"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De ce livre, au fond, je n'ai été que le scribe. Je n'ai fait que copier ce qui m'avait interrogé ou touché lors de mes lectures. Mais dans cette mesure où une lecture me faisait me souvenir d'une autre, réveillant un écho, dévoilant une correspondance. Ce sont ces échos, ces correspondances qui font qu'une lecture s'ancre encore plus profondément dans la mémoire. Cela commence par la première note de La Semaison de Philippe Jaccottet, à laquelle répondent deux vers de Roberto Juarroz, puis une phrase de David Gascoyne. Cela se poursuit en passant par plus d'une soixantaine de poètes ou écrivains, et parmi eux ceux que j'appelle buissonniers (dans la mesure où ils n'écrivent pas de romans), ils me sont particulièrement chers et ce sont toujours de merveilleux écrivains, un peu trop délaissés par la presse littéraire.
Cela nous parle de la vie, de la mort, de la solitude, du suicide, de la poésie... Je ne l'ai écrit que pour (éventuellement ?) donner des envies de lectures. Il n'y a pas d'autre but à cet ouvrage. Mais les correspondances sont infinies, ce livre est déjà plein de regrets...
Le titre emprunte l'image du poète sous l'escalier à Hugo von Hofmannsthal et à la légende de saint Alexis. Car dans sa famille, comme dans la société, le poète est sous l'escalier que tout le monde monte ou descend, sans jamais le reconnaître. Mais n'est-ce pas là sa place, naturelle ?
J. L.
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