Un roman jubilatoire et incisif, signé Sophie Bassignac
Que répondre à un inconnu qui vous met au défi de l'empêcher de se suicider le soir du réveillon ? Qu'on va l'aider, bien sûr, à changer d'avis. Surtout si, hasard ou prédestination, vous avez déjà été confronté à la même sommation trente ans plus tôt par votre propre père...
Marionnettiste célèbre, Lucie Paugham va ainsi commettre l'imprudence de faire entrer un inconnu dans sa vie. Au risque de faire voler en éclats tout ce qu'elle a construit.
Illusion, trahison, humiliation et désir de vengeance sont au coeur de ce roman d'une noirceur jubilatoire, dressant l'autoportrait sans concession d'une artiste totale livrée à des passions qui la dépassent.
Un roman jubilatoire et incisif, signé Sophie Bassignac
J'ai du mal à définir quelle est mon impression, pourquoi ce livre est mon coup de coeur… Je viens de refermer le livre et reste dans l'air une petite brume mystérieuse, quelque chose de subjectif, je ne sais pas le dire/ l'écrire c'est si indéfinissable !
Tout est troublant : Alexandre rencontré au cinéma et sa phrase coup de poignard "- Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit !" : qui résonne d'autant plus dans la tête de notre héroïne Lucie Paugham que des années plus tôt, son père a prononcé la même phrase avant de mettre fin à ses jours.
Le malentendu sur le métier de Lucie, marionnettiste "- Vous savez que c'est grâce à ma fille que je vous ai découverte. Je croyais l'emmener voir un spectacle pour enfants et c'est moi qui en suis sorti ensorcelé !
- C'est souvent comme ça que les choses se passent . On nous découvre par hasard. Nous souffrons d'un malentendu. Jusqu'à ce mot de marionnette qui ne correspond plus depuis longtemps à ce qu'il signifie. Notre art est un vase clos."
Je dois dire que j'ai moi aussi découvert avec délectation les coulisses de ce métier dont au final on ne sait rien et c'est fascinant !
Une "anti-héroïne" dont la vie personnelle est tout sauf simple et qui court après encore plus de difficultés en voulant prendre sous son aile un homme aussi fuyant et perturbant qu'Alexandre.
La créature, Théodora, qui dort dans une boîte lorsqu'elle n'est pas sous les projecteurs et qui crée le trouble : "Ce qui chez elle n'est pas humain a une valeur inestimable, car c'est là que la fascination entre en jeu. Dans cet interstice où chacun se demande qui est cette apparition ni tout à fait humaine ni tout à fait objet." Je me suis laissée envouter par cette histoire noire et magnétique, avec l'envie de voir plus, de dévorer les mots : je crois que j'étais un peu au spectacle aussi… Un joli coup de coeur livresque !
Un petit roman doux amer pas désagréable.
Le père de la narratrice s’est donné la mort lorsqu’elle avait quinze ans. Des décennies plus tard, le drame, douloureusement enseveli par la famille sous une chape de silence, refait soudain surface, lorsque, devenue marionnettiste et auteur de spectacles reconnus, Lucie se sent obligée de venir en aide à un inconnu qui menace de se suicider. Cette intrusion du passé et d’un homme profondément ébranlé dans le fragile équilibre que s’est construit Lucie, aura des répercussions auxquelles personne ne s’attendait.
Un je ne sais quoi d’originalité agrémente ce récit qui entraîne le lecteur, charmé et curieux, dans l’univers très personnel de Lucie. Les thèmes abordés sont nombreux : entre le poids de la culpabilité suscitée par le suicide d’un proche et le travail de sape du déni et des secrets, la difficulté de se construire dans une relation parentale sclérosante à vie, les réflexions sur la création artistique et la découverte de l’art de la marionnette, l’intérêt rebondit sans jamais fléchir, savamment entretenu par une intrigue riche en surprises. La plume affûtée de Sophie Bassignac a l’art du mot juste et nous dessine des personnages tout en nuances et contrastes, évoqués avec tant de vérité qu’ils en crèvent les pages.
Eclairé par une pointe d’humour décalé et parfois cruel, pimenté d’observations percutantes et rédigé dans un style dynamique, voici un roman très attachant, doté d’une singulière personnalité et d’une vraie authenticité. Une très jolie surprise et un très gros coup de coeur.
Le soir du réveillon du nouvel an, Lucie, marionnettiste célèbre, décide d'aller au cinéma. Elle est seule dans la salle jusqu'au moment où un homme s'assoit près d'elle. Comme le film choisit s'avère être inintéressant, elle se lève pour partir. A ce moment là, son voisin lui dit " donnez moi une bonne raison, une seule, pour ne pas me suicider cette nuit" .
Cette phrase va être le chef d'orchestre du roman en la catapultant au temps de sa jeunesse et faisant remonter à la surface des souvenirs douloureux emprunts de culpabilité.
