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Au coeur de la forêt profonde, la Tigresse pleure la mort de ses petits. Des chasseurs les ont tués. Depuis, elle rôde autour des villages, le coeur empli de haine et de chagrin. Un soir, elle détruit les maisons, dévore les hommes et les bêtes, mais cela n'apaise pas sa colère, au contraire. Le pays est plongé dans la terreur. Le roi consulte la vieille Lao Lao, qui lui déconseille formellement de lever une armée. Une seule chose, selon elle, peut apaiser sa colère. Le roi doit lui donner son fils unique, Wen. Le roi et la reine ont le coeur brisé. Wen est si petit! Son père l'accompagne pourtant aux abords du territoire de la Tigresse. «Je n'ai pas peur», dit-il à son père. Il marche longtemps, puis, fatigué, s'endort au pied d'un arbre. Déjà la Tigresse a senti son odeur.
Les chasseurs ont tué les bébés de Tigresse. Depuis, sa colère et son chagrin sont incontrôlables et elle sème la terreur dans les villages.
Le roi veut envoyer son armée pour arrêter les massacres mais la vieille sage lao-Lao l'encourage à remettre son propre fils, le petit prince Wen. Elle assure qu'il ne lui sera fait aucun mal.
Le petit garçon est conduit par son père aux limites du royaume de Tigresse... L'apprentissage du prince tigre commence pour quelques années.
Le petit prince reviendra au palais de ses parents pour apprendre ce que doivent savoir les hommes. Ainsi Wen deviendra un roi sage, riche des savoirs des tigres et des hommes. La fin de l'histoire est sublime, à l'image, il me semble, de la relation du "gouverneur" et d'Emile dans le livre de Jean-Jacques Rousseau...
Ce conte est inspiré d'un bronze chinois datant du XIème siècle avant J.-C et d'une légende chinoise racontant qu'une tigresse aurait recueilli un enfant prénommé Ziwen.
L'histoire débute de manière très forte et assez cruelle. La tigresse attaquant et tuant. Mais Lao Lao prédit qu'il faut donner le prince pour calmer la vengeance de la tigresse et qu'il ne lui sera rient fait. Les parents sont déchirés mais laisse partir leur fils.
Bien sûr, certaines histoires peuvent paraître choquante et des enfants pourraient même se poser la question de savoir si ses propres parents seraient capables de l'abandonner dans la forêt. Mais finalement ce conte chinois ressemble étrangement aux autres histoires d'enfants recueillis dans la forêt. La fin de l'histoire est belle et pleine d'espoir.
Le dessin est somptueux, s'étalant sur toutes les pages comme une fresque moyen-ageuse.
Une belle histoire servie par de somptueuses illustrations.
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