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Pour une affaire foireuse, c'est une affaire foireuse ! Nous voilà partis, par monts et par vaux, Momo et moi, à la recherche d'un moine défroqué, d'une Mère supérieure intérimaire et de l'assassin d'une boiteuse qui s'est pris les pieds dans une racine de pissenlit. On va se balader, et surtout se faire balader, entre Vitry, Clairefontaine et Rungis pour arriver (ou pas) à nos fins. Une belle occasion pour roder ma nouvelle voiture d'occasion presque neuve. René, quant à lui, a choisi de partir en stage d'accrobranche avec sa Paulette. Il a même renoncé à l'enterrement de son cousin pour s'envoyer en haut des cimes des arbres. Eh bien, croyez-moi, il a eu raison ! Entre un couvent fantôme et le pavillon des viandes de Rungis, on rame pour gagner notre beefsteak, le manchot et mézigue. Et puis, il y a cette veuve qui réveille chez moi de vieux démons. Accrochez-vous et retenez bien ceci : dans la vie, il faut toujours attendre le contre-ordre avant de se lancer bille en tête. Vitesse et précipitation...
Les morts vieillissent mal.
Toujours la même antienne, que vais-je écrire sur ma lecture de ce quinzième opus ?
Certains étaient à Quai du Polar 2022 et ils auront eu la foule, peut-être le Covid en héritage, alors que moi, avec ce froid de gueux, bien au chaud, j’ai savouré ma lecture et me suis bien « bidonnée ».
Pour les afficionados de cette équipe de branquignols, sortie tout droit de l’imagination de Claude Picq (mais où va-t-il chercher tout ça ?), vous n’avez pas été sans remarquer que le trio d’enquêteurs est devenu un duo : Cicéron et Momo le manchot, bras droit de notre détective privé préféré.
René depuis qu’il vit avec Paulette forme avec sa moitié un couple haut en couleurs de Bidochon vitriots, et croyez-moi sur paroles les images suscitées sont à mourir de rire.
« La bonne femme acquiesce discrètement. Elle ne voudrait pas de représailles plus tard. Mais elle a les armes qu’il faut. Un petit passage en culotte « gros cargo », entre le canapé et la table basse, devant René qui regarde la télé et il devient fou. »
Cicéron coule toujours des jours heureux avec Vaness’ qui a de multiples talents.
Le mort qui les occupe s’appelle Michel Terguil, il apprend qu’il est condamné par une maladie qui a évolué à bas bruit et le soir même il se suicide avec un produit qu’il est quasi impossible à se procurer pour un quidam. Son dernier message se résume en quelques mots destinés à sa femme et son fils. Et il laisse en évidence deux photos qui datent de son adolescence.
Intriguant ?
L’enquête commence, toujours officieuse, mais dont les ficelles sont tirées par Saint Antoine en personne.
Nos lascars vont ramer entre Vitry, Clairefontaine et Rungis.
Les réflexions et avancées se font toujours au rythme des déjeuners, car comme le disait si bien le boss (Frédéric Dard) : « L'hypothèse la mieux élaborée ne saurait prévaloir sur la réalité la plus bancale. »
C’est bien là que réside l’art de Claude Picq, dans cet équilibre qui fait que les lecteurs se délectent des détails décalés, de calembours savoureux, de photographies d’une banlieue qui survie coûte que coûte.
Vous serez même informé des dernières news.
Si la gaudriole et les jeux de mots sont un vivier pour l’auteur, ne vous y trompez pas, c’est du boulot.
Une littérature que l’on aurait tort de négliger, car elle est bâtie sur une fine observation de notre époque, et qui plus est, la mise en scène nous fait rire alors que souvent la situation nous ferait grincer des dents ou pire pleurer de dépit.
Je conclurais, en vous rapportant une brève de dédicaces diffusée par l’auteur sur sa page FB (que je vous invite à visiter et plus si affinités) : « Je ne lis pas mais je vous souhaite un bon dénouement. »
Et pour le dénouement Claude Picq sait vous porter l’estocade.
J’attends déjà le numéro 16 et vous ?
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/04/03/le-moine-au-tablier-rouge/
Claude Picq -le vrai nom de l'auteur- bâtit une intrigue que seul Cicé et Momo pouvaient mener à bien : pas mal d'approximations, des réflexions post-actions, des indices qui n'avaient l'air de rien et qui remontent à la mémoire d'un coup débloquant une situation -en cela, tout comparaison gardée, Cicé, il fonctionne comme Kurt Wallander : un truc le turlupine longtemps avant de pouvoir s'en servir-, des digressions diverses sur la société, sur la nourriture -qui tient une part importante dans le travail de Cicé-, sur sa vie qui change, et un dénouement inattendu et très Cicéronien, et là j'en ai fini avec ma phrase bien trop longue... Bon, heureusement, René est toujours là pour faire son Bérurier, entre deux rangements de caddies à l'Interpasher -c'est son travail- et deux galipettes avec Paulette -c'est sa passion.
Très bon moments passés avec Cicéron et toute l'équipe, comme toujours, dans des enquêtes et une ambiance qu'on ne trouve nulle part ailleurs.
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