Cette rencontre va devenir une relation chaotique qui va non seulement permettre à Lucie de se remettre en cause professionnellement mais aussi de faire le point sur sa vie personnelle et d'exorciser ses démons. Cela ne se fera pas sans heurts ni clashs mais sera nécessaire, voire salutaire si elle veut retrouver un équilibre.
Ce roman a son propre rythme et on ne s'y ennuie pas. Chaque personnage est entier et ouvert aux autres. Cette rencontre n'est pas seulement l'histoire d'une relation entre deux personnes mais est comme un jeu de dominos où elle a des répercussions sur les relations avec d'autres. Et les retranchements de chacun vont ainsi provoquer une mise à plat des non-dits qui doivent être verbalisés pour permettre à chacun d'avancer. Certains personnages ont un caractère plus dociles, et qui parfois explosent, mais ils gardent néanmoins toujours une grande douceur et sensibilité, d'où une sensation de grande tolérance même si il y a toujours un fond d'égoïsme. Car le comportement de chacun est de façon à être bien soi même.
Ce roman a trouvé écho en moi et dorénavant je vais suivre cette auteur et lire ses précédents écrits.
"Donnez-moi une bonne raison, une seule, de ne pas me suicider cette nuit !", annonce Alexandre Lanier à Lucie Paugham avant de sortir de la salle de cinéma. Inconnus jusqu'alors, le mystérieux homme et la marionnettiste vont au cours des semaines suivantes créer un étrange lien, entre regards dérobés et curieuse distance. Lui proposant l'important rôle de récitant pour son prochain spectacle, Lucie ne s'attendait certainement pas à bouleverser son quotidien. Qui est donc cet homme au regard fuyant et au goût du secret excessif ? Perdant peu à peu le contrôle, Lucie remonte le fil de ses souvenirs et de ses émotions jusqu'au suicide de son père des années plus tôt. Dans un jeu du chat et de la souris un peu malsain, Sophie Bassignac nous plonge avec intensité dans la passion artistique d'une femme au carrefour de sa vie. Pas mal !
Une chose est sûre, Sophie Bassignac à l'art d'intriguer son lecteur dès les premières pages ! En mettant en scène l'étonnante rencontre entre Lucie et Alexandre, l'auteure distille un vent de mystère tant autour des personnages que sur la rigueur artistique de la protagoniste. L'univers des marionnettes m'étant inconnu, j'ai suivi avec intérêt les explications et précisions de cet art si méconnu. Mais ce qui interpelle, c'est tout d'abord la rigueur avec laquelle Lucie exerce son métier, pense ses spectacles et quadrille sa vie. L'élément Alexandre Lanier sera-t-il le grain de sable qui enrayera la machine ?
De la manipulation des fils à celui des êtres fait de chaire et de sang il n'y a qu'un pas. De la foudroyante fourberie d'Alexandre qui laissera un temps Lucie désemparée, la perte de contrôle est la plus déstabilisante pour la marionnettiste. De cette perte surgit le désir de vengeance...
Autour de cette vengeance, gravite d'autres thèmes finement abordés par l'auteure. Ainsi, Sophie Bassignac pose la question de la reconnaissance artistique, du deuil ou encore des relations familiales complexes face au suicide. Lucie a-t-elle enjolivé ses souvenirs d'enfant suite au suicide de son père ? Quelles traces restent-ils une fois adulte ?
Ecrit à la première personne, j'ai néanmoins senti une distance volontaire de la part de l'auteure en début de récit . Puis, à mesure que la protagoniste remet en question son quotidien, la distance s'estompe pour révéler une proximité nouvelle ainsi qu'un personnage plus charmant. De la complexité des personnages, l'intelligence du récit n'en est que plus fort cependant, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue, m'attendant à plus de noirceur et de sournoiserie.
Arriverez-vous à deviner quelle sera la pâtisserie associée à ce roman ? Pour le savoir, rendez-vous sur le blog !
http://bookncook.over-blog.com/2019/11/le-plus-fou-des-deux-sophie-bassignac.html
Un grand merci aux 2ditions Lattès et a lecteurs.com pour l'envoi de ce roman.
Le plus fou des deux est un roman qui nous raconte l histoire des deux écorchés de la vie en quelque sorte.
Lucie est une marionnettiste de passion et en a fais son métier.
Au détour d'une séance de cinéma, celle ci va rencontrer un homme qui la met au défi de l’empêcher de se suicider le soir du réveillon.
Cela va la replonger dans son passé lorsque son propre père lui avait annoncé a elle et sa sœur qu'il allait se suicider, événement qui malheureusement se produira et qui marquera à jamais sa sœur.
Elle décide donc d'aider cet inconnu en lui proposant d'intégrer sa passion.
