"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À l'heure où la Russie de Poutine inquiète de plus en plus les Occidentaux, la CIA cherche à dévoiler les intentions du Kremlin. Un jeune agent, Nate Nash, devient le contact privilégié de la taupe la plus importante des services secrets russes. Son chemin croise celui de la belle Dominika, missionnée pour le piéger... Entre manipulation et séduction, un jeu dangereux se met en place entre eux.
Après plusieurs décennies passées à la CIA, Jason Matthews nous offre un premier roman captivant. Sa connaissance du terrain et de la géopolitique donne un aspect brut à ce grand livre d'actualité où la politique, le suspense et l'amour se conjuguent à merveille.
Le moineau rouge c’est Dominika chargée par les services secrets russes d’entrer en « contact étroit » avec Nate l’officier traitant d’un très haut responsable russe alimentant les américains depuis des années en secrets d’état. Sa mission consiste à découvrir l’identité de la « taupe ».
De Moscou à Athènes en passant par New York, Helsinki et les culs de basses fosses de la tristement célèbre prison de Lefortovo, les rebondissements ne manquent pas. L’amour (très dangereux pour l’espionnage) vient perturber le double jeu et les coups tordus.
Les russes bénéficient eux aussi d’une « taupe » dans le gouvernement américain et tout se complique encore un peu plus. Quelle taupe sera démasquée en premier ?
Les personnages sont très vivants (on sent que l’auteur sait d’ expérience de quoi il parle), l’intrigue se complexifie au fil du récit et le suspens est permanent.
Un excellent roman d’espionnage où l’on apprend ce que sont la synesthésie, « l’école des moineaux » et comment un « piège à canari » pourtant habilement monté peut se retourner contre son auteur dans des circonstances exceptionnelles.
Une lecture très agréable dont le final appelle sans doute une suite que je ne manquerai pas.
Repéré par des guetteurs lors d'une rencontre avec son contact à Moscou, Nate Nash, jeune agent de la CIA, prend tous les risques pour protéger l'identité de MARBRE, ce haut dignitaire du SVR, les services secrets de Vladimir Poutine, qui renseigne les américains depuis quatorze longues années. Mais si Nate a sauvé son contact, sa couverture est désormais grillée en Russie. Il est envoyé à l'agence d'Helsinki, une voie de garage pour sa carrière qu'il imaginait brillante et qui est plus que compromise. Pour se racheter, il lui faudrait recruter LA bonne personne, un officier russe, détenteur de sérieux renseignements et prêt à jouer les agents doubles. Il est loin de se douter que dans le camp adversaire, l'idée est à peu de choses près la même. Nash connaît l'identité de MARBRE, Nash doit être ''retourné'' et livrer un nom. Pour cela, le SVR possède une arme redoutable : la belle Dominika Egorova, une espionne débutante mais formée à l'école des moineaux où l'on apprend toutes les ruses de la séduction pour envoûter, piéger et compromettre les hommes de l'Ouest.
Fort de son expérience d'officier de la CIA, Jason Matthews nous plonge dans le monde trouble de l'espionnage et du contre-espionnage pour un roman plus vrai que nature qui réveille les fantômes de la guerre froide. Entre mensonges et manipulations, ces hommes et ces femmes qui évoluent à l'Est ou à l'Ouest ont finalement les mêmes préoccupations : s'emparer des secrets de l'autre, recruter des agents doubles, débusquer les taupes. Pour ceux qui ont fait le choix de trahir leur pays, les motivations sont diverses, une revanche à prendre ou la vénalité, mais le danger est le même...Ce cocktail d'adrénaline, de tensions, de dangers et de peur est ici adouci par l'attirance que ressentent l'agent de la CIA et la belle espionne russe. Mais les sentiments ont-ils leur place dans ce monde de faux-semblants et de dissimulation ?
Grâce à des personnages, attachants ou détestables, bien campés, un sens de l'intrigue et du suspens bien maîtrisé, Le moineau rouge est un roman d'espionnage qui n'ennuie jamais et qui est une mine d'informations sur cette guerre du renseignement que se livre les Etats-Unis et la Russie. S'il se déroule de nos jours, sous Poutine, il pourrait tout aussi bien dater d'une trentaine d'années. La guerre froide a changé de nom mais pas de visage, ni de méthodes. Un excellent divertissement et un couple d'espions qu'on aura plaisir à retrouver dans d'autres aventures.
Le roman d'espionnage n'est pas ma "cup of tea".
Cependant ce livre est un bon cru pour les amateurs .
