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Si la fin d'une époque, ses moeurs, sa morale, son quotidien, ses fêtes patronales, pouvaient être réduits aux dimensions d'un microcosme provincial, ce livre aurait rempli son objectif.
Élevé dans un milieu modeste, bon vivant, sévère aussi, arriéré parfois, mais infiniment protecteur et sécurisant, Petit Paul, le personnage central de cette histoire, alerté par un père artisan-commerçant acculé à la faillite, va se sentir menacé par une force irrésistible venue de l'extérieur. Même s'il n'est pas en âge d'en saisir toutes les conséquences, il ne pourra plus ignorer que, dans un avenir proche, la modernité, le progrès, l'américanisme, vont bouleverser des us et coutumes que la guerre, elle-même, n'avait pas entamés. En effet, les régions allaient y perdre leur patois, leurs traditions, leur mentalité, leur originalité et ce n'est pas plus tard, mais trop tard, un folklore de commande, lié aux loisirs, aux vacances et au tourisme qui en restituerait les saveurs, la langue et surtout sa pratique constante de la farce, du rire et de la plaisanterie.
À la mort du dernier Parpaillot, une page allait être tournée. On ne la rouvrirait jamais que dans les romans de ce type, tant pour la beauté du geste que du témoignage et de la nostalgie.
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