Le livre se compose de deux parties. La première « les Gens du Vallon rouge » dépeint d'abord le brassage de population entre juifs, polonais et ukrainiens dans un petit village à l'extrême est de la Pologne de l'époque (l'Ukraine d'aujourd'hui) puis la fin graduelle de ce monde avec l'invasion de la Pologne par Hitler et Staline. En 1940, les habitants partent pour un exode forcé vers la Sibérie sans espoir de retour. La famine, le typhus, le froid, la terreur, la délation règnent en maîtres lors du voyage et de l'installation en Sibérie.
La deuxième partie « Les Gens de la taïga », couvre les années 1941 à 1946, celles de la vie en relégation dominées par la détresse de l'exil. Malgré les conditions d'existence extrêmes, la vie garde ses droits et une organisation sociale et une solidarité se mettent en place, des relations humaines se tissent. La guerre mondiale en est la toile de fond, puis sa fin et l'inquiétude sur le retour possible dans une autre Pologne que celle d'avant, cette patrie idéalisée et rêvée. Les a-t-on oubliésoe Que vont-ils retrouver suite à ce gigantesque chambardement qui a liquidé des ethnies entières, déplacé des populations, modifié des frontièresoe Les deux parties du livre, malgré les horreurs qu'elles évoquent, sont traversées par un souffle épique qui en fait une grande fresque, une oeuvre de fiction absolument remarquable avec une multitude de personnages plus attachants les uns que les autres.
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