Il n'échappe pas aux grosses ficelles du genre : le bon espion américain contre le vilain KGB, sans oublier la taupe.
Le moineau rouge est une jeune russe, nièce d'un influent membre du dit KGB et elle va à l'école, devinez pour quoi? Mais bon sang mais c'est bien sûr : apprendre tous les pièges sexuels pour soutirer des infos.
Personnellement j'ai trouvé que plus de 600 pages pour ça...Un peu long.
Mais il paraît que c'est un premier roman et l'auteur est allé à la bonne école puisqu'il a repris tous les recettes pour mener son entreprise sans faillir.
©Chantal Lafon de Litteratum Amor 29 octobre 2016
Je suis loin d'être passionnée par les romans d'espionnage, hormis ceux de John Le Carré qui - pour moi - relèvent davantage de l'analyse géopolitique que des aventures de barbouzes. C'est donc avec quelques réticences que j'ai entamé la lecture de "Le moineau rouge", premier roman de Jason Matthew. Réticences envolées dès les premières pages qui m'ont emmenée dans une fuite paranoïaque aux côtés de Nathaniel Nash, dans un Moscou encore plombé de menaces terrifiantes à force d'être imprécises. Officier de la CIA, détaché à l'antenne de Moscou, le jeune Nathaniel est chargé de garder le contact avec MARBRE, haut dignitaire des services de renseignements russes, et agent double. Pour découvrir la taupe qui renseigne les Américains, le contre-espionnage russe tente de piéger Nathaniel en lui envoyant la belle Dominika, forcée de jouer les Mata-Hari. Mais chez les uns comme chez les autres la méfiance est devenue une seconde nature et, de manipulations en mensonges, de hasards en calculs, un engrenage infernal se met en marche, prêt à broyer ceux qui osent douter.
Jason Matthew nous embobine dans un crescendo haletant où rebondissements et renversements de situation se succèdent. Le lecteur en sait juste un peu plus que les protagonistes, juste assez pour avoir l'impression de maîtriser le récit mais pas suffisamment pour anticiper sur la suite. J'ai été surprise d'être à ce point prise au jeu ! Car il s'agit bien d'un jeu divertissant, malicieux, avec les codes du genre. La présence de recettes de cuisine à la fin de chaque chapitre vient casser le suspense dramatique comme pour nous dire que tout cela n'est que théâtre et artifices. J'ai vraiment aimé ce ton un peu décalé, qui nous incite à ne pas nous identifier aux personnages alors que par ailleurs la narration nous y invite expressément. Voilà un premier roman extrêmement prometteur qui m'a captivée !
De nos jours, à Moscou, Nate Nash, jeune agent de la CIA, se laisse surprendre par le contre-espionnage lors d’un contact avec MARBRE, général respecté et importante taupe agissant à l’intérieur des services secrets russes. Nate parvient néanmoins à regagner son ambassade sans que la taupe ne soit démasquée. Etant grillé, il doit quitter Moscou, être exfiltré vers la Finlande et rejoindre l’antenne de la CIA à Helsinki. Pendant ce temps, Dominika, ancienne danseuse, après une formation très particulière à l’école des « Moineaux », ces espionnes russes spécialisées dans les rapports sexuels avec des étrangers pour leur soutirer des renseignements, séduit un diplomate français et se laisse surprendre en pleins ébats. Scandale parfaitement mis au point et début d’une double manipulation particulièrement vicieuse.
Bien que racontant une histoire d’espionnage se déroulant sous le règne du nouveau tsar Poutine, « Le moineau rouge » est un ouvrage qui semble avoir été écrit dans les années soixante-dix, en pleine guerre froide, tant les méthodes des services secrets russes ressemblent trait pour trait à celles du KGB de la grande époque. Cet ouvrage donne l’impression d’être un vieux roman de John Le Carré surtout par le côté technique très bien documenté, ce qui n’a rien d’étrange, l’auteur ayant passé plusieurs décennies dans l’agence de renseignement américaine. Cette double affaire de taupes au plus haut niveau démarre assez bien mais l’intérêt retombe très vite, car le rythme narratif est beaucoup trop lent. Trop de détails, trop de descriptions de lieux ou de repas. Chaque chapitre est même terminé par une recette plus ou moins succulente. Au total, une bonne quarantaine, de quoi remplir un livre de cuisine. À noter également de nombreuses phrases en russe (phonétique) pas toujours traduites, ce qui ne facilite pas la compréhension si on ne comprend pas cette langue. Au total, un livre intéressant par son contexte, mais un peu ennuyeux par sa forme en dépit d’une légère accélération des évènements vers la fin.
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