Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Le paysage "fenêtre ouverte" sur le roman ; le cas de l'Italie romantique

Couverture du livre « Le paysage
Résumé:

« Chaque fois que j'ai essayé de décrire un paysage, la méthode à suivre dans la description est devenue aussi importante que le paysage décrit ». Par ces mots, Italo Calvino invite à s'intéresser au paysage non pas comme référent de la description, mais comme pure élaboration littéraire. Le... Voir plus

« Chaque fois que j'ai essayé de décrire un paysage, la méthode à suivre dans la description est devenue aussi importante que le paysage décrit ». Par ces mots, Italo Calvino invite à s'intéresser au paysage non pas comme référent de la description, mais comme pure élaboration littéraire. Le présent ouvrage s'efforce d'explorer cette possibilité, en s'attachant à un moment historique précis, celui de la difficile émergence du roman en Italie dans la première moitié du xixe siècle : après avoir retracé les enjeux théoriques et historiques d'une recherche sur les descriptions de paysage, l'analyse s'applique à quatre « cas d'étude » (Dernières lettres de Jacopo Ortis de Foscolo, Les Fiancés de Manzoni, Fidélité de Tommaseo et Mémoires d'un Italien de Nievo), qui constituent le canon romanesque de la saison romantique. En croisant un objet au statut complexe (le paysage), un problème poétique (la description), un genre (le roman) et un moment historique (la naissance du roman moderne en Italie), cet essai voudrait montrer comment les descriptions de paysages, souvent destinées à être isolées de l'oeuvre pour les besoins des anthologies, doivent bien plutôt être rendues à un vaste environnement narratif : oscillant entre saturation symbolique, suspension de l'intrigue, prouesse stylistique ou encore recherche ornementale, elles contiennent de véritables programmes poétiques, qui offrent peut-être au roman sa meilleure garantie de légitimité. Ancienne élève de l'École Normale Supérieure, agrégée d'italien, Aurélie Gendrat-Claudel est Maître de Conférences à l'Université Paris-Sorbonne. Son enseignement, ses publications et ses recherches portent sur la littérature italienne des XIXe et XXe siècles (notamment la naissance du roman moderne), la description, le paysage, les rapports entre texte et image et les enjeux de la traduction. Ce livre est tiré de sa thèse de doctorat, soutenue en novembre 2005 à l'Université Paris-Sorbonne.

Donner votre avis