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l'emprise que les langues totalitaires ont exercée sur l'esprit et la sensibilité des hommes constitue l'une des expériences les plus terrifiantes du xxe siècle.
une langue impose toujours une certaine vision du monde que chacun intériorise à son insu en la parlant. comment rompre ce charme mortifère ? c'est la question que pose cet essai magistral à travers quatre grands témoins-penseurs : george orwell, bien sûr, mais aussi victor klemperer et dolf sternberger (auteur d'un remarquable dictionnaire de l'inhumain), deux critiques implacables de la langue du iiie reich ; le poète polonais aleksander wat, enfin, confronté pour sa part à la perversité de la sémantique stalinienne.
tous ont montré par quels biais l'individu, d'abord captivé par la langue idéologique, pouvait retrouver les conditions d'une parole libre et ainsi redonner forme à sa propre expérience. loin d'appartenir au passé, cette réflexion reste d'une brûlante actualité. en effet, quand la langue s'avachit et quand les clichés se mettent à penser à notre place, c'est aussi notre capacité à discerner et à éprouver qui s'étiole.
pauvreté langagière et pauvreté spirituelle vont de pair. formidable exercice de désensorcellement, ce livre jette les bases d'une réflexion philosophique renouvelée sur la nature du langage et de la liberté humaine.
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