Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers au fond d'un puits de terre, au milieu d'une forêt. Ils tentent de s'échapper, sans succès. Les loups, la soif, les pluies torrentielles : ils survivent à tous les dangers. A leurs côtés, un sac de victuailles donné par la mère, mais ils ont interdiction d'y toucher. Jour après jour, le Petit s'affaiblit. S'il doit sauver son frère, le Grand doit risquer sa vie.
Le Petit sortira-t-il ? Le Grand survivra-t-il ? Comment surtout se sont-ils retrouvés là ? Le Puits est un conte brutal à la fin cruelle et pleine d'espoir. Une fable sur l'amour fraternel, la survie et la vengeance, un roman «qui a mérité sa place au panthéon des Jules Verne, Alain-Fournier et autres Antoine de Saint-Exupéry, selon Zoé Valdés. Un roman indispensable, alors que beaucoup d'entre nous avions déjà annoncé la défaite de l'imagination contre la quotidienneté médiocre et étriquée».
Quelle claque. Quelle horreur qui dans un contraste surprenant et inattendu est pleine de poésie. Quel cauchemar qui s'ancre par ses propres griffes dans nos réalités. Ce livre il vous ouvre, il s'incruste en vous et n'a pas prévu de partir.
Ce n'est pas une claque singulière que l'on se prend lorsqu'on lit Le Puits de Iván Repila, mais une multitude de chocs, de séismes intérieurs qui résonnent et persistent. Qui s'installent en nous, sur le long terme, tout au long de la lecture mais aussi après. Le Puits laisse une trace, presque palpable. Je sais déjà que je vais le relire.
J'ai tout autant été choquée et perturbée, que surprise et intriguée. Devoir pauser parfois, mais toujours revenir pour ces deux frères et leur destin.
C'était une expérience plutôt unique. Et inattendue pour moi. Je ne savais pas dans quoi j'allais me plonger...
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Revenons à ma lecture, l'histoire, comment je l'ai découvert, vécu, etc. :
Le puits. Deux frères. Un trou. Une sorte de huits clos. Qu'est qu'il se passe ? Du mystère et c'est parti. J'ai l'habitude de ne pas lire les résumés avant de tenter quelque chose. Pour justement être surprise par la suite. Et oh que je l'ai été.
J'ai aperçu le titre, les thématiques, et ai tenté l'extrait audio et j'ai pris ma décision : j'allais tenter l'aventure, une aventure à laquelle je ne m'attendais PAS DU TOUT. Ça a ajouté à l'intensité de l'expérience.
Je me suis vraiment lancée dans l'inconnu en décidant de tenter Le puits. Et je suis tombée sur un ovni. Ou plutôt un olni, objet littéraire non identifié ?
C'est cru, triste et dur. Je me suis fait écrasée et heurtée dans tous les sens par ces cascades de phrases lourdes de significations.
Les images, descriptions sont tellement détaillées. Les métaphores sont dures, surprenantes, lourdes de sens et de gravité. L'écriture est singulière, crue, différente.
Les mots cisaillent, coupent comme des lames bien acérées, aiguisées. Ils gravent des images dans le cerveau du lecteur et des sensations non bienvenues dans leurs corps.
Le Petit utilise son imagination pour s'échapper, survivre. Le Grand essaie de jouer son rôle de grand frère. Mais tout part en vrille.
C'est un cauchemar éveillé.
On ne sait pas où on est.
En tant que lectrice j'essaie d'interpréter ce qu'il se passe réellement. De trouver des scénarios possibles qui expliqueraient ce qu'il se passe ici. Mais c'est jamais ce qu'on devine.
"Les heures passent sans que personne ne dise un seul mot. Le Grand est dépassé par l'inédite désinvolture de son frère, lui-même épuisé par ses propres réflexions, de plus en plus misérables."
Et comme un somnanbule traduire l'imprononçable.
J'ai lu quelque chose de terrifiant. Violent. Horrible. De la survie désespérée. Instable.
"Les vivants sont comme des enfants. Ils jouent à mourir. J'en ai connus des courageux qui ne craignaient pas la mort. Des petits malins qui l'évitaient et des faibles qui l'ont laissée les emporter. Mais pas un seul d'entre eux n'avait compris l'étroitesse, l'insignifiance d'un monde consacré à cette croisade. Moi-même je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas jusqu'à maintenant."
Les dialogues, paroles, réflexions des personnages m'ont souvent tranpercées. Résonnant en moi comme jamais un texte a déjà pu je crois (à 99% sûre)
"Trois grands pas. Voilà la distance que je peux parcourir avant que les murs ne m'arrêtent. Trois grands pas. Mon monde est aussi petit que le leur. Une mâchoire me retient prisonnier, et comme pour se débarrasser de moi, me noie dans sa salive. Tandis que ma seule lutte de résumer à essayer de gagner du temps. Voilà tout."
"Les hommes doivent-ils vivre entre des murs sans porte ni fenêtre ? Y-a-t-il autre chose au-delà?"
