"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le Prédicateur est le deuxième roman de la série Erika Falk. Il a été publié en 2004 en Suède et en 2009 en France aux éditions Actes Sud. Il existe également en livre audio.
Cette fois, l'histoire se déroule en été, pendant la saison touristique, alors que la canicule s'est abattue sur Fjallbacka, rendant les uns agressifs, les autres plutôt amorphes. La construction du récit est classique, sans grande surprise, avec les ingrédients désormais chers à l'auteur, à savoir des secrets de famille que l'on croyait depuis longtemps enfouis, des non-dits, des révélations bouleversantes et des rebondissements parfois attendus.
Le roman se découpe entre les scènes d' enquête proprement dites et les incursions dans la vie privée des personnages récurrents, notamment Erika qui vit péniblement les dernières semaines de sa grossesse, et l'impact que le métier de policier de son compagnon Patrick peut avoir sur leur vie privée, avec quelques pointes d'humour habilement disséminées.
Intéressant agencement du récit autour de la question de la dualité: le combat entre le bien et le mal illustré par les duos riche/pauvre, fort/faible; jeunes flics/anciens flics, Erika/Anna...
Dans les rochers du port touristique de Fjallbacka, on découvre le cadavre d'une jeune femme sauvagement torturée. L'affaire se complique lorsqu'on retrouve, également au même endroit, les cadavres de deux jeunes filles disparues vingt quatre ans plus tôt, et assassinées selon le même mode opératoire. Patrick Hedström est chargé de cette enquête délicate car la saison touristique vient juste de commencer, alors que la canicule sévit sur la Suède: Melberg, son chef, lui demande d'opérer avec la plus grande discrétion; il ne faudrait pas faire fuir les touristes !!
Lentement, les pièces du puzzle se mettent en place et ramènent sans cesse Patrick vers la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, connu sous le surnom de Prédicateur, magnétisait les foules en compagnie de ses deux jeunes garçons, Gabriel et Johannès, dotés eux aussi de pouvoirs de guérisseurs. Après le suicide de Johannès, sur dénonciation de son frère, pour le crime des deux jeunes filles dont on vient de retrouver les squelettes, la famille, composée de Gabriel, des épouses et des enfants des deux frères, est divisée en deux clans soudés par la haine et la rancœur. L'un est riche et bénéficie du respect de ses concitoyens; l'autre est pauvre et vit dans la crasse. Deux mondes opposés unis par les liens du sang...
Alors que Patrick Hedström s'efforce de démêler l’écheveau des fils de cette sombre affaire dont les ramifications remontent loin dans le passé de la famille Hult, Jenny, une jeune adolescente en vacances dans un camping des environs, disparaît à son tour. Une course contre la montre commence alors pour l'inspecteur qui doit jongler entre son chef qui le harcèle, les membres de la famille Hult qui rechignent à collaborer et les accès de mauvaise humeur de sa compagne Erika qui souffre de ses trop nombreuses absences.
Dans son ensemble, ce deuxième opus est plutôt une réussite même si j'aurais quelques remarques à formuler. Première chose, l'équipe d'enquêteurs que formaient Erika et Patrick dans La Princesse des Glaces est au point mort: le jeune homme mène son enquête dans son coin tandis que sa compagne est confinée chez elle à supporter des membres de la famille envahissants et à attendre son retour en grognant. Grossesse ou canicule, ou les deux: Erika n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Dans ce deuxième volet de la série, on retrouve Erica Falck et Patrick Hedström durant l'été 2003.
Quelques mois se sont passés et, le jeune couple vivent dorénavant ensemble.
Patrick va être amené à enquêter sur la mort d'une jeune fille retrouvée à côté d'ossements humains.
Même si dans ce livre Erica laisse sa place de personnage principal à Patrick, le plaisir reste intact dans la lecture de l'ouvrage. On découvre finalement la petite vie au sein du commissariat où travaille Patrick.
C.Lackberg déclarait au festival "Quais du polar" qu'elle préfèrait lire des livres ou des rapports sur les assassins, et ce depuis l'enfance, au lieu de livres sur les poupées. Son meurtrier préféré est Ted Bundy ( auteur de nombreux meurtres de jeunes filles et de femmes) . Bundy aimait torturer ses victimes jour après jour, avec une matraque et d'autres armes contondantes, il avait utilisé une Wolkswagen afin d'enlever une jeune fille...)Comme dans le roman? Dans ce livre, sous le cadavre d'une femme, la police découvre deux autres cadavres... Alors que "La princesse des glaces" se déroulait en hiver, cette nouvelle enquête se joue en pleine canicule. Climatisation en panne, Patrik chargé de l'enquête, a un coup de chaud, en hurlant sur ses collègues incompétents. Car, une autre fille a disparu, mais cela ne faisait ni chaud ni froid à l'inspecteur Gosta. L'auteure préfère mettre en avant les relations entre ses personnages, avant l'histoire. Une histoire dégoulinant d'horreurs et de monstruosités , au milieu " des vapeurs qui montaient de l'asphalte brûlant". Erica, la femme de Patrik, est enceinte et en subit les désagréments , en même temps que la chaleur..." Maternité...le feu intérieur qui était censé l'illuminer, elle n'en avait certainement pas ressenti la moindre foutue flamme" . Patrik va battre le fer pendant qu'il est chaud, en appréhendant le principal suspect... Première parution de ce roman en Suède en 2004, C.Lackberg a donné en 2005, naissance à un bébé nommé Meja...(9 mois après ? ;-)
Je me suis mise en quête de lire tous les Läckberg en compagnie d'Erica et de Patrick.
