Des romans brillants et visionnaires dont vous ne ressortirez pas indemnes
«J'avais atteint l'âge de mille kilomètres. De l'autre côté de la porte, les membres de la guilde des Topographes du Futur s'assemblaient pour la cérémonie qui ferait de moi un apprenti. Au-delà de l'impatience et de l'appréhension de l'instant, en quelques minutes allait se jouer ma vie.» Helward Mann est l'un des habitants de la cité Terre, une mégapole progressant sur le sol inconnu d'une planète effrayante. Il ne sait rien de l'extérieur et doit maintenant jurer qu'il ne révélera jamais ce qu'il y découvrira. Mais le long des rails qui mènent à l'optimum, Helward découvrira un monde dominé par le chaos et la barbarie, des paysages déformés par l'hyperbole du soleil. C'est avec ce roman, où se mêlent sense of wonder et spéculations scientifiques, que Christopher Priest s'imposa en 1974 comme l'un des plus talentueux auteurs de la science-fiction britannique.
Des romans brillants et visionnaires dont vous ne ressortirez pas indemnes
Dans les premières pages, nous sommes aussi perdus que ne l’est le héros de ce roman. Nous ne comprenons pas les particularités de cet univers qu’il découvre, frais émoulu de la crèche où il a reçu pendant dix-huit ans un enseignement aussi théorique qu’incomplet. « Tu comprendras quand tu iras au sud … » Nous avons hâte de nous y rendre avec lui. Ce qui se passe pendant cette excursion pour ramener les femmes empruntées aux villages pour compenser le déficit féminin au coeur de la cité nous plongera dans un questionnement plus profond encore.
Le nord serait-il la réponse à ces mystères ? Pourquoi la ville doit-elle être tractée en permanence vers l’optimum ? Comment s’est organisée cette vie en partie nomade ? Une rencontre inattendue viendra éclaircir les zones d’ombre de ce roman superbement construit.
Le récit pointe la subjectivité de la perception et la force des pouvoirs établis quand ils ne sont jamais remis en question, fondés sur l’allégeance et la foi et non sur le raisonnement et l’adaptation.
Un univers déstabilisant, mouvant, et passionnant.
387 Gallimard 28 février 2002
Traduction (anglais) : Bruno Martin
Mon premier livre de Christopher Priest et non des moindres. Malgré une quatrième de couv qui selon moi ne met pas en valeur le potentiel du livre, ce dernier figure parmi les meilleurs livres de science fiction que j'ai jamais lu. Au fur et à mesure du récit on se pose de plus en plus de questions, mais rassurez vous, ici tout sera expliqué dans un chapitre final exceptionnel. Aussi bouleversant que "Le Prestige" !
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 13 heures
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 3 jours
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