Ça prends aux tripes. Cest bouleversant. Et ça marche extrêmement bien. J'ai eu l'expérience de découvrir Le Puits en livre audio. C'était extrêmement bien lu et immersif. Je m'aligne totalement avec les acteurs qui ont, d'ailleurs, fait un très bon travail de lecture, d'acting et d'interprétation de ce texte, pour cette version audio. En tant que lecteur, et un peu spectateurs impuissants on est perdus. Il y a ce que ça provoque chez le lecteur, qui boulerse, qui nous suit sur le long terme. L'écriture magnifique, pleine de poésie et de profondeur. On n'a pas envie de le lâcher ce roman alors que c'est extrêmement oppresant, "la dureté de la situation liée avec la poésie de l'écriture." Écrit avec une plume magnifique qui forme un paradoxe surprenant
Je pense que dans le futur il est possible que je me procure une version papier que je gribouillerai, annoterai et surlignerai dans tous les sens. Ça m'a vraiment marquée.
Le Puits par Iván Repila, traduit de l’espagnol par Margot Nguyen Béraud, Lu par Alexis Victor, Pauline Ziadé, Samuel Charle, Multisonor, 2022 (1ère édition : Denoël, 2014).
Deux frères au fond d’un puits, un grand qui veille sur un plus petit… Pas de noms. Un anonymat universel qui nous parle de solitude, d’abandon. Deux personnalités qui s’entraident, s’épaulent, se trahissent, s’insupportent.
Un sac à provisions auquel ils ne touchent pas malgré le temps qui passe et la faim qui les tenaille…
Une lutte pour sortir de ce trou, essayer, échouer, recommencer, se faire mal…
Parler de la mère, garder les vivres pour elle, absente, telle une menace abandonnante…
Accepter la possibilité de la mort, de la survie de l’un, ou pas…
Se nourrir d’insectes et de vers de terre…
Un très beau texte, métaphorique, tragique, poétique, onirique, angoissant, violent, percutant…
Le puits devient utérus, loin du monde, au fond d’une forêt.
Une quasi-unité de lieu car presque tout se passe au fond du puits ; tout y ramène aussi. Une temporalité étirée, non mesurable.
La mort devient renaissance, la survie appelle la vengeance, le sacrifice.
J’ai adoré mais je ne peux pas vous expliquer pourquoi.
Une belle écoute, des réécoutes, une imprégnation…
Un texte fort, perturbant.
Très intéressée par la plume de cet auteur espagnol, j’ajoute à ma PAL, en VO, El Aliado (Un bon féministe).
#Lepuits #NetGalleyFrance #lesglosesdelapiratedespal
LIVRE AUDIO
Le puits d’Iván Repila est un roman aussi sombre que poétique, qui résonne bien après la fin.
Dans cette fable, deux frères, le Grand et le Petit, sont piégés au fond d'un puits.
Sans contexte, le lecteur est plongé dans leur lutte pour la survie, dans un cadre oppressant et minimaliste, qui laisse place à la réflexion.
La version audio amplifie cette tension, avec une narration qui met en relief la dégradation psychologique des personnages.
Chaque instant d’écoute capture parfaitement la lente descente vers le désespoir.
Au-delà de la survie, Le puits questionne la fraternité, l'injustice sociale et les rapports de pouvoir, en nous confrontant à une réalité brutale.
Ce roman dérange, pousse à la réflexion, et touche profondément.
Que ce soit en version audio ou en livre papier, que j'avais lu il y a quelques années et dont l’histoire m’est toujours restée en tête,
Le puits prouve la force de ce texte atypique.
Je recommande ce texte très court, poignant et profondément humain.
Les premiers paragraphes nous décrivent précisément et sensiblement l’endroit où se trouvent les deux personnages, ces deux frères dont nous serons peu de choses. C’est l’une des forces de texte : ne jamais expliquer le passé et comment les deux garçons sont tombés dans ce puits. La raison est finalement peu important. Ne compte que le présent et le poids de cet enfermement. Comment peuvent-ils résister ? Ils sont obligés de se soumettre au puits. Celui-ci déploie sa présence jusqu’en dans l’écriture du livre. A plusieurs reprises, des paragraphes successifs débutent par la même phrase. La lecture est le reflet du présent du Grand et du Petit. Ils n’ont pas d’avenir et tout devient répétitif. Il n’y a aucune nouveauté, aucune respiration, aucune possibilité de voir au-delà du puits.
L’écriture, la concentration assidue de l’auteur sur ces deux personnages renforcent cette encerclement. Les deux garçons perdent peu à peu leur humanité, leur Raison. Le livre est court et très intense. Ivan Repila sème, ici et là, des indices qui intriguent. Il y a ce sac de nourriture de la mère des garçons. Cette femme est une figure fantomatique dont même l’absence est source de souffrances. Celles-ci sont physiques, morales et psychologiques. L’auteur décortique avec finesse de l’épreuve vécue.
