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L'idée nationale a pour origine des intérêts politiques et des émotions collectives. Pour vivre ensemble, un peuple doit avoir des rapports de solidarité privilégiés fondés sur la culture et des projets politiques communs. L'histoire montre l'extrême fragilité et les assises équivoques de ces liens. De la défense de la nation, on bascule rapidement dans le nationalisme. Ses défenseurs assouvissent dans leurs croyances et leurs aspirations un besoin de dignité et de grandeur. Leur quête de reconnaissance identitaire comprend l'envie d'appartenir à une communauté de haut lignage historique, chargée d'assumer une destinée exceptionnelle. Cet attachement émotionnel à une nation se construit dans l'hostilité aux autres peuples. Il manifeste aussi le désir d'une communauté harmonieuse, dont seraient exclus ses dissidents.
En s'inspirant de la psychanalyse, Pierre de Senarclens renouvelle les perspectives et revisite l'imaginaire national, tel qu'il s'est affirmé notamment en France, en Allemagne et en Italie. Il souligne que la défense de la nation est une condition de l'ordre politique moderne, mais qu'elle comporte aussi en elle des ferments de fanatisme collectif et de violence, comme en témoignent les tragédies de l'histoire européenne au XXe siècle.
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