J'ai découvert la série avec La sirène puis avec le dompteur de lions. Il fallait mettre un début à cette fin. Après avoir dévoré La princesse des glaces, j'ai enchaîné avec le Prédicateur, et à l'heure où j'écris cette chronique, je suis à la fin du Tailleur de pierre.
C'est avec La Sirène mais aussi Corps de Verre (Erik Axl Sund) que j'ai découvert le polar scandinave, et j'en raffole. J'ai aussi eu le plaisir de travailler sur le dompteur de lions durant mon stage chez Actes Noirs. le manuscrit a confirmé mon engouement pour Läckberg.
En découvrant ses premiers romans, je découvre sa patte d'écrivain mais aussi sa nette évolution. Certaines lourdeurs des débuts font place à de bons polars - notamment depuis La Sirène, mais surtout confirmé avec le Dompteur de lions.
Je prends tout de même un plaisir non dissimulé à dévorer ses premiers romans car, même si je n'aime pas toujours les idées machistes que l'on relève, on s'attache aux personnages.
C’est en pleine canicule et d’une angoisse naissante de boucler l’auteur des crimes avant qu’il ne fasse encore une victime que l’on avance au rythme de Patrick, c’est à dire en alternant surplace, impuissance et puis d’un coup une avancée soudaine vient donner un nouvel espoir. Plus on croit s’approcher du dénouement et plus on semble s’en éloigner suite à une nouvelle découverte contradictoire. De nombreux personnages sont présents dans cette histoire et j’avoue qu’au début j’ai du faire quelques aller-retours pour me rappeler qui était qui par rapport à qui.
Camilla Läckberg alterne sans cesse la lecture d’un point de vue d’un des personnages, ce qui à son charme et qui fait que j’aime son style, mais dans ce volume les nombreux acteurs alternés mon par moment fait perdre le fil de ma lecture. Je vous rassure, cela n’enlève en rien l’excellence encore une fois à l’intrigue que nous offre l’auteur. Je ne sais pas où elle puise cette ingéniosité littéraire mais c’est à chaque un régal. Et puis elle s’est s’y prendre pour que l’on s’attache à Patrick, qui a tout du gendre idéal ne nous cachons pas, et d’ Erica. Même certains policiers deviennent encore plus sympathiques par rapport au précédent volume, notamment Martin et Gösta.
Le rythme est plaisant et captivant, on angoisse, on trépigne dans cette enquête. On a envie de se trouver à côté de Patrick, de l’aider, de lui faire découvrir ce que l’on sait avant lui par la grâce de l’alternance. Mais rassurez-vous il s’en sortira très bien.
Un petit extrait qui m’a fait sourire et qui caractérise l’humour que l’on peut lire dans les romans de Camilla :
« Comme toujours, les hommes s’assemblaient autour du barbecue pour mettre en avant leur côté viril tandis que les filles discutaient de leur côté. Erica n’avait jamais compris ce phénomène. Des hommes qui en temps normal affirmaient ignorer totalement comment on fait cuire un morceau de viande dans une poêle devenaient des virtuoses accomplis quand ils s’agissait de cuire à point une viande sur barbecue. On pouvait à la rigueur confier les légumes et les sauces aux femmes, et elles faisaient aussi l’affaire pour apporter des bières. » P175
Très décevant par rapport au premier (la princesse des glaces). Le titre du roman est beaucoup trop explicite, du coup aucune surprise. Mais il ne faut pas rester sur cette impression et vite lire le suivant de la série (le tailleur de pierre)
Intrigue très intéressante qui tient jusqu'au bout du livre. J'ai hâte de lire les autres livres de Camilia Lackberg.
2ème tome après la princesse de galce. On retrouve Erica, enceinte jusqu'aux yeux en cet été de canicule et son compagnon l'inspecteur Patrick Hedstörm qui doit suspendre ses vacances pour résoudre une meurtre. L'intrigue, très originale, à cheval sur plusieurs décénies se dessine petit à petit. la chûte arrive à point, après pas mal de rebondissements.
Beaucoup de plaisir à retrouver les protagonistes de Camilla Lâckberg.
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