Piégés, semble-t-il par leur mère, au fond d’un puits creusé dans la terre, deux enfants, simplement désignés le Grand et le Petit, doivent organiser leur survie jusqu’à trouver le moyen de regagner la surface. Confrontés à la faim, à la maladie et à la folie au cours des cent jours que va durer leur calvaire, les deux frères se partagent les vers de terre dont ils parviennent à se nourrir en fonction d’un objectif : muscler le Grand et alléger le Petit pour que l’un réussisse enfin à propulser l’autre hors du trou.
Pas de forêt ici où abandonner le Petit Poucet et ses frères, mais un puits dont il faudra tout autant sortir par ruse et contrarier ainsi la cruauté d’un monde qui a mené une mère, manifestement non sans remords et donc, on le suppose, malgré elle, à perdre ses enfants. Nous voici donc dans un conte cruel et métaphorique, qui, au-delà de son histoire très réalistement narrée - en vingt-six chapitres à la numérotation elliptique, correspondant chacun à un jour choisi de captivité pour couvrir en accéléré trois mois d’une terrible agonie décrite en détails et sans fard, avec pour seule lumière un irréductible amour fraternel -, nous projette dans un autre abîme : celui de notre perplexité quand, à peine guidés par quelques indices semés ça et là, il nous faut laisser libre court à notre imagination pour répondre au tumulte de nos interrogations.
Derrière ce puits, faut-il voir les prisons ou les camps opprimant une humanité victime de la folie et de la barbarie ? Est-ce une tombe, celle de nos illusions et de nos espoirs, dans une vie d’épreuves ne consistant qu’à retarder le plus longtemps possible son inéluctable issue ? Est-ce au contraire un utérus, creuset de nos douloureux apprentissages d’êtres humains, ou encore lieu de contention maternelle plus ou moins nocif dont il faut s’échapper pour devenir soi ? Cache-t-il une métaphore de notre vie psychique, prisonnière d’un inconscient pétri de peurs profondes ?
A la suite de Zoé Valdés lorsqu’elle évoque dans sa préface « un puits semblable à tous les puits : obscur, ténébreux, hostile… comme l’est parfois la vie elle-même », c’est finalement cette phrase : « La vie est merveilleuse mais vivre est insupportable » que l’on aura peut-être envie de retenir comme clef de lecture.
Ce livre, dont la brièveté ouvre pourtant sur des profondeurs aussi insondables que celles de son si mystérieux puits, est superbement écrit et parfaitement maîtrisé. Fable terrible sur la nature profonde de l’homme, capable du pire comme du meilleur pour sa survie, elle peut toutefois désarçonner suffisamment dans ses passages les plus hermétiques pour laisser persister une légère pointe de frustration. Un ouvrage interpellant, pas si accessible que cela…
Où l'histoire sordide de deux enfants, un ado dit Le grand et son cadet dit Le petit, enfermés par leur mère dans un puits à 7 mètres sous terre. Un sac de provisions auquel ils n'ont pas le droit de toucher. Et les jours passent...
En refermant le livre, je me suis dit que j'étais passée totalement à côté de ce livre. Pourquoi cette mère fait-cela ? Pourquoi ils ne peuvent pas manger ce qu'il y a dans le sac ? Absurde !
J'ai laissé passé quelques jours avant d'écrire dessus. J'avais quand même trouvé que la relation fraternelle dans cette horreur était décrite avec soin. Mais je n'ai pas su y voir autre chose. Si quelqu'un l'a lu, je veux bien savoir ce qu'il en a pensé ?!
Un roman court mais percutant voir perturbant.
L'histoire de ces deux frères coincés au fonds d'un puits jusqu'au point de non retour ou presque...
Comment en sont-il arrivés la tous les deux, beaucoup de questionnement.
Partis pour ramener des courses a leur mère, les voilà tous deux au fond du gouffre sans eau ni nourriture car le plus grand va interdire de toucher le contenu du sac destiné a leur mère.
Une angoisse constante sur l'évolution de leur périple, un mal être dérangeant...
Beaucoup d'interrogations se bouscule dans ma tète lors de cette lecture et un sentiment d'impuissance, d'injustice et d'incompréhension quand arrive la fin.
Bref un récit qui me rend triste et mal, pleins d'interrogations, une fin incomplète ? je ne sais pas mais on fait face a la résilience, la peur et nos émotions sont mises a rude épreuve!!
Je me suis plongée avec curiosité dans ce court conte cruel et troublant.
Deux frères, le Grand et le Petit, se retrouvent bloqués au fond d’un puits, sans qu’on sache vraiment pourquoi, comment ...
Résistant envers et contre tout à la tentation de se servir dans le sac à provisions destiné à la mère, ils entreprennent de trouver un mode de survie et de trouver une solution pour sortir de ce puits.
La peur, les souffrances physiques, la faim, les caprices météorologiques, les accès de fièvre et de folie, les mouvements d’humeur, les sentiments contradictoires... rien ne leur est épargné... C’est violent et profond. On parle de fraternité, de rivalité, de force et de don de soi...
C’est un conte cruel et troublant. Déstabilisant. Peut-être trop pour moi...
Mais je suis satisfaite de m’être laissé conduire hors de mes sentiers battus.
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