Consommer responsable ! L'oxymore alibi des marques et l'injonction morale qui culpabilisent le consommateur . Comme s'il nous fallait sauver le monde tout en continuant à consommer...
Fanny Parise le montre ici : la consommation responsable est un mythe, une fiction, une histoire qu'on se raconte, mais qui cache mal l'émergence d'un nouvel âge d'or de la société d'hyper- consommation. La consommation responsable, c'est à la fois une constellation de pratiques et un ensemble de postures idéologiques.
L'auteur déconstruit en détail toutes ces pratiques, dont on attend qu'elles sauvent la planète et nous- mêmes au travers d'une série de courts récits anthropologiques. Le mythe de la consommation responsable est en passe d'installer une nouvelle tyrannie, faisant la promotion de « normes écolo- verdo-moralisatrices ». La société d'hyper consommation sait parfaitement s'adapter à cette nouvelle donne. Consommer de manière plus responsable, qu'est-ce que cela implique? A vrai dire, personne ne s'en fait la même idée. Est-ce consommer Bio ? Avoir la fibre écolo ? Acquérir des marques qui n'exploitent pas les enfants Ouïghours ?
Ou encore, plébisciter des marques qui ne font pas concurrence à nos petits commerçants ? Ou qui véhiculent certains messages féministes ou antiracistes ?
Certainement un peu tout cela à la fois. Mais pas que. Consommer de manière responsable c'est donner l'illusion d'une nouvelle manière de consommer par le changement, par exemple en optant pour de nouveaux circuits d'approvisionnement ou des marques que l'on achetait pas avant.
Mais soyons clairs, il n'est jamais (ou presque) question de moins consommer, bien au contraire. L'idée est davantage de continuer à pousser à la consommation, en s'appuyant sur des leviers moraux et éthiques qui, sur le principe sont «bons», mais qui en actes sont autant de stratégies pour pousser à la poursuite de la consommation.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
