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La notion de « version réalisateur » (ou director's cut) est surtout apparue aux États-Unis à partir de la fin des années 1980 avec la réédition de films comme La Porte du paradis de Michael Cimino ou Blade Runner de Ridley Scott dans un montage revendiqué par le metteur en scène. Elle est aussi une réalité européenne, comme le montrent Ludwig de Luchino Visconti ou plusieurs films de Jacques Rivette, et elle est devenue un label commercial, un argument de vente. Mais le « montage du réalisateur » a-t-il bien existé, entièrement terminé, tel qu'on nous le présente ? Est-il un gage de qualité ? Est-il exempt de pressions économiques ? Peut-on parler d'une version réalisateur quand le cinéaste est son propre producteur ?
Ce volume analyse les implications diverses de l'expansion récente des versions réalisateur, tout en remontant en arrière pour la situer dans un contexte historique plus large. Il aborde les aspects juridiques spécifiques des États-Unis, où le droit du metteur en scène à présenter un director's cut au producteur figure dans la convention collective, et de la France. Il vagabonde au Brésil, en Corée du Sud, au Japon, à Hongkong. Il offre des études de cas, comme celui de la tétralogie Alien. Il s'interroge enfin sur le lien entre les versions réalisateur et les modes de diffusion seconds des films : télévision, VHS et surtout DVD, qui encouragent la multiplication de versions nouvelles afin de vendre plusieurs fois le même film au spectateur.
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