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Vilgot, homme solitaire, s'occupe comme il peut d'un éléphant, abandonné par un cirque russe désargenté.
Si l'éléphant pouvait parler, il dirait toutes les tragédies du monde. Vilgot, lui, peut raconter : son enfance de fils unique, dans un appartement, avec des parents accaparés par les terribles attaques qui foudroient la mère. Un douloureux quotidien éloigne le père du fils chaque fois qu'ils pourraient avoir un moment de connivence. Vilgot passe des heures dehors. Prétextant qu'il va chez des amis, il traîne et rencontre ainsi le comte, vieil original perdu dans le souvenir de celle qui fut son unique amour.
Il lèguera à Vilgot sa propriété, les prés qui un temps accueilleront les gens du voyage, la grange dans laquelle est enfermé l'éléphant. Un soir, trouvant toutes les portes closes, Vilgot... mais il lui faudra du temps pour le dire... a suivi... un homme qui... alors l'enfance s'est achevée, la vie interrompue. Et cela, un être meurtri ne peut le raconter. En l'éléphant le narrateur se retrouve, blessé, pitoyable et enfermé dans son histoire.
"Il est moi, mais je ne suis pas lui", dit Vilgot de l'enfant qu'il fut dans les années 1960, et ce dont il parle, c'est de la manière dont progressivement un individu préfère se fermer au monde pour oublier les blessures, se recouvrir d'une peau épaisse et rugueuse protégeant de toute éventuelle douleur.
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