Décision folle qui risque de tout compromettre, que va t-il se passer ?
Va t-il accepter ?
Ce roman nous plongeras dans diverses situations, le doute, la manipulation,les remises en question, la
vie et l'amour en général, la trahison et la vengeance.
Fait-on toujours les bon choix dans une vie, et a quel prix....
La situation va devenir très chaotique remettant tout en cause, sa propre famille, ses collaborateurs, ses enfants et surtout son couple.
L'histoire fut intéressante a découvrir mème si on devine rapidement ce qui va se tramer, il n’empêche que la lecture fut agréable et facile et vous laissera vous mème sur quelques réflexions de la vie en général.
«Après un drame, certains tombent malades, d'autres vont au tribunal, d’autres encore choisissent de changer de vie. Et il y a ceux, dont je fais partie, qui poussent un formidable cri de guerre et sortent en courant d’un théâtre un couteau à la main. Je n’avais pas de couteau mais mes mains étaient devenues celles d’un tueur dans la nuit lisboète. Clara et Annetta à mes trousses, je me suis mise à courir dans la petite rue qui jouxtait le théâtre. Plus en forme que moi, elles n’ont eu aucun mal à me rattraper et à m’immobiliser.» La narratrice du nouveau roman de Sophie Bassingnac viebnt au secours d'un candidat au suicide, le fait travailler et l’intègre à sa troupe, mais au dernier moment, il s’éclipse. Elle part alors à sa recherche pour se venger de cette trahison.
Le drame se produit sur scène, lors du Festival international de la marionnette de Lisbonne. Alexandre lui fait faux bond au dernier moment: «Après un drame, certains tombent malades, d'autres vont au tribunal, d’autres encore choisissent de changer de vie. Et il y a ceux, dont je fais partie, qui poussent un formidable cri de guerre et sortent en courant d’un théâtre un couteau à la main. Je n’avais pas de couteau mais mes mains étaient devenues celles d’un tueur dans la nuit lisboète.»
Sophie Bassignac entraîne le lecteur derrière une Lucie assoiffée de vengeance, mais parviendra-t-elle à retrouver Alexandre? Disons simplement que l’épilogue vous réservera quelques surprises. Reste au final une réflexion sur l’art et sur la passion, sur ce que la création peut avoir d’obsessionnel et de transcendental, vous poussant quelquefois au-delà de vous-mêmes.
https://urlz.fr/aMs0
Je remercie les éditions J.-C. Lattès pour l'envoi, via net galley et en avant-première, de Le plus fou des deux de Sophie Bassignac. Il s'agit d'un roman de la rentrée littéraire, il sortira le 21/08/2019 toutefois il est possible de le pré-commander :)
Que répondre à un homme qui vous met au défi de l'empêcher de se suicider le soir du réveillon ?
Que vous allez l'aider, bien sûr, à changer d'avis.
Surtout si, hasard ou prédestination, vois avez déjà été confronté à la même sommation trente ans plus tôt par votre propre père.
Marionnettiste célèbre, Lucie Paugham va ainsi commettre l'imprudence de faire entrer un inconnu dans sa vie. Au risque de mettre en danger tout ce qu'elle a construit...
Le plus fou des deux est un très bon roman. C'est le premier que je lis de la rentrée littéraire et cela promet un bon cru, si tous les romans sont comme celui-ci :)
Je découvre avec ce roman la plume de Sophie Bassignac et je suis conquise.
Ce roman est jubilatoire. Il est très bien écrit, avec une plume incisive qui fait mouche.
L'histoire est assez simple, un homme dit à une femme dans un cinéma qu'il a envie de se suicider. Curieux hasard, c'est la seconde fois que Lucie entend cette phrase. Alors qu'elle regardait un film avec sa sœur, leur père avait dit la même phrase, sur le ton de l'humour.. sauf qu'il s'était réellement suicidé...
Lucie décide donc de tendre la main à cet homme...
Lucie est une femme qui a un métier que peu ont car elle est marionnettiste. Sa créature, assez surprenante et qui dort dans une boîte se prénomme Théodora. UN nouveau spectacle est prévu, elle cherche pour cela une voix et décide qu'Antoine sera cette voix..
Evidemment, rien va ne se passer comme prévu.. Les souvenirs vont remonter y compris une marque de son enfance qu'elle aurait préféré ne pas réveiller (mais je n'en dirais pas plus, pour ne pas trop en dévoiler...).
Le plus fou des deux est un roman qui parle de secrets de famille, de l'enfance, des souvenirs, du deuil aussi.. de désir de vengeance.. Et puis d'illusion, magie, manipulation... Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman captivant, très bien ficelé et que j'ai pris énormément de plaisir à lire.
Je lui mets un très gros cinq étoiles, et je vous invite à le lire à votre tour.
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