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Magnifique et terrible invention des hommes, le Palais des archives de la Terre est réduit à une collection de données virtuelles enfermées dans un ordinateur avant d'être effacé de la surface du globe d'où il a été exhumé par hasard.
Lieu idéal mais aussi coercitif de tous les savoirs et de tous les questionnements, lieu aussi de la Loi et du pouvoir politique, cette construction aberrante est une sorte de tour de Babel inversée. Des générations s'épuisent à en déchiffrer les mystères cependant qu'un homme s'aventure dans ses salles et dans ses couloirs sans nombre, où des voix murmurent et dialoguent, où la mémoire s'égare et se leurre.
Dans cette architecture métaphorique de l'univers, qui évoque à la fois Kafka, Calvino et Borges, Isabelle Van Welden nous entraîne à travers un labyrinthe de temps mêlés, où des êtres incertains vivent et meurent en poursuivant une quête obstinée et hautement dangereuse. Roman de mille Sisyphes pris aux pièges d'un édifice renfermant toutes les traces stratifiées des sociétés révolues, Le Palais des archives est, somme toute, le roman du paradoxe de la modernité, qui veut à la fois préserver des cultures anciennes et toutes les oublier.
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