sur l'humour. Qui se moque de tout peut égratigner sans faire de mal.
Le langage que l'on refusait à l'humble quotidien pour lui rendre son caractère sacré se retrouvait, à force d'exigence et de pureté, sans rien à dire. Refuser Mimésis est se condamner à la glaciation du coeur et de l'esprit. Oh, certes, le monde qui se découvre n'est pas toujours beau et à peine a-t-on entrouvert la porte à la marquise que s'engouffre le vent de la médiocrité, où l'amour a perdu son charme, où la politique est devenue sordide, où l'Art ne représente plus rien et le voyage, un surplace dans un encombrement agrémenté, l'identité ayant sombré dans le folklore.
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