Le Miroir D'Or n'avait pas eu besoin de faire imposer quoi que ce soit à sa population, car son monde était simple et tout le monde y voyait son intérêt. J'avançai dans la nef, jusqu'à mon atelier situé parmi d'autres sur le pourtour du choeur. J'allais m'installer pour plusieurs heures là où jadis déambulaient les pèlerins, j'allais donner naissance à l'image, à l'individu idole de l'individu, là où jadis la masse rendait hommage à son Dieu. J'avais passé le Régime des Lumières enfermée, à l'abri du chaos. Puis le Miroir D'Or m'avait adoptée, j'y avais trouvé ma place : je montrais aux autres ce qui blessait mon propre regard, ma main formait nombre d'images pour le compte de ma société, de ma communauté, de mon monde. Je m'appelais Anna et j'étais dessinatrice pour le département communication du Miroir D'Or.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Découvrez 5 romans en format poche et tentez de les gagner...
Lovecraft comme vous ne l'avez jamais lu, à travers une sélection de lettres qui rend son univers encore plus complexe et fascinant
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !
