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Un jour, j'ai dit : « Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être ? » Et Fabrice a dit : « Oui, il faudra juste acheter un lit. » Et notre fils Marius a dit : « Faudra apprendre sa langue avant qu'il arrive. » Et son petit frère Noé a ajouté : « Faudra surtout lui apprendre à joueraux cartes, parce qu'on adore jouer aux cartes, nous ! » Pendant neuf mois, Émilie, Fabrice et leurs deux enfants ont accueilli dans leur appartement parisien Reza, un jeune Afghan qui a fui son pays en guerre à l'âge de douze ans. Ce journal lumineux retrace la formidable aventure de ces mois passés à se découvrir et à retrouver ce qu'on avait égaré en chemin : l'espoir et la fraternité.
J'ai pris ce livre pour me remettre du précédent qui m’avait laissée meurtrie !
Bien m'en a pris car il est plutôt revigorant ce petit opus racontant les 9 mois où l'autrice a accueilli au sein de sa famille, mari et enfants, un jeune afghan, réfugié errant depuis l'age de 12 ans, qui avait d'abord vécu en Finlande, appris la langue que chacun sait très difficile avant d’être rejeté au bout de 5 ans.
Son arrivée en France et l'aide et le soutien apportés par les associations lui ont permis de trouver une place dans une famille dont il faut reconnaître la générosité et l'ouverture d'esprit auxquelles s'ajoutent une bienveillance de tous les instants et une confiance au point de le laisser seul dans l'appartement pendant les vacances !
Petit à petit nous apprenons quelques détails sur son exil, l'autrice nous les révèle dans ce journal intime qu'elle tient et où elle inscrit les événements importants de leur vie, elle y ajoute queques poemes avec un sans rapport mais nous fait pénétrer dans son intimité également ;
les progrès en Français sont difficiles pour Reza/ Daniel, apprendre encore une nouvelle langue lui semble insurmontable et quelque chose bloque !
Ce petit livre est agréable à lire mais j'ai eu parfois le sentiments que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » comme dit la chanson, un peu trop de bons sentiments comme si l'histoire était racontée à des enfants pour les initier petit à petit à la vraie vie !
Une intégration réussie pour l'instant, des papiers en bonne et due forme, où est Reza aujourd'hui ??
Je poursuis mes lectures qui font du bien…
« Le prince à la petite tasse » est le journal d’Emilie de Turckheim qui raconte l’année où sa famille et elle ont recueilli un jeune Afghan.
C’est tendre, drôle, très émouvant parfois et plein d’espoir.
Emilie de Turckheim nous livre ici le journal qu’elle a écrit lorsqu’avec sa famille ils ont décidé d’accueillir chez eux une personne qui n’avait nulle part où dormir. Il n’y a pas de personnages dans ce livre, il n’y a que de vraies belles personnes.
C’est donc ainsi qu’avec Fabrice, son mari, Zoé et Marius, ses fils, ils ont accueilli Reza, un jeune réfugié Afghan de 21 ans.
Ce journal court sur une année et relate la nouvelle vie qui s’est organisée autour et avec ce jeune homme, leurs échanges, leurs incompréhensions linguistiques ou culturelles et l’enrichissement mutuel que leur a apporté cette cohabitation.
C’est également un terrible constat sur l’accueil réservé aux refugiés en France, (même si d’autres pays européens tels que la Grèce ou la Norvège, entre autres, sont moins regardant sur le respect de l’autre pour le premier et frileux sur l’obtention des papiers pour le second). C’est également un formidable coup de chapeau aux associations et aux bénévoles qui œuvrent pour le bien des réfugiés.
D’une écriture scintillante, poétique, pleine de bienveillance et d’humanité, Emilie de Turckheim relate cette aventure qui a bouleversé sa vie et par la même occasion bouleverse celle de ses lecteurs.
Cet émouvant petit livre au format poche de 206 pages nous permet de rencontrer de belles âmes et pour quelques heures de nous réconcilier, si besoin est, avec une certaine humanité.
Un livre, qui lui aussi, raisonne encore en nous longtemps après l’avoir refermé.
Récit d’une expérience vécue par la romancière Emilie de Turckheim, celle de l’accueil d’un Afghan au sein de l’appartement parisien de sa famille (elle, son mari Fabrice et ses deux enfants Marius et Noé).
Tout partant du constant suivant qu’effectue Mme de Turckheim : « Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu’un pourrait habiter chez nous, peut-être ? ». Aussitôt dit, aussitôt fait, ou presque. Quelques semaines plus tard, Reza, l’Afghan, arrive et la romancière va nous livrer alors son journal, presque au quotidien, des mois que cet étranger aura passé dans leur foyer.
Le récit, simple, touchant et toujours juste, se ponctue des poésies qu’affectionne la romancière, qu’elle nous livre comme elle nous partage cette expérience étrange, où l’on découvre combien il peut être complexe de s’ouvrir à l’autre, quand existe la barrière de la langue, que peine à maîtriser Daniel-Reza au point de s’en excuser, mais aussi celle de l’expérience, bien différente quand on a face à soi un déraciné, qui a tout perdu, patrie et famille, et qui tente de se reconstruire une vie après un éprouvant périple.
En tous les cas, un témoignage utile, plein d’humanité, qui permet d’aller au-delà des images des journaux télévisés qui souvent s’arrêtent aux « évacuations des camps de migrants » sans nous laisser le temps de réaliser qu’il s’agit en fait de femmes et d’hommes pas si différents de nous.
Dommage qu’il y manque une perspective historique et sociale un peu plus poussée sur la question migratoire, où peut-être une analyse plus fine des politiques menées en France sur le sujet, ce qui aurait à mon sens renforcé encore le propos du livre. Mais qui sait, peut-être que ce sera l’objet d’un prochain récit d’Emilie de Turckheim.
Ce livre m'a été offert par les édition le Livre de Poche dans le cadre du prix des lecteurs auquel j'ai participé cette année en tant que juré et je les en remercie (Le prince à la petite tasse est le choix des libraires).
Je ne l'aurai franchement pas acheté autrement. A première vue, il s'agit du récit d'une famille de « Bobos » parisiens (l'écrivaine Emilie de Turckheim, son mari et ses 2 jeunes enfants) vivant dans un appartement du 5ème arrondissement avec vue sur le Panthéon qui a hébergé un réfugié afghan pendant un an. Facile de se montrer généreux et donneur de leçons dans ce cadre.
Et puis, au fil de la lecture, je me suis aperçu que, sous forme de journal, Emilie de Turckheim restituait sans pathos les difficultés rencontrées avec l'arrivée de Reza dans leur vie sans se vanter de faire une bonne action
Reza a une histoire douloureuse. Il a traversé plusieurs pays pour fuir l'Afghanistan, a séjourné en Norvège où il a fait des efforts pour apprendre la langue, pour en être finalement chassé. Puis il a voyagé pendant des kilomètres caché sur les essieux d'un camion. Il a perdu le contact avec sa mère et ses frères…
Sous le contrôle du Samu social, ils vont tous vivre ensemble, apprendre à se comprendre les uns les autres au quotidien avec quelques maladresses, voire des moments d'incompréhension totale
Ce livre pose en filigrane la question de la crise migratoire qui affecte notre Monde, la responsabilité des Etats ainsi que de la portée des initiatives individuelles, aussi louables soient-elle, qui ont elles leurs limites.
Ici tout se passe bien car Reza est une belle personne. Mais il faut quand même être courageux pour accueillir chez soi un inconnu, s'endormir avec lui a quelques mètres de soi. J'en serai incapable, hélas.
L'écriture est fluide et ce livre se lit facilement, mais je l'ai trouvé un peu trop « léger » par rapport à la situation. Je suis content de l'avoir lu, mais ça s'arrêtera là.
C'est un livre que j'ai emprunté à la médiathèque, juste parce qu'il était mis en avant et que la couverte, un petit dessin sans prétention, m'a plu.
J'ai rapidement démarré ma lecture quand je l’ai eu entre les mains, et j’ai tout de suite été charmée par ce journal tenu par l’autrice, à mi-chemin entre un journal de bord des mois de présence de Reza et un journal intime, où elle nous livre ses sentiments sur ce qu’elle vit. L’ouvrage est aussi parsemé de ses poèmes, inspirés par des instants de vie de cette période hors du temps dans la vie de sa famille.
Les neuf mois de présence de Reza auront durablement changés la vie de la famille. Et c’est avec une plume pleine de douceur et de sensibilité qu’Emilie de Turckheim nous dévoile sa vie, nous ouvre les portes de son cocon parisien comme elle les ouvre à Reza : en simplicité et avec bienveillance.
C’est aussi de cette manière que j’ai reçu son histoire, avec simplicité et bienveillance. Pas besoin de grandes scènes, de phrases ampoulées pour être touché par ce récit de vie. Récit de la vie de cette famille qui ouvre son foyer à un jeune homme qui en a besoin. Récit de la vie d’un jeune homme qui a vécu l’enfer et qui trouve un lieu ou se poser, dans un pays qui lui a accordé des papiers, après ceux qui lui ont tourné le dos.
Si je devais trouvé un petit défaut à ce livre, c'est qu'il décrit de façon trop superficielles les sentiments des enfants et du mari, par rapport à l'arrivée de Reza au sein de leur foyer. C'est un changement important et j'aurai aimé avoir leur point de vue.
J’ai toutefois passé un très bon moment avec cette lecture, pleine d’espoir dans la capacité de tout un chacun à participer pour changer les choses. Un livre qui montre sans fard ce qu’est le quotidien d’une famille qui accueille et de l’accueilli, des petits bonheurs, des difficultés parfois, mais surtout de l’enrichissement que cet échange et cette courte vie commune ont apportés à tous les protagonistes. Je ne lis pas souvent de récits de vie contemporains, mais celui-là m’a apporté de l’espoir, et ça fait tout simplement du bien.
Ce roman-témoignage est juste magnifique!
L'autrice livre ici son expérience à la manière d'un journal de bord. Pendant 9 mois, elle et sa famille ont accueilli Reza, un jeune migrant afghan de 21 ans.
Bravo pour cette belle action, et le message positif véhiculé dans cet écrit.
Cette histoire, c'est une bouffée d'humanité et de bonté, de valeurs et de partage. C'est aussi de la souffrance, celle de voir un humain se battre pour vivre, ou survivre, sans nouvelles de sa famille. Emilie d'ailleurs est hantée par cette question, où est la mère de Reza? Est-elle encore en vie?
Il y a des vérités dans ce roman, et des préjugés qui méritent qu'on s'y arrête pour les casser. Emilie a l'honnêteté de reconnaître que lorsqu'elle entend Reza buter sur les mots en français, elle ne peut s'empêcher de penser que son esprit est limité, "pauvre, incapable de subtilité et de nuances". Comme elle l'écrit si bien, "on oublie que celui qui bredouille une langue en parle couramment une autre, la sienne". Ah ça c'est sûr, si on me demandait de parler en dari, la langue de Reza...ne serait-ce que l'alphabet : des hiéroglyphes pour moi! Alors cette réflexion de l'auteure m'a interpellée. Une petite remise en question personnelle s'impose, je crois...
Vraiment ce livre, c'est un peu comme un pansement, un baume sur le coeur en attendant des jours meilleurs. Je ne peux que vous encourager à le lire.
Après avoir publié plusieurs romans, Émilie de Turckheim a délaissé ce genre pour un récit qu’elle a bien fait de nous livrer en ces temps où la tentation d’intolérance et de rejet de l’autre, de l’étranger grandit.
Dans Le Prince à la petite tasse, titre inspiré par un conte, elle détaille ce que sa famille a fait pendant neuf mois : accueillir chez elle un migrant, lui accorder une confiance absolue pour lui permettre de reprendre pied dans la vie et de retrouver une dignité bien mise à mal par des épreuves inimaginables comme tant d’autres humains en subissent.
Si tout cela se passe à Paris, dans un milieu assez aisé, l’expérience n’en est pas moins édifiante et passionnante dans le détail qui en est fait par l’autrice qui nous informe en même temps de son travail d’écriture.
Reza, Afghan qui veut qu’on l’appelle Daniel, a un titre de séjour pour dix ans. Il trouve du travail même si son expérience dans le bâtiment révèle des pratiques proches de l’esclavage. Sa vie est détaillée, ses absences aussi. Les attitudes et les réflexions des deux enfants sont aussi intéressantes et touchantes.
« Accueillir, c’est cuisiner, c’est acheter des légumes, les couper, les faire longuement revenir à l’huile d’olive. Accueillir, c’est ne pas se dépêcher. Ne pas bâcler la cuisine. » Émilie de Turckheim, ainsi, reconnaît tout ce que cet accueil implique et bouleverse dans sa vie quotidienne et c’est d’autant plus méritoire.
Pour finir, Daniel-Reza retrouve la confiance et c’est une très belle histoire pleine de générosité, d’humanité qui ne gomme pas les difficultés, les doutes, les interrogations.
Soulager la misère humaine, réussir à redonner confiance à une personne qui a fui la guerre, la famine, la misère, c’est un bel et magnifique exemple !
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