"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ah ! La truande ! Ses règles obscures, son code d'honneur, ses pointures, et... Tonton. Dans le Milieu, Tonton est un modèle, une référence, la mesure étalon du grand n'importe quoi élevé au rang de science exacte. D'autant qu'il sait s'entourer, et sa fine équipe est réputée pour être à l'image du taulier. Les gars de Tonton, pris à part, ce serait presque du repos. Mais lâchez-les en troupeau dans la nature et, à côté d'eux, les gravures des invasions Barbares vous feront penser à un défilé de majorettes. Surtout que cette fois, ils ont décidé de viser haut. Le « coup du siècle », rien de moins. Avec un plan ciselé, fignolé maison, histoire de rentrer dans la légende avec le double des clefs...
Je vais avoir besoin de votre tolérance...c'est ma première lecture des aventures de Tonton et sa bande...
Je suis donc partie en territoire inconnu pour essayer d'apprivoiser ces personnages hauts en couleur et en apparence assez mal assortis.
Et puis, je me suis dit "ne te prends pas la tête", lis-le comme tout bon roman policier qui se respecte : meurtre, enquête, dénouement, explications...
Mais là, on a affaire à une équipe de caïd dans le Milieu...ça ne rigole pas (ou si peu) avec les projets !
Et Tonton, il en a des projets. Celui de vivre au vert pour le restant de sa vie avec le gros coup en préparation. Et plutôt que de suivre le déroulement de l'enquête, Samuel Sutra, nous propose carrément de vivre le "dossier" de l'intérieur. Croyez-moi ça secoue !
Entre les suppositions, les déductions, les malentendus et autres péripéties loufoques, nos compères arriveront ils à leur but final ?
J'ai trouvé l'écriture très agréable, le ton ironique qui ressort de certaines situations m'a plu et c'est une histoire que j'ai trouvé plutôt amusante. Le lien entre tous les personnages est intéressant car il apporte de la complexité au déroulement des opérations et donne un ensemble qui se lit vite et qui fera sourire même le plus fan de roman noir parmi vous !
Pour le côté policier, on retrouve une intrigue haute en couleurs qui vous fera passer un bon moment car les différents personnages apportent tous leur petit plus à l'histoire. Rire au milieu d'un polar c'est plutôt original mais très bien tenté par Samuel Sutra.
Je suis très agréablement surprise par ce livre !
Revoilà Tonton et sa bande en très grande forme. Quand je dis revoilà, je devrais dire voilà Tonton et sa bande, car, il faut que je vous essplique : j'ai déjà lu et bafouillé quelques chroniques sur cette esscellente série, mais celui-ci est le premier. Pas le premier que je lis, j'en suis à 5 icelui inclus! Ce Tonton, Le pire du milieu, est le premier écrit par Samuel Sutra pour amuser sa famille et éventuellement la galerie de ses amis, car le romancier -qu'il est devenu depuis- est facétieux. Non, j'ai commencé la série par le n°4 (Le bazar et la nécessité), puis logiquement continué par le n°5 (La bonne, la brute et la truande) et avant d'attaquer le n°6 (Les deux coups de minuit), j'ai rattrapé mon retard avec le n°3 (Akhänguetnö et sa bande). J'ai donc lu tous ceux du milieu -pas les pires- il ne me manquait que les premiers. La futée éditrice de Flamant noir flairant elle aussi le bon coup -une parente de Tonton ?- et surtout ne pouvant pas résister aux charmes non pas de l'auteur -je suis pour la paix des ménages- mais de sa série a décidé de tout rééditer. Voici donc le n°1 et le n°2 est attendu pour cet été itou. Cet avant-propos un peu longuet touchant à sa fin et même n'ayons pas peur des mots étant quasiment fini, je m'en vais livrer un avis de lecture hautement distingué : j'ai adoré !
Voilà, ne vous reste plus qu'à courir dans vos bonnes librairies acheter ou commander cet opus et tous les autres, sous peine de passer à côté de LA série humoristico-policière française. Du développement ? Vous voulez que je développe ? Bon, eh bien, euh... Samuel Sutra écrit ses Tonton comme Audiard ses dialogues et on le lit comme on regarde Les tontons flingueurs (par exemple). On attend le bon mot, la phrase drôle qui vient parfois d'une manière plus subtile -mais drôle- qu'attendue : "Ses [ceux d'Aimé Duçon, alias Tonton] parents s'étaient considérablement enrichis pendant la guerre d'une manière aussi rapide qu'inattendue, dans le commerce des biens non chrétiens faits de métaux non ferreux. […] Durant la guerre, papa Duçon, conscient du poids de l'alternative qui se présentait, hésita longtemps entre la collaboration et la résistance. Cette mûre réflexion le mena à afficher ouvertement ses sentiments patriotiques dès l'été quarante-neuf, creusant un peu plus ce sillon de droiture et de courage qui caractérisait les Duçon depuis tant de générations." (p.25/26), avec au passage une référence à Pierre Desproges et son fameux sketch sur la collaboration et la résistance qui ne fit pas rire tout le monde à l'époque -mais moi si. Bon, je vous pourrais vous citer pas mal d'autres passages, du plus châtié -non, j'déconne- au plus graveleux : "A ce moment, le Belge s'est tenu le même raisonnement que celui que tu tiens à une infirmière quand elle te plante un thermomètre dans le prose. Si après un an et un jour, elle n'est pas venue récupérer son matériel, il est à toi." (p.212), là j'ai fait sobre, parce qu'on est à une heure de grande écoute...
En outre, le premier d'une série, c'est assister à l'accouchement. On sait pourquoi untel ou untel fait partie de l'équipe. Il manque encore Donatienne, l'alcoolique cuisinière de Tonton, mais elle ne devrait pas tarder à venir enrichir les rangs. Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai hâte de lire le n°2, qui, je vous le rappelle, sera mon n°6 -vous suivez toujours ? Vous êtes des lecteurs plus classiques, plus linéaires ? Commencez par le n°1 et puis le 2 -qui arrive-, le 3, le 4, le 5 et le 6... et avec un peu de chance, il y en aura d'autres. Dépêchez-vous, tout retard n'est pas rédhibitoire, ma lecture aléatoire en est la preuve, mais votre été pourrait bien souffrir d'une certaine mélancolie si vous ratez les Tonton ; il faudrait vous rattraper sur l'